
la Bâtie d'Urfé et la Renaissance


Claude d'Urfé (1501-1558), portrait par Jean Clouet vers 1540. D'Urfé (à gauche), proche de François 1er se fait représenter comme quasi sosie du souverain (à droite). C'est lui qui aménage un manoir du XVe siècle en château renaissance, situé sur le territoire de Saint-Étienne du Molard (Loire) qu'on appelle Bâstie, ou Bâtie d'Urfé. Claude d'Urfé est le grand-père d'Honoré d'Urfé, l'auteur de l'Astrée (1607).
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une visite à la Bâtie d'Urfé, samedi 11 mai 2008

arrivée devant l'entrée du domaine

panneau de présentation
Le château de la Bâtie d'Urfé est passé de la maison forte médiévale au modèle du château renaissance au XVIe siècle. C'est vers 1550 que Claude d'Urfé, bailli du Forez et proche du roi François 1er, le met au goût du jour et le dote d'aménagements influencés par ses séjours en Italie : loggia, galerie, niches... Les jardins, créés entre 1546 et 1558, clos de murs crénelés, s'organisaient autour d'un édicule circulaire encore visible actuellement au centre duquel la fontaine a retrouvé sa place originelle.
Le château a été sauvé par la Société archéologique du Forez, la DIANA qui a obtenu un classement parmi les monuments historiques en 1912.
En 1990, la DIANA a remis le château pour plusieurs décennies au Conseil général de la Loire qui assure la mise en valeur du site grâce à de nombreux travaux de restauration et d'embellissement.

panneau informatif sur la restauration de la grotte de fraîcheur
Château de la Bâtie d'Urfé à Saint-Étienne le Molard : restauration de la grotte de fraicheur
Le château et son parc sont l'oeuvre de Claude d'Urfé. Des artistes français et italiens l'élaborent entre 1548 et 1558.
La grotte de fraîcheur, ou nymphée, entièrement décorée à partir de matériaux naturels, constitue le vestibule de la chapelle. Le programme iconographique symbolise, selon les idées de la Contre Réforme catholique, le passage de l'espace profane à l'espace sacré.
La chantier en cours permettra de résorber l'humidité des murs, de restaurer la structure du plafond de bois et de restituer les lacunes des décors : rocaille du sol et des murs, sables collés du plafond, menuiseries et ferronneries. Durée des travaux : six mois.

entrée du domaine avec la Bâtie au fond

derrière les arbres, façade de la Bâtie

la Bâtie, vue de la cour

la Bâtie, différentes parties du château

la Bâtie, vue de derrière le pont sur le canal

la Bâtie, vue de derrière le pont sur le canal

le pont et le plan d'eau

bâtiment de dépendances

le jardin, vu à l'angle de la Bâtie

au sol la galerie et ses pilastres, à l'étage la loggia et ses colonnes ;
la différence entre une galerie et une loggia est que la première assure
une fonction de passage mais pas la seconde

le sphinx et la rampe cavalière

le sphinx, symbole de sagesse

façade du socle du sphinx :
Simon de Cyrène portant la croix de Jésus

face latérale du socle du sphinx : évocation du dieu romain de la guerre, Mars,
entouré d'armes et de boucliers et surmontant le corps de ses adversaires vaincus
(scène probablement copié sur une sculpture antique)

la galerie et la rampe cavalière ; celle-ci servait aux cavaliers pour accéder
directement en salle de réception et impressionner les convives ;
il n'est pas certain qu'elle fut utilisée car sa pente, surtout dans le sens de la descente,
était trop abrupte et effrayait les chevaux (voir ci-desssous)

vue du haut de la rampe cavalière

entre une arcade et ses deux pilastres, une fenêtre de la galerie

la galerie et son muret

les différents éléments de la galerie

entre eux pilastres

rampe cavalière, galerie et loggia

la loggia en enfilade

en haut de la rampe, un plafond à caisson

la loggia et la cour

la loggia et ses élégantes colonnes

le bâtiment du corps de garde

la cour et, à droite, le bâtiment du corps de garde

la cour

la grotte de fraicheur (en travaux)

le jardin vu de derrière les fenêtres à barreaux

le jardin vu de derrière les fenêtres à barreaux

le jardin vu de derrière les fenêtres à barreaux

le jardin vu de derrière les fenêtres à barreaux

les jardins de la Bâtie d'Urfé

les jardins de la Bâtie d'Urfé

les jardins de la Bâtie d'Urfé

les jardins de la Bâtie d'Urfé

le château vu des jardins

le château vu des jardins

la rotonde de la Bâtie d'Urfé

la rotonde de la Bâtie d'Urfé

la rotonde de la Bâtie d'Urfé
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maquette et dessins de la Bâtie d'Urfé

la maquette de la Bâtie d'Urfé exposée au château dans l'ancienne cuisine

dessin du manoir au XIVe siècle

dessin du manoir au XIVe siècle
plaque émaillée de Joëlle Verjat (source)

dessin du château médiéval au XVe siècle

dessin des transformations du château médiéval en demeure Renaissance

dessin des constructions du XVIe siècle

plaque émaillée de Joëlle Verjat (source)
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les travaux des années précédentes à la Bâtie d'Urfé

Saint-Étienne-le-Molard, la Bastie d’Urfé, Château de la Bastie d’Urfé.
Vue générale de la façade sur jardin du corps de galerie, après
décroutage.
Phot. Inv. J.-M. Refflé © Inventaire général, ADAGP, 2004.
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quelques jalons dans l'histoire de la Bâtie d'Urfé
(document affiché au château)
XIIe/XIIIe s. - Le domaine de la Bâtie est une "grange monastique" appartenant au prieuré de Chandieu. Le site du château est alors certainement occupé par des moulins installés le long d'une dérivation du Lignon.
1265 - Jean de Marcilly acquiert le domaine par échange.
vers 1270 - Le domaine entre dans la famille d'Urfé par le mariage d'Arnoul d'Urfé avec Marguerite de Marcilly.
1313 - Première mention du toponyme La Batia dans le testament d'un paroissien de Saint-Étienne-le-Molard.
1338 - Les seigneurs d'Urfé font hommage de la seigneurie de la Bâtie (Basticia) au comte de Forez.
1405-1440 - Un registre de justice mentionne le fortalitium de la Bâtie, ses fossés et son pont-levis.
1485 - Pierre d'Urfé fonde un couvent de Cordeliers au pied des murs du château.
1500-1558 - Antoinette de Beauvau et son fils Claude d'Urfé se livrent à de nombreuses acquisitions foncières autour de la Bâtie.
1545-1558 - Claude d'Urfé réaménage complètement le château et crée les jardins.
1764 - La seigneurie de la Bâtie, mise en aux enchères, est achetée par le marquis de Simiane.
1778 - La seigneurie est rachetée par un Montbrisonnais, Louis-François Puy de Mussieu. Un état des lieux effectué cette année-là montre que le château est très délabré.
1794 - Louis-François Puy est exécuté après avoir partiicipé au siège de Lyon ; saisie d'une partie de ses biens et destruction des monuments funéraires des Urfé dans la chapelle des Cordeliers de la Bâtie et à l'abbaye de Bonlieu. La famille Puy de la Bâtie parvient néanmoins à conserver le domaine.
1836 - Pierre Puy de la Bâtie, ruiné, vend le domaine à Madame Nompère de Champagny, veuve du duc de Cadore.
1861 - Les propriétaires démarchent - sans succès - Mérimée pour faire classer la Bâtie sur une la liste des Monuments Historiques.
1872 - Les héritiers du duc de Cadore revendent le domaine à un homme d'affaires de Montbrison, M. Verdolin.
1874 - Verdolin vend toute la décoration du château en utilisant les services d'un antiquaire lyonnais, M. Derriaz. Les plus beaux morceaux échouent dans de grandes collections parisiennes.
vers 1875 - Verdolin installe une féculerie et fait reconstruire les bâtiments des communs.
1884 - Faillite de Verdolin. Rachat du château par M. Meyer, qui le revend immédiatement à Jean-Baptiste de Neufbourg.
1904 - Départ des boiseries de la chapelle (alors collection Peyre à Paris) pour les États-Unis.
1907 - Louis de Neufbourg remet en vente le château pratiquement voué à la démolition.
1909 - La Société archéologique de la Diana rachète la Bâtie sous l'impulsion de son président, Alphonse de Saint-Pulgent.
1912 - La Bâtie est classée sur la liste des Monuments Historiques.
1920 - La Diana débute les travaux de restauration, avec le concours de l'administration des Monuments Historiques et du Conseil général de la Loire.
1949 - Les peintures de la chapelle sont réinstallées (dépôt du Musée des Arts Décoratifs de Paris).
1962 - Achèvement du programme de restauration, dont le bilan fut dressé lors du centenaire de la Diana.
1990 - Début d'un nouveau programme de travaux avec, en premier lieu, la réfection de la toiture du corps de bâtiment central.

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