la place de l'Europe dans le peuplement de la Terre
l'émigration italienne en Amérique (États-Unis),
XIXe et début XXe siècle
- travail sur un extrait du film de Francis Ford Coppola, Le Parrain II (1974).
- Vito Andolini, devenu "Corleone" lors de l'enregistrement
à Ellis Island (Oreste Baldini) :
Vito Andolini et sa mère lors de l'enterrement de son père, au cours duquel son frère trouve aussi la mort
la mère de Vito qui enjoint son fils de fuir pour sauver sa vie
Vito Andolini voyant sa mère assassinée
sur le bateau arrivant à New York
Vito regarde la Statue de la Liberté,
mais il est désormais sur le territoire américain
Vito dans sa chambre pour trois mois d'isolement
- Vito Corleone, jeune, à New York (Rober de Niro) :
Vito Corleone dans Little Italy à New York
Viro Corleone prend possession du quartier
- Don Vito (Marlon Brando) :
Vito Andolini, "Corleone", devenue "Don Vito
"Je lui ferai une proposition qu'il ne pourra pas refuser"
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Quelques informations pour l’enseignant à partir de la traduction de deux articles «Les causes de l’émigration italiennede masse» et «Italiens en Amérique» de Linda Magnusson, visible sur le site :
http://library.thinkquest.org/26786/en/articles/list.php3
Au départ la plupart des émigrants italiens sont venus d’Italie du nord, mais au fur et mesure des années, le sud devient le lieu d’origine de la plupart des immigrants. En 1871, 400 000 Italiens ont déjà émigré aux États-Unis. Dans les années 1870, on compte 20 000 Italiens par année. Mais à partir de 1888 l’émigration devient une émigration de masse. En 1891, 1,5 million d’Italiens vit à l’étranger. De 1906 à 1915, 2 millions arrivent aux États-Unis.
Les raisons de cette immigration de masse sont nombreuses : les conditions de vie étaient devenues difficiles en Italie entre 1870 et 1900, spécialement à la campagne. Les maladies et la famine ont été les causes principales de l’immigration. Le nord connaissait la «pellagre» et le sud «la malaria.»
75 % des budgets des paysans était consacré aux dépenses alimentaires Le système agraire en Italie était archaïque, et à partir des années 1880 l’agriculture italienne connut une crise grave. Peu d’Italiens avaient également le droit de vote. L’essor du transport maritime rendit le voyage plus facile.
Mais pour la plupart des émigrants, il fut difficile de s’assimiler. Ils rencontrèrent la haine et durent affronter de nombreux préjugés. Leur foi catholique les rendit impopulaire. On les disait paresseux, manquant d’intelligence, et ils étaient toujours assimilés à des personnes de classe inférieure. La plupart était illettrée.
Les Italiens amenèrent avec eux bien sur leurs langages et leurs coutumes, notamment dans la façon de trouver un travail.
En Italie, un homme ou «patron» trouvait du travail pour différent candidat en étant un entremetteur avec l’employeur avec lequel il négociait. Ce système fut importé aux États-Unis, enrichissant les «pedrones» jusqu’ à ce que les nouveaux arrivants puissent négocier eux-mêmes.
Petit à petit, ils parlèrent anglais sur le lieu du travail, à l’école et même à l’église, alors que le service aurait du se faire en latin. Mais l’Église catholique en Amérique était dominée alors par les Irlandais. Les Italiens organisèrent donc leur propre paroisse et construisirent leurs propres églises.
Peu d’Italiens retournèrent au pays, ou seulement pour se marier. La plupart des immigrants italiens à l’origine étaient des hommes, mais le nombre de femmes et d’enfants qui immigrèrent devint de plus en plus important.
En Amérique, les Italiens étaient en compétition avec les Irlandais, d’un point de vue professionnel. Petit à petit, ils dominèrent dans des occupations qui autrefois étaient contrôlées par les Irlandais.
L’émigration italienne se dirigea massivement vers les villes et les États du nord-est des États-Unis, comme l’État de New York et de Pennsylvanie, qui attirèrent les immigrants les plus nombreux. Ils travaillaient surtout ici pour l’industrie lainière et la fabrication de chaussures. Quelques uns se firent également mineurs. Les femmes italiennes quant à elles entrèrent souvent en compétition avec les femmes juives dans les entreprises de vêtements.
Ce que l’Amérique doit aux Américains : un article intéressant d’Arte, mis à jour le 21 septembre 2005
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l’arrivée des immigrants à Ellis Island, dans le film Le Parrain 2
les trois temps de l’extrait du film
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images |
symboles |
commentaire |
l’arrivée des immigrés en bateau dans le port de New York en 1901
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la proue du navire doublant la statue de la Liberté (travelling droite-gauche)
les visages fermés et émus des passagers
vêtements élimés de certains émigrés
nouvelle image de la statue de la Liberté
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la Liberté
l’attente : fin du voyage et espoir d’une vie nouvelle
pauvreté
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- statue de la Liberté 1876-1886 - le nom du navire (Moshulu) fait référence à un batiment mis à la mer en 1904, ancré maintenant dans le port de Philadelphie
pas de dialogues,
plans rapprochés sur les visages qui espèrent tout de l’American Dream |
l’enregistrement dans le grand hall d’Ellis Island
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drapeau américain, foule canalisée par des barrières métalliques et les bancs d’attente,
diversité culturelle, foule bigarrée
examen du trachome, maladie occulaire contagieuse
officier d’état-civil |
multitude humaine image biblique de Babel
image démographique du Melting-Pot
préoccupations prophylactiques |
plan d’ensemble
presque pas de dialogues, musique (violons)
dialogues administratifs
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le passage à l’infirmerie et la mise en quarantaine
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examen médical maigreur des corps
diagnostic de variole (maladie infectieuse)
Vito, seul dans sa chambre, chante |
pauvreté physiologique,
isolement mais passage de l’autre côté : la statue de la Liberté est vue du territoire américain |
le système américain a besoin d’immigrés : il fait attention à leur sélection |
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le centre d'Ellis Island à New York
le centre d'enregistrement du centre d'acuceil des immigrés à New York, Ellis Island
détention d'immigrants à Ellis Island
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Little Italy à New York
Mulberry Street à New-York, Manhattan, le charme de Little Italy,
une ville dans la ville (source)
- "Little Italy [petite Italie] est le quartier italien de Manhattan au nord de Canal Street. Auparavant la communauté italienne issue de l'immigration vivait dans un secteur beaucoup plus vaste qu'aujourd'hui, mais le quartier voisin de Chinatown s'est étendu considérablement, empiétant largement sur celui de la Petite Italie. C'est donc entre Broome Street et Canal Street, en particulier sur Mulberry Street que l'on découvre le secteur qui conserve le mieux les caractéristiques de Little Italy.
Au début du XXe siècle Little Italy comptait plus de 120 000 habitants issus de l'immigration italienne, en particulier des Génois, Calabrais, Siciliens, Piémontais, Toscans et Napolitains qui se partageaient le quartier en secteurs. Mais dans les années 1950 la population d'origine italienne s'intégra presque totalement à la population new-yorkaise et Little Italy est plus aujourd'hui un quartier touristique avec ses restaurants italiens sur Mulberry Street, ses maisons à 6 étages, ses pâtisseries, ses cafés ou ses fabriques de pâtes fraîches." (source)