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Profs d'Histoire lycée Claude Lebois
30 novembre 2007

lettre aux parents de la classe de TERM ES1

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lettre aux parents de la classe

de Terminale ES1


Madame, Monsieur,

La classe de Terminale ES1 a la possibilité d'effectuer le mardi 11 décembre un voyage d'étude à Auschwitz (Pologne)  organisé par le Mémorial de la Shoah. Ce voyage sera précédé d'une visite préparatoire à Paris, le vendredi 7 décembre.

Voici quelques précisions :


1) le vendredi 7 décembre

Visite préparatoire au Mémorial de la Shoah à Paris, 17 rue Geoffroy l'Asnier (4è)

Rendez-vous à 7 H 30 : gare de Saint-Chamond

départ train de St-Chamond 7h44, arrivée à Paris à 11h

proposition : une visite de Paris en bateau «les vedettes du pont neuf»

départ de la pointe de l'île de la Cité à 12h, tour de 1h coût = 4,50€

prévoir repas et boisson tirés du sac pour midi

13h visite du Mémorial ; le musée n'admet aucun objet métallique, ni dans les poches ni dans les sacs.

retour : 21 H à Saint-Chamond

Professeurs accompagnateurs : M. Goudard et Mme Thomas.

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mémorial de la Shoah à Paris

 

2) le mardi 11 décembre

Un autobus affrêté par la région nous conduit à l'aéroport et nous ramènera le soir.

Départ probable à 4 H 30, du lycée pour être à 5h30 à l'aéroport de Satolas

Lyon -Cracovie en avion

Cracovie-Auschwitz en autobus

le matin : visite de Birkenau, là où arrivaient les Juifs de France puis halte devant le monument international pour une évocation des victimes

l'après-midi : visite du camp d'Auschwitz, en particulier le bloc 20 puis du crématoire 1 non détruit et où un four a été en partie reconstitué.

Retour à Cracovie prévu pour 18h, décollage 20h

un repas chaud est servi dans l'avion.

arrivée vers 22h à Lyon

professeurs accompagnateurs : M. Moulin et Mme Thomas

 

Prévoir

vêtements chauds : les températures peuvent descendre à – 15 °

chaussures pour marcher

un en-cas pour midi

 

Formalités

Chaque élève doit être muni d'une pièce d'identité : carte ou passeport en cours de validité

les parents ou responsables légaux d'élèves mineurs doivent demander en mairie une autorisation de sortie du territoire

un chèque de 50 € est libellé à l'ordre de l'«agent comptable du lycée»

40 € si l'élève est adhérent à la MDL.


Prière de rendre rapidement et au plus tard

le mardi 20 novembre :

les autorisations ci-jointes complétées et signées

le paiement

et l'autorisation de sortie du territoire

chaque élève aura sa pièce d'identité, ce qui lui est nécessaire pour la journée en veillant à bien respecter les consignes de sécurité : ni objet coupant, ni liquide.

Il serait judicieux de prévoir un sac à dos pour un groupe d 'élèves avec étiquetage et mise en soute.

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29 novembre 2007

sources St-Chamond, les juifs , 1940-1944


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cliquer sur l'image pour l'agrandir


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19 novembre 2007

Apothéose de Napoléon III, par Cabasson (1854)

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Apothéose de Napoléon III,

une peinture de Cabasson, 1854



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Guillaume Alphonse Cabasson, l'apothéose de Napoléon III, 1854,
musée national du Château de Compiègne

 

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autre reproduction
(cliquer sur l'image pour l'agrandir et l'imprimer)

 

lecture du tableau

Diapositive1

On peut distinguer trois registres (bandes horizontales) regroupant des blocs de personnages, différenciés par une inégale luminosité du fond céleste : la clarté augmente en allant du bas vers le haut du tableau. (cliquer sur l'image pour l'agrandir et l'imprimer)

 

identification des personnages

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(cliquer sur l'image pour l'agrandir et l'imprimer)

 

registre médian

- 1 : Napoléon III, debout sur le char (comme les héros fêtés lors des triomphes à Rome)

- 2 : la France tenant le drapeau tricolore surmonté de l'aigle impérial.

- 3 : l'attelage de trois chevaux guidé par les deux personnages suivants.

- 4 : Hercule (Héraklès, chez les Grecs), héros symbole de la force, parfois aussi du peuple ; il est vêtu de la peau du lion de Némée tué à l'occasion du premier des douze travaux ; et tient une massue.

- 5 : Athéna (Minerve chez les Romains), déesse de l'intelligence au combat (stratégie), portant l'égide (cuirasse assurant l'invulnérabilité) coiffée du casque, tenant un bouclier rond décoré de la tête de la Gorgone Méduse (gorgonéion) tuée par Persée, et une lance.

3 figures féminines représentant les arts :

- 6 : allégorie de l'architecture.

- 7 : allégorie de la sculpture.

- 8 : allégorie de la peinture.

3 figures féminines représentant les pouvoirs :

- 9 : l'Autorité.

- 10 : la Justice, assise sur un lion.

- 11 : la Loi.

 

registre supérieur

- 12 : une Victoire couronne (laurier) l'empereur et tient un rameau d'olivier dans l'autre main.

- 13 : une Renommée annonce l'événement.

- 14 : l'aigle impérial napoléonien.

- 15 : au paradis, Napoléon 1er salue son neveu ; il est accompagné des maréchaux d'empire.

- 16 : deux petits anges (putti) tiennent l'urne du suffrage universel et la feuille du résultat victorieux de Napoléon III (21 novembre 1852 : restauration de la dignité impériale).

 

registre inférieur

- 17 : allégorie de l'Abondance ; elle tient dans son bras droit Amalthée, la corne d'abondance.

- 18 : Hermès, dieu du Commerce et messager des dieux ; il porte le caducée.

- 19 : Démeter (Cérès, chez les Romains), déesse de la fertilité et des moissons.

- 20 : deux anges tiennent les armoiries impériales.

 

analyse spatiale

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(cliquer sur l'image pour l'agrandir et l'imprimer)

À chaque registre correspond un univers distinct. Le registre médian dessine la puissance de l'empereur divinisé et servi par tous les attributs de la force, de la compétence au combat, de l'autorité, de l'intelligence et des beaux-arts. Le registre supérieur l'inscrit dans la félicité céleste et l'éternité contemplative. Le registre inférieur assure qu'il est le protégé des dieux nourriciers, que la richesse et l'opulence matérielle lui sont garanties.

 

interprétation

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(cliquer sur l'image pour l'agrandir et l'imprimer)

L'apothéose est la déification d'un mortel, c'est-à-dire l'admission parmi l'univers des dieux. Dans l'ancienne Rome, l'empereur n'était divinisé qu'après sa mort. Ici, Napoléon III reçoit l'apothéose de son vivant. C'est une façon dithyrambique de glorifier l'empereur en l'assimilant à Héraklès (L'apothéose d'Hercule, tableau de François Lemoyne, 1733-1736, à Versailles) ou aux souverains de la Rome impériale.

On remarque deux anomalies dans cet ordonnancement. En haut à droite, que vient faire l'évocation du suffrage universel dans l'univers céleste ? Cela veut peut-être dire que l'empereur en est dépendant, qu'il ne le contrôle pas. Le suffrage est un principe situé au-dessus de lui.

En bas à gauche, les armoiries impériales semblent remonter du tréfonds des cieux, comme un héritage provenant de ses aieux. Ce qui est bien le cas : Napoléon III est un Bonaparte et bénéficie du prestige de son ancêtre.

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- une lecture de ce tableau (contexte historique, analyse de l'image, interprétation) sur le site de la Réunion des Musées Nationaux : l'histoire par l'image, 1789-1939

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- Musée du Second Empire à Compiègne













la famille impériale

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- L'apothéose d'Hercule par François Le Moyne, 1733-1736, château de Versailles (plafond peint, fragment)

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17 novembre 2007

Préparation du voyage à Auschwitz - Documentation

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Préparation du voyage à Auschwitz

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natifs de Saint-Chamond, morts en déportation

Dechaud (Pierre, Marius), né le 9 mars 1922 à Saint-Chamond (Loire)
décédé le 23 décembre 1944 à Buchenwald  (Allemagne).

Gilbertas (Paul, Jean, François), né le 10 mars 1922 à Saint-Chamond (Loire)
décédé le 13 avril 1945 à Bergen-Belsen (Allemagne).

Gonon (Joannes, Antoine), né le 22 décembre 1890 à Saint-Chamond (Loire)
décédé le 22 avril 1945 à Ravensbrück (Allemagne)

Mahinc (René, Louis), né le 2 janvier 1926 à Saint-Chamond (Loire)
décédé le 8 juillet 1944 à Melk (Autriche)

Maillon (Mathieu, Marcel), né le 11 novembre 1925 à Saint-Chamond (Loire)
décédé le 4 juin 1944 à Oranienburg (Allemagne)

Pague (Henri), né le 30 mai 1885 à Saint-Chamond (Loire),
décédé le 7 janvier 1945 à Hamburg-Neuengamme (Allemagne).

Rambeaud (Antoine, Marius, Claudius, François), né le 29 mai 1893 à Saint-Chamond (Loire)
décédé le 9 novembre 1943 à Natzwiller (Bas-Rhin).

Richard (Marius, Mathieu, Antoine), né le 17 juin 1908 à Saint-Chamond (Loire)
décédé le 25 novembre 1944 à Neuengamme (Allemagne).

Verrier (Marius), né le 21 novembre 1898 à Saint-Chamond (Loire)
décédé le 13 octobre 1944 à Mauthausen (Autriche).

Verth (Marius, Pierre), né le 10 février 1919 à Saint-Chamond (Loire)
décédé le 2 juillet 1944 à Dachau (Allemagne).



natifs de la Loire, morts à Auschwitz

Alexandre, née Gompel (Rachel), née le 20 décembre 1883 à Saint-Étienne (Loire)
décédée le 5 juillet 1944 à Auschwitz (Pologne).

Alexandre, née Levy (Suzanne), née le 1er avril 1877 à Saint-Étienne (Loire)
décédée le 15 février 1944 à Auschwitz (Pologne).

Barret, née Ressort (Clothilde), le 8 mai 1910 à Briennon (Loire)
décédée le 4 juin 1944 à Auschwitz (Pologne)
et non le 30 mai 1944 à Drancy (Seine).

Chaux née Sapin (Marie, Mathilde), le 14 août 1875 à Saint-Etienne (Loire)
décédée le 15 février 1943 à Auschwitz (Pologne).

Dzviga (Suzanne), née le 24 juin 1926 à Saint-Etienne (Loire)
décédée le 25 novembre 1943 à Auschwitz (Pologne)

Levy (Denise, Caroline), née le 19 juillet 1923 à Saint-Etienne (Loire)
décédée le 12 octobre 1943 à Auschwitz (Pologne).

Lévy, née Nordman (Hélène), née le 3 septembre 1899 à Saint-Etienne (Loire)
décédée le 1 octobre 1944 à Auschwitz (Pologne)

Moise (Simone, Eva), née le 24 janvier 1944 à Saint-Etienne (Loire)
décédée le 4 juin 1944 Auschwitz (Pologne)

Salomon, née Levy (Jeanne), le 10 décembre 1873 à Saint-Etienne (Loire)
décédée le 6 août 1944 à Auschwitz (Pologne).

Samuel, née Wahl (Jeanne, Adèle), le 18 mai 1881 à Saint-Etienne (Loire)
décédée le 25 mai 1944 à Auschwitz (Pologne).

Schlotterer, née Bloch (Jeanne), le 18 avril 1887 à Lure (Loire)
décédée le 15 mars 1944 à Auschwitz (Pologne).

Schnerb (Jacques, Marc), né le 10 septembre 1920 à Saint-Etienne (Loire)
décédé le 21 janvier 1944 à Auschwitz (Pologne).

Seches (Danielle, Emilie), née le 5 mars 1932 à Saint-Etienne (Loire)
décédée le 18 avril 1944 à Auschwitz (Pologne).

Szurek (Hélène), née le 22 février 1934 à Roanne (Loire)
décédée le 4 juin 1944 à Auschwitz (Pologne).

Triolet (Antonin, Claudius), né le 21 janvier 1920 à Saint-Etienne (Loire)
décédé le 2 décembre 1944 à Auschwitz (Pologne).

Wisental (Germaine, Anne), née le 13 juin 1894 à Saint-Etienne (Loire)
décédée le 25 novembre 1943 à Auschwitz (Pologne).

- source : http://mortsdanslescamps.com/france.html


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16 novembre 2007

le calendrier républicain

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le calendrier républicain

adopté le 24 octobre 1793



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liens

- Fabre d'Églantine , Rapport sur le calendrier révolutionnaire, 24 octobre 1793

- le calendrier républicain, université d'Orléans  

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les quatre saisons et le nom de tous les jours


l'automne

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cliquer sur l'image pour l'agrandir


l'hiver

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le printemps

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l'été

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Calendrier révolutionnaire établi et signé par Fabre d'Eglantine

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L’abandon du calendrier révolutionnaire - 9 septembre 1805                   
Le 22 fructidor an XIII un senatus-consulte impérial, sur rapport de Laplace, a abrogé le calendrier «français» (républicain) et établi le retour au -calendrier «romain» (grégorien) «à partir du 11 nivôse prochain» (1er janvier 1806). Ainsi prenait fin, après 12 ans, 2 mois et 27 jours, le parcours de ce calendrier instauré par le décret de la Convention du 24 octobre 1793 avec l’ambition de rompre au nom de la raison avec une nomenclature jusque-là fondée sur «la superstition et le fanatisme». Une campagne active et des mesures autoritaires en avaient assuré le succès en l’an II, en l’an III, puis en l’an VI (1798). Le Directoire en avait rappelé le caractère obligatoire.

Mais très tôt, si les administrations en avaient tant bien que mal respecté les clauses, de vives résistances s’étaient fait jour tant dans les classes populaires, et principalement dans les campagnes, que dans les élites restées attachées à la religion.On soulignait aussi les imperfections, voire le caractère «utopique», de ce calendrier calqué sur la nature… mais dont l’universalisation eût posé des -problèmes sous d’autres climats et d’autres latitudes.

La généralisation des -résistances, la «renaissance religieuse» expliquent, après brumaire, les étapes qui voient le repos du dimanche rétabli après le Concordat et les almanachs rechristianisés, même si, significativement, le calendrier républicain est resté officiel jusqu’à la date rappelée ci-dessus. Les rapporteurs du décret ont exprimé leur regret du système abrogé et le souhait qu’un jour «l’Europe calmée, rendue à la paix et à ses conceptions utiles sentira le besoin de perfectionner ses -institutions sociales» en réutilisant «les débris perfectionnés du calendrier auquel la France renonce à ce moment», certains que Sa Majesté Impériale et Royale eût préféré attendre du temps qui fait triompher la raison des préjugés «l’occasion de faire adopter un meilleur systèmede mesure des années». On ne se risquera pas, en 2005, à réitérer ce vœu : victorieuse dans son ambition de remodeler les structures de l’espace, par le système métrique, la Révolution a échoué dans sa tentative à l’égard de celle du temps.

Michel Vovelle
professeur émérite à l’université de Paris I
source

            



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15 novembre 2007

statue de Marianne à Saint-Chamond, place de la Valette

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21 juin 2007



statue du centenaire de la Révolution,

place de la Valette (1889)



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statue du centenaire de la Révolution, place de la Valette à Saint-Chamond (42)


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statue du centenaire de la Révolution, place de la Valette à Saint-Chamond (42)


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- photos prises le 21 juin 2007 - © Michel Renard

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la statue, le 22 octobre 2007


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statue du centenaire de la Révolution, place de la Valette à Saint-Chamond (42)


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statue du centenaire de la Révolution, place de la Valette à Saint-Chamond (42)


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statue du centenaire de la Révolution, place de la Valette à Saint-Chamond (42)


- photos prises le 22 octobre 2007 - © Michel Renard

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images utilisées en classe

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3 novembre 2007

la Commune de Paris (1871)

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documents sur la Commune

de Paris (1871)



La "Commune de Paris" est une période révolutionnaire au cours de laquelle s'installa, à Paris, un contre-gouvernement opposé au pouvoir officiel de la République établi à Versailles (Thiers et la Chambre) ; elle dura du 18 mars 1871 jusqu'à la «semaine sanglante» (21-28 mai).

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un récit dans un manuel d'Ernest Lavisse, Histoire

de France, cours moyen, 1921

 

La guerre civile

La guerre civile - Nous n'étions pas au bout de nos malheurs. La guerre contre les Allemands était à peine finie quand une guerre entre Français commença.
Les esprits étaient très troublés à Paris à la fin du siège. Des patriotes étaient exaspérés par nos défaites. Beaucoup de républicains se défiaient de l'Assemblée nationale, qui était venue de Bordeaux à Versailles, et qui semblait disposée à rétablir la royauté. Des révolutionnaires voulaient changer toute la société. Enfin, il y avait à Paris, comme dans toutes les grandes villes, des hommes qui aimaient le désordre et les violences.
En mars 1871, les Parisiens nommèrent un gouvernement révolutionnaire qui s'appela la Commune.

Le second siège - Un second siège commença. Cette fois, ce fut une armée française qui assiégea Paris. Mac-Mahon la commanda.
L'armée entrée dans Paris le 21 mai. Les insurgés se défendirent derrière les barricades. Ce fut une affreuse guerre de rues. Vaincus, les insurgés fusillèrent l'archevêque de Paris et plusieurs autres personnes que la Commune avait emprisonnées.
Les insurgés incendièrent des maisons et des monuments. L'Hôtel de Ville et le palais des Tuileries furent brûlés.
Les Allemands occupaient encore les environs de Paris. Ils entendirent avec joie la fusillade et la canonnade. la nuit, ils regardèrent la flamme et la fumée des incendies. La France semblait se détruire elle-même dans un accès de folie furieuse.
Beaucoup de soldats périrent pendant la bataille dans les rues. Un plus grand nombre de Parisiens furent tués en combattant ou après un jugement de conseil de guerre. La répression fut terrible.
L'année terrible, c'est le nom que Victor Hugo a donné à cette année qui vit la guerre étrangère et cette criminelle guerre civile faite sous les yeux de l'étranger. Ce fut un des moments les plus tristes de toute notre histoire.

éd. Armand Colin, 1921, p. 232

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porte Maillot, mai 1871

 

un résumé événementiel dans un manuel de 1986

La Commune, 26 mars - 28 mai 1871

Paris assiégé : 10 septembre 1870 - 28 janvier 1871
Avec la défaite de la France devant l'Allemagne, Paris est encerclé. La faim, le bombardement, quatre mois de siège pendant l'hiver le plus froid du siècle éprouvent cruellement Paris. Patriotes, les Parisiens condamnent la politique du gouvernement de la Défense nationale qui a succédé à l'Empire. La signature de l'armistice [26 janvier 1871] les scandalise. Les élections législatives du 8 février 1871, organisées à la demande du chancelier allemand Bismarck qui souhaite traiter avec des élus incontestés du pays, prouvent que paris est jacobin et pour la guerre ; que la province - sauf dans l'Est et les grandes villes - est monarchiste et pour la paix.
[traité de Francfort entre la Prusse et la France : 10 mai 1871, mais les préliminaires avaient été signés le 26 février 1871]

Paris insurgé
Le 10 mars, le gouvernement légal présidé par Thiers, en s'installant à Versailles, paraît "décapitaliser" Paris. Ses troupes essaient, en vain, de récupérer les 227 canons de la Garde nationale regroupés à Montmartre. Paris se rebelle. Le 26 mars, une Commune est élue qui s'érige en gouvernement insurrectionnel sous l'emblème du drapeau rouge. Son programme social interdit les amendes sur les salaires, abolit le travail de nuit des ouvriers boulangers, prévoit une instruction gratuite, obligatoire et laïque, jette les bases d'importantes réformes.

Paris ensanglanté
130 000 versaillais - dont nombre de prisonniers libérés par Bismarck - se rassemblent sous le commandement de Mac-Mahon contre 20 000 insurgés, ouvriers et artisans parisiens. Un second siège de Paris commence. L'assaut est donné le 21 mai. Aux exécutions sommaires du petit peuple de Paris répondent les exécutions d'otages par les communards. la "semaine sanglante" s'achève le 18 mai dans le cimetière du Père-Lachaise. La répression est atroce : 25 000 fusillés sommairement, 4 586 déportés, 4 606 condamnés à la prison. Elle dure pendant deux ans encore, écrasant pour longtemps le mouvement ouvrier.

Dernière des grandes révolutions parisiennes, la Commune est à la fois un sursaut patriotique, un mouvement républicain et égalitaire et un mouvement de révolte contre l'autorité de l'État. Première révolution ouvrière, elle est devenue, depuis l'interprétation qu'en a donnée Karl Marx, le symbole d'un mouvement révolutionnaire anticapitaliste.

Histoire de France, Gérard Labrune, Philippe Toutain,
"Repères pratiques Nathan", 1986, p. 85

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Saint-Cloud, le café d'Elcombe, février 1871

 

une explication dans une Histoire de France de 1987

La Commune. La question du régime reste pendante. Devant une Assemblée en majorité monarchiste, Thiers s'est engagé à ne pas prendre parti sur le régime. La crainte d'une restauration, l'humiliation de la défaite, les misères du siège, l'effervescence révolutionnaire de la capitale depuis la fin de l'Empire, tels sont les aspects du malaise de Paris, dont les élections de février avaient montré les sentiments républicains. L'Assemblée nationale s'installe à Versailles et non à Paris, supprime la solde des gardes nationaux et le moratoire des loyers : ces maladresses mettent le feu aux poudres. Le 18 mars, les émeutes éclatent à Montmartre. Thiers, instruit par l'expérience de la monarchie de Juillet, préfère quitter Paris pour Versailles, abandonnant la ville à l'insurrection.
La Commune s'installe, affirmation de l'autonomie parisienne. Le Conseil général de la Commune est élu le 26 mars avec 50% d'abstentions, mais la Commune n'a guère le temps d'accomplir une oeuvre en profondeur car toutes les énergies sont absorbées par la guerre entre versaillais et communards (ou fédérés - car les combattants parisiens de la Commune s'étaient constitués en une fédération des gardes nationaux de la Seine en février 1871) qui commence en avril. Elle s'achève de façon atroce par la "semaine sanglante" du 22 au 28 mai. De 20 000 à 35 000 insurgés sont exécutés sans jugement-; le reste est condamné à l'exil ou à la déportation.
Les communards sont issus du vieux Paris des métiers qualifiés et de l'artisanat, pour leur majorité. Ils représentent des courants très divers : patriotes déçus, jacobins révolutionnaires, blanquistes, proudhoniens, socialistes de l'Internationale. Proche des sans-culottes et des insurgés de 1848, dernier avatar des soulèvements parisiens venus de la Révolution française, la Commune est interprétée par Marx comme la première des révolutions futures. Mais l'essor du mouvement ouvrier n'en est pas moins brisé pour dix ans en France. La première conséquence de la Commune est de démontrer qu'aucun régime autre que la République n'est tolérable pour la capitale et pour les grandes villes de province, Lyon, Marseille, Toulouse, qui ont connu elles aussi d'éphémères Communes.

Histoire de France, dir. Jean Carpentier et François Lebrun, Seuil, 1987, p. 291-292.



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la préfecture de Police prend feu, 24 mai 1871

images d'époque

 

textes, déclarations de la Commune de Paris


Manifeste du Comité central de la Commune

(26 mars 1871)
"La Commune est la base de tout État politique comme la famille est l'embryon de la société.
Elle implique comme force politique la République, seule compatible avec la liberté et la souveraineté populaire. La liberté la plus complète de parler, d'écrire, de se réunir, de s'associer, la souveraineté du suffrage universel.
Le principe de l'élection appliqué à tous les fonctionnaires et magistrats (...).
Suppression quant à Paris, de l'armée permanente. Propagation de l'enseignement laïque intégral, professionnel.
Organisation d'un système d'assurances communales contre tous les risques sociaux y compris le chômage.
Recherche incessante et assidue de tous les moyens les plus propres à fournir au producteur le capital, l'instrument de travail, les débouchés et le crédit, afin d'en finir avec le salariat et l'horrible paupérisme."


Le programme de la Commune
Élu le 26 mars 1871, le conseil municipal de Paris, dominé par des républicains radicalisés et des socialistes, s'est proclamé Commune de Paris. Ce gouvernement insurrectionnel expose son programme.

" Dans le conflit douloureux et terrible qui menace encore Paris des horreurs du siège et du bombardement, (...) la Commune de Paris a le devoir (...) de préciser le caractère du mouvement du 18 mars, incompris, inconnu et calomnié par les hommes politiques qui siègent à Versailles.
[Paris demande]
- La reconnaissance et la consolidation de la République, seule forme de gouvernement compatible avec les droits du Peuple.
- L'autonomie absolue de la Commune étendue à toutes les localités de la France et assurant à chacune l'intégralité de ses droits.
- Les droits inhérents à la Commune sont : le vote du budget communal, recettes et dépenses ; la fixation et la répartition de l'impôt ; (...) l'organisation de sa magistrature, de la police intérieure et de l'enseignement ; l'administration des biens appartenant à la Commune.
- Le choix par l'élection ou le concours, avec la responsabilité et le droit permanent de contrôle et de révocation des magistrats ou fonctionnaires communaux de tous ordres. La garantie absolue de la liberté individuelle, de la liberté de conscience et de la liberté de travail (...).
- L'intervention permanente des citoyens dans les affaires communales par la libre manifestation de leurs idées. (...)
- L'unité, telle qu'elle nous a été imposée jusqu'à ce jour par l'Empire, la monarchie et le parlementarisme, n'est que la centralisation despotique, inintelligente, arbitraire et onéreuse. L'unité politique telle que la veut Paris, c'est l'association volontaire de toutes les initiatives locales. (...)
La Révolution communale, commencée par l'initiative populaire du 18 mars (...) c'est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, de l'agiotage, des monopoles, des privilèges auxquels le Prolétariat doit son servage, la Patrie ses malheurs et ses désastres."

extrait de l'Enquête parlementaire sur l'insurrection du 18 mars 1871

 

Extrait de la Déclaration au peuple français du 19 avril 1871
«Il faut que Paris et le pays tout entier sachent quelle est la nature, la raison, le but de la Révolution qui s’accomplit. […]
La Commune a le devoir d’affirmer et de déterminer les aspirations et les vœuxde la population de Paris ; de préciser le caractère du mouvement du 18 mars, incompris, inconnu et calomnié par les hommes politiques qui siègent à Versailles. […] Que demande-t-il ?
La reconnaissance de la consolidation de la République, seule forme de gouvernement compatible avec les droits du peuple et le développement régulier et libre de la société. […]
Nos ennemis se trompent ou trompent le pays quand ils accusent Paris de vouloir imposer sa volonté ou sa suprématie au reste de la nation, et de prétendre à une dictature qui serait un véritable attentat contre l’indépendance et la souveraineté des autres communes.
Ils se trompent ou trompent le pays quand ils accusent Paris de poursuivre la destruction de l’unité française, constituée par la Révolution, aux acclamations de nos pères, accourus à la fête de la Fédération de tous les points de la vieille France.
L’unité, telle qu’elle nous a été imposée jusqu’à ce jour par l’empire, la monarchie et le parlementarisme, n’est que la centralisation despotique, inintelligente, arbitraire ou onéreuse. […]
La lutte engagée entre Paris et Versailles est de celles qui ne peuvent se terminer par des compromis illusoires : l’issue n’en saurait être douteuse. La victoire, poursuivie avec une indomptable énergie par la Garde nationale, restera à l’idée et au droit. […]
Nous avons le devoir de lutter et de vaincre !»

Paris, le 19 avril 1871, La Commune de Paris.

 


la répression de la Commune de Paris par les Versaillais

 

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témoignages sur les massacres après la défaite de la Commune



Catulle Mendès

Au 1 place du Châtelet, se tient, pendant et après la Semaine sanglante, une cour martiale chargée de juger les insurgés. L'écrivain et poète Catulle Mendès (1841-1909) en décrit les méthodes expéditives dans Les 73 jours de la Commune : «On amène les fédérés, vingt par vingt-; on les condamne ; conduits sur la place, les mains liées derrière le dos, on leur dit : "Tournez-vous". À cent pas, il y a une mitrailleuse ; ils tombent vingt par vingt. […] J’ai vu tout cela de mes propres yeux.» (source)


Marie Mercier
«J’ai vu fusiller à la barricade du faubourg Saint-Antoine une femme qui avait son enfant dans les bras. L’enfant avait six semaines et a été fusillé avec la mère. Les soldats qui ont fusillé cette mère et son enfant étaient du 114e de ligne. On l’a fusillée pour avoir dit : "Ces brigands de Versailles ont tué mon mari". On a fusillé la femme d’Eudes, enceinte de sept mois. Elle avait une petite fille de quatre ou cinq ans qui a disparu. On la dit fusillée aussi. À la petite Roquette, on a fusillé environ deux mille enfants trouvés dans les barricades et n’ayant plus ni père ni mère
Témoignage de Marie Mercier, extrait des archives de Victor Hugo. Marie Mercier, dix-huit ans, était la compagne de Maurice Garreau, directeur de la prison de Mazas sous la Commune, fusillé à la fin de la Semaine sanglante. Marie deviendra la maîtresse de Hugo à Vianden.  (source)


Geroge Sand

«Tout est bien fini à Paris. On démolit les barricades ; on enterre les cadavres ; on en fait, car on fusille beaucoup et on arrête en masse. Beaucoup d’innocents, ou tout au moins de demi-coupables, paieront pour les plus coupables qui échapperont. Alexandre [Dumas fils] dit qu’il en fait délivrer beaucoup sur les affirmations de sa science physiognomoniste, enseignée par le docteur Favre. Sa lettre est bizarre et je ne vois pas comment il s’y prend pour faire écouter ses essais d’application par les cours martiales. Hugo est tout à fait toqué. Il publie des choses insensées et, à Bruxelles, on fait des manifestations contre lui

Journal de George Sand, 1er juin 1871  (source)

 

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photo : Adolphe Eugène Disderi

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Disderi était un photographe célèbre, portraitiste officiel de l'Empereur

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photographie d'André Adolphe Eugène Disderi (1819-1889), cadavres de Communards
(Bodies of militants of the ''Commune de Paris'')

des hommes jeunes...

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cadavres de Communards : photographie Disderi

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cadavres de Communards : photographie Disderi

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cadavres de Communards : photographie Disderi

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cadavres de Communards : photographie Disderi

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cadavres de Communards : photographie Disderi

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cadavres de Communards : photographie Disderi

 

...ont été fusillés par milliers.



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