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Profs d'Histoire lycée Claude Lebois
30 novembre 2012

les origines de Rome et les étapes de son histoire

Capitole romain et musee romain, louve nourriissant Romulus et Remus 054a

 

 

les origines de Rome selon la tradition

 

ancêtres Romulus schéma
une généalogie

 

tableau-3
une autre généalogie

 

aeneas4
Énée et le roi Latinus

 - il existe deux versions au sujet des épouses d'Énée. Une première affirme qu'il s'est marié avec Créuse, fille du roi Priam de Troie. Une seconde prétend qu'il épouse Lavinia, fille du roi Latinus lorsqu'il arrive dans le Latium. L'historien latin Tite-Live (59 av. - 17 ap.) dans Histoire romaine cite les deux versions comme plausibles.

 

Diapositive1

 

 correction

Diapositive2
la fille du roi Latinus s'appelle Lavinium

 

 

La fondation de Rome d’après Virgile

Document 1 : Le mythe d’Énée

D’après le poète Virgile, Enée, fils d’Anchise et de la déesse Vénus, s’enfuit de Troie incendiée par les Grecs. Après que son navire ait longé les côtes de la Crète, de la Grèce, du sud de l’Italie et de la Sicile, il s’arrête à Carthage, royaume africain de la reine Didon. Mais, il s’attarde peu car les Dieux lui ont promis une terre en Italie. Après, un long voyage, il débarque enfin sur les rives du Tibre, dans le Latium. Le dieu Jupiter rassure alors Vénus, sur le sort de son fils et de ses descendants :

«Rassure-toi, Vénus, le destin de ton fils Enée reste immuable. Tu le verras édifier les murs de Lavinium, puis il mènera dans toute l’Italie une grande guerre brisant les peuples farouches. Pour son peuple il établira des lois et des murailles. Après trois années de règne sur le Latium, son jeune fils Ascagne, que l’on surnomme désormais Iule, régnera pendant trente années sur Albe-la-Longue qu’il munira de puissants remparts. Là, règneront durant trois fois cent longue années les descendants d’Ascagne jusqu’au jour où une prêtresse de sang royal, Iulia, enceinte du dieu Mars, donnera naissance à des jumeaux, Romulus et Rémus. Ensuite, sauvés et bien nourris à l’abri de leur louve nourricière, Romulus et Rémus perpétueront la race. Romulus bâtira Romeet donnera son nom aux Romains. Telle est ma volonté à moi, Jupiter, père des dieux et des hommes.»

D’après VIRGILE. L’Enéide. Livre 1. v. 255-275. 1er s. av. J.-C.

D’après une traduction française de Jean Regnault de Segrais sur Wikisources et sur http://bcs.fltr.ucl.ac.be/Virg/V01-223-417.html. (Université de Louvain)

 

a)Document 1 : Quelle est la nature du document, son auteur et sa date ?

b) Document 2 : À l’aide des noms de lieux mentionnés dans le texte de Virgile, complète la carte du périple d’Énée.

Document 2 : Du périple d’Énée à Romulus

img8

 

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les grandes phases de l'histoire

de Rome sous l'Antiquité

 

 

Diapositive1
tableau à compléter

 

 correction

Diapositive2

 

- à la fin de la période républicaine de l'histoire de Rome, cette cité était à la tête de territoires conquis comprenant :
1 900 000 km2 en Europe
   600 000 km2 en Asie
   440 000 km2 en Afrique
soit, au total, près de 3 millions de km2.

 

Diapositive4
tableau à compléter

 

correction

Diapositive3

 

 

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24 novembre 2012

le théâtre à Athènes

1002271-Théâtre_de_Dionysos_Athènes
théâtre de Dionysos à Athènes

 

le théâtre à Athènes : la démocratie

vue et discutée par les Athéniens

correction d'un dossier documentaire

 

manuel d'Histoire, Nathan, 2010, p. 50-51

 

Présenter les œuvres.

Dans ce dossier, deux courts extraits de pièces de théâtre retiennent :

1) une pièce tragique d’Euripide (480-406), Les Suppliantes, présentée en 423 av. notre ère ;

2) une pièce comique d’Aristophane (445-385), Les Cavaliers, présentée en 424 av. notre ère.

Les deux principaux genres du théâtre athénien sont donc utilisés. Les œuvres sont presque de la même année, époque où Athènes est engagée dans la confrontation militaire avec Sparte (guerre du Péloponnèse).

 

Théatre-grec
plan d'un théâtre

Les tragédies et comédies sont jouées dans un théâtre (du grec théan : regarder) en forme d’hémicycle comportant trois parties principales :

1) l’avant-scène (proskénion) où sont présents les acteurs ; le terme vient du fait que la scène (skénè) désigne le mur du fond qui portait les décors (apparu au Ve siècle) ;

2) l’orchestra où se tient le chœur, ensemble de déclamateurs (discours et chants) dont le chef est le coryphée (qui ne chante pas).

3) les gradins qui accueillent les spectateurs.

masque_tragique
masque de tragédie

Les acteurs portent tous un masque que le cratère de Pronomos montre bien. Aristote avoue en ignorer l’origine mais ils se sont spécialisés dans les types de personnages et de caractères ; et ils aident à porter la voix.

[il faut noter que l’image du livre, p. 50, «le cratère de Pronomos» est présentée en inversant la droite et la gauche]

 

Diapositive1
même le site Larousse reproduit cette erreur...

 

Les pièces de théâtre sont des cérémonies religieuses et civiques. Elles célèbrent le culte de Dyonisos, dieu du vin, des processions et du théâtre ; et mettent en scène les activités et dilemmes de la cité.

Trois périodes de représentations étaient organisées. À Athènes, les Grandes Dionysies ont lieu en mars et avril.

Le mot «tragédie» vient de tragos (bouc : Dionysos) et ôdè (chant).

Le mot «drame» vient de drama qui signifie «action», «ce que l’on fait».

Le mot «comédie» vient de cômos, cortège bruyant de la saison des vendanges ; elle relève, au départ, du folklore de village.

- La tragédie a une origine religieuse : les héros mêlés à des intrigues nouées par les dieux, sont impuissants, souffrant de la fatalité qui pèse sur eux (Prométhée, Oedipe, Antigone, Iphigénie). Contrairement à la comédie, le héros tragique est d'ascendance noble et mythique. (Manuel de français de 2de, Terres littéraires, Hatier).

 

Dionysos2
Dionysos, vase grec

 

Analyser les oeuvres.

La controverse sur la démocratie est présente dans les deux extraits de pièces de théâtre. La démocratie est mise en scène et en débat. Le théâtre est un mode d'éducation du citoyen.

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Dans la pièce d’Euripide, Thésée défend la démocratie en invoquant le principe d’égalité. Le héraut thébain défend la tyrannie en invoquant le principe d’incapacité du peuple à conduire une cité.

Thésée insiste sur la neutralisation de la différence sociale, de la fortune. La démocratie offre des droits égaux à tous.

Le héraut thébain critique les manipulations dont la foule est l’objet dans une cité gouvernée par la démocratie. Elle peut être flattée et influencée par ceux qui s’expriment avec éloquence.

 

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Dans la pièce Les Cavaliers, Aristophane moque sévèrement le régime démocratique en prétendant qu’il peut être gouverné par un «ignorant doublé d’un coquin». Il met en scène le personnage d’un charcutier qu’il convainc d’être en mesure de diriger la cité par le simple usage de ses compétences professionnelles (tripatouiller, boudiner) et de ses bas instincts (voix de canaille, origine misérable, manières de vagabond). Ses arguments rejoignent ceux du héraut thébain.

 

Faire le lien entre art et histoire.

La tragédie comme la comédie font intervenir des mortels avec des personnages de légende mais ce n’est pas un théâtre sacré même si elles sont jouées lors des Dionysies.

Ce sont les problèmes de cité qui sont traités soit sous la forme du drame, soit sous la forme comique.

Par ailleurs, les représentations sont organisées par les gouvernants de la cité qui choisissent les chorèges, riches citoyens finançant les spectacles, et qui désignent les auteurs appelés à concourir. Les acteurs et les membres du chœur sont également choisis par l’archonte éponyme.


[la dernière question "comment la démocratie est-elle vue et discutée par les Athéniens lors de ces représentations ?" n'est pas traitable en fonction des documents présentés dans ce dossier, ni même en général... Nous ne savons que peu de choses de ce que pouvait penser le citoyen ordinaire]

theatre grec masques tragédie

 

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28 octobre 2012

"Les aventures de Télémaque", Fénelon

9782070392582

 

 

Les aventures de Télémaque, Fénelon

un roman pédagogique, un conte philosophique

 

Fenelon
Fénelon (1651-1715)

 

Le roman pour l'éducation d'un prince destiné à succéder à son grand-père Louis XIV, écrit à la fin du XVIIe siècle par Fénelon, nommé archevêque de Cambrai en 1695.

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- quatrième de couverture de l'édition Folio (Jacques Le Brun), 1995 :

En un temps où peintres, sculpteurs et musiciens trouvaient leur inspiration dans l'Antiquité païenne autant que dans la Bible, Fénelon, dans Les Aventures de Télémaque, peignait en tableaux enchanteurs ce qu'on appelait la fable, les dieux de la mythologie et les héros homériques.

Loin de contredire le christianisme dévôt et la spiritualité du pur amour de l'archevêque de Cambrai, l'Antiquité était, comme elle avait été chez Poussin et comme elle était chez Couperin, le moyen d'exprimer les inévitables questions sur lesquelles butaient les religions et les théologies : le désir, la culpabilité et la mort, la paternité et la filiation, la fragilité des cultures et la cruauté de l'histoire.

Parce qu'elles étaient leurs questions, des générations de lecteurs, par-delà les modes et les goûts, se sont laissé séduire par cette fable, écrite pour le petit-fils de Louis XIV, à la fois ancienne et moderne, une des rares qu'on ait créées depuis l'Antiquité avec un aussi durable succès.

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présentation par Joël Cornette, grand historien, spécialiste de cette période, professeur à l'université Paris VIII :

Joël Cornette photo

 

Les Aventures de Télémaque de Fénelon

Écrit pour l'éducation du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, Télémaque décrit un monde idéal. Qui inspira les philosophes des Lumières.

L'OEUVRE

Écrit entre 1693 et 1696, Les Aventures de Télémaque fils d'Ulysse, suite du IVe livre de l'Odyssée puise son sujet dans l'épopée d'Homère.

Conçue au moment où la guerre de la ligue d'Augsbourg 1688-1697 épuise le royaume, cette «narration fabuleuse» s'inscrit en opposition avec la politique belliqueuse de Louis le Grand : «N'oubliez jamais que les rois ne règnent point pour leur propre gloire mais pour le bien de leurs peuples.» C'est bien Louis XIV, roi de guerre, qui est fustigé : «Ces grands conquérants, qu'on nous dépeint avec tant de gloire, ressemblent à ces fleuves débordés qui paraissent majestueux, mais qui ravagent toutes les fertiles campagnes qu'ils devraient seulement arroser.»

Le roi ne s'y trompa pas : il fut furieux. D'autant que nombre de lecteurs reconnurent en Idoménée, prince arrogant et fastueux, le souverain de Versailles ; en Protésilas, son néfaste ministre Louvois ; en la ville de Tyr, commerçante et prospère, les opulentes Provinces-Unies. Quant à Calypso, déesse coquette et aimante, elle ressemblait à Mme de Montespan...

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madame de Montespan,
favorite de Louis XIV à partir de 1667

Fénelon se défendit de ces rapprochements : «Il aurait fallu que j'eusse été non seulement l'homme le plus ingrat, mais encore le plus insensé pour vouloir faire des portraits satiriques et insolents.» En vain.

Le royaume imaginé par le précepteur du duc de Bourgogne lui permet de décrire un monde parfait. La Bétique est peuplée de laboureurs, de pasteurs, d'«ouvriers diligents». C'est une société simple qui dédaigne le luxe, lequel «empoisonne toute une nation» nouvelle critique adressée aux fastes de la cour du Roi-Soleil. Le travail y est créatif, facteur de développement et de progrès humain. Sagement gouvernée par un «roi philosophe» , la Bétique évolue vers une patrie de petits producteurs accédant au bonheur parce que leur intérêt particulier coïncide avec l'intérêt général.

Les philosophes des Lumières verront dans cette description le modèle de la monarchie éclairée qu'ils appellent de leurs voeux. Sans doute, en cette crépusculaire fin de règne, Fénelon n'est pas le seul à proposer du nouveau, mais ce «nouveau» ressemble beaucoup, chez lui, à l'ancien, âge d'or d'une monarchie patriarcale où le roi, père de son peuple, ne serait que l'arbitre bienveillant d'un gouvernement associant les meilleurs, c'est-à-dire les gentilshommes.

Qu'en reste-t-il ?

Nous ne lisons plus guère Les Aventures de Télémaque, nourries d'une culture antique dont nous avons perdu les clés. Nous avons aussi quelque peu oublié le succès inattendu d'une oeuvre que Montesquieu qualifiait de «livre divin de ce siècle».

Dès 1694, des copies manuscrites circulèrent. Puis, après le vol du manuscrit par un valet s'il faut en croire Fénelon, le premier tome fut publié en avril 1699. Six cents exemplaires furent vendus avant la saisie. La suite parut clandestinement.

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Ce passage du manuscrit, destiné aux petits-fils du roi, à l'imprimé, et à un public de plus en plus large, fut décisif dans la formation d'une opinion publique. Car les hardiesses politiques de Télémaque pénétraient ainsi un espace de discussion et de réflexion non soumis à l'emprise de l'État. L'éducation prodiguée par Fénelon cessait d'être celle du prince pour devenir celle de tout honnête homme.

Télémaque fut l'un des livres les plus réédités et traduits de la littérature française. Il peut être redécouvert comme la synthèse d'une culture humaniste revivifiée et, à la charnière du XVIIe et du XVIIIe siècles, du classicisme et des Lumières, comme un témoin de la crise de la conscience européenne. Le testament du Grand Siècle.

Fénelon, Télémaque , rééd. Paris, GF-Flammarion, 1968.

Par Joël Cornette

Lire les classiques soumis le 29/05/2002 par Joël Cornette dans L'Histoire n°266 à la page 98 | Gratuit

http://www.histoire.presse.fr/lhistoire/266/les-aventures-de-telemaque-de-fenelon-29-05-2002-7198

 

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la dynastie des Bourbons

 

bourbon
dynastie simplifiée, notamment quant à la descendance de Louis XIV (cliquer pour agrandir)

 

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qui était le duc de Bourgogne ?

- le duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV (1638-1715), fils de Louis, le Grand Dauphin (1661-1711) est né en 1682 et décédé en 1712. Louis XIV a vu mourir son fils et ses petits-fils (à l'exception de Philippe, roi d'Espagne, décédé en 1746, mais qui ne pouvait unir sa couronne à celle de la France). Seul, son arrière-petit-fils lui a succédé.

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le duc de Bourgogne (1682-1712)

 

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le duc de Bourgogne, par Hyacinthe Rigaud

C'est en avril 1689 que Fénelon fut désigné come précepteur du duc de Bourgogne. Parallèlement, il poursuit son oeuvre théologique et participe à la controverse que l'on a nommé le "Pur Amour", notamment animée par Madame Guyon, fille du surintendant Fouquet en disgrâce et que Fénelon avant rencontrée dès 1688.

Cette dispute religieuse, appelé aussi le "quiétisme", poussa Fénelon à écrire en 1695, l'Explication des Maximes des Saints sur la Vie intérieure.
En août 1697, Fénelon est écarté de la Cour.

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Madame de Guyon

 

 

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Les aventures de Télémaque, Fénelon

 

Genèse de l'œuvre et histoire éditoriale

Les Aventures de Télémaque furent publiées en 1699 sans l'accord de l'auteur, et réimprimées en 1717 par les soins de sa famille. L'ouvrage a connu une foule d'éditions, a été traduit dans toutes les langues et a même été mis en vers latins (une première fois à Berlin en 1743, une seconde fois à Paris, par Étienne Viel en 1808).

Ce roman a provoqué la disgrâce de Fénelon à la cour. Ce dernier avait écrit ce roman d'aventures à l'attention des élèves royaux et en particulier du duc de Bourgogne, le fils du dauphin, dont il était le précepteur.

Intrigue

Fénelon raconte les pérégrinations de Télémaque, accompagné de Mentor, avatar de Minerve — prétexte d'un enseignement moral et politique qui fut également vu, à l'époque, comme une satire du règne de Louis XIV, représenté sous les traits d'Idoménée.

Telemachus_and_Mentor

Analyse

Les Aventures de Télémaque sont à la fois une épopée et un traité de morale et de politique. Ce roman de 1699 connaît un grand succès jusqu'à la Première Guerre mondiale. On le voit dans la réécriture d'Aragon : le roman de Fénelon est raillé. Or quand Aragon publie son œuvre (1922), le succès du roman de Fénelon n'est plus ce qu'il était avant-guerre.

Postérité

Marivaux publie une parodie des Voyages de Télémaque, en 1717.

Ce roman occupe une place à part, à la fois symbolique et praxéologique, au cœur de la doctrine pédagogique dite de L'Enseignement Universel de Joseph Jacotot.

En 1922, Louis Aragon publie un récit en sept chapitres également intitulé Les Aventures de Télémaque qui raille le roman de Fénelon.

texte Wikipédia

 

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iconographie

 

 

Télémaque icono 1
Minerve quitte la figure de Mentor et se sépare de Télémaque

 

Télémaque icono 2
Télémaque conte ses aventures à Calypso

 

Télémaque icono 3
Protesilas se jette aux pieds d'Hégésippe

 

Télémaque icono 4
Mentor jette Télémaque du haut d'un rocher dans la mer
et s'y précipte après lui

 

Télémaque icono 5
Télémaque demande à Hazaël le liberté de Mentor

 

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Les personnages du Télémaque de Fénelon

 

Calypso

Ulysse

Télémaque

Minerve

Mentor

Sésostris

Termosiris

Narbal

Astarbé

Nausicrate

Jupiter

Eucharis

 Amour

Adoam

Baléazar

Timocrate

Hégésippe<l

Hippias

Charon

Pluton

 

Résumé par livres

Livre 1 : Calypso se sent seule depuis le départ d’Ulysse. Télémaque et Mentor arrivent sur son ile. Elle s’occupe bien de Télémaque, celui-ci se laisse séduire malgré les avertissements de Mentor. Calypso dit qu’Ulysse est mort après l’avoir quittée. Télémaque lui raconte ses aventures dont celle avec Aceste.

Livre 2 : Télémaque raconte à Calypso qu’il a été fait prisonnier par Sésostris, un très bon roi, à cause d’un mauvais sujet de celui-ci. Il est séparé de Mentor. Il rencontre Termosiris qui lui redonne confiance. Sa bonté le fait libérer, il est sur le point de retourner à Ithaque lorsque Sésostris décède. Son fils n’est pas à la hauteur, il déclenche une guerre civile pendant laquelle il meurt. Télémaque dit qu’il en gardera toujours souvenir et se servira de cet exemple pour bien gouverner.

Livre 3 : Calypso admire Télémaque. Celui-ci raconte sa rencontre avec Narbal à Tyr. Cette ville est gouvernée par Pygmalion qui détruit sa grandeur par son avarice. Narbal donne de bons conseils à Télémaque pour bien gouverner un pays. Télémaque ne veut pas mentir et les dieux lui montrent leur appui en lui permettant de fuir Tyr.

Livre 4 : Calypso interrompt Télémaque pour qu’il aille se reposer. Mentor prévient Télémaque contre Calypso : elle ne les laissera plus partir. Calypso, elle, se méfie de la sagesse de Mentor. Télémaque reprend son histoire, il parle de l’ile de Chypre où sous l’influence de Vénus tout n’est que plaisir. Il parle de ses retrouvailles à Mentor et de sa rencontre avec Hasaël.

Livre 5 : Arrivée en Crète où ils font l’éloge des lois de Minos. Histoire d’Idoménée qui a tué son fils. Epreuves pour choisir le nouveau roi. Télémaque refuse d’être celui-ci, il veut revoir Ithaque. Il parle du naufrage et de l’arrivée sur l’ile de Calypso.

Livre 6 : Vénus emmène Amour sur l’ile de Calypso. Cela crée de nombreuses tensions surtout entre Calypso et la nymphe Eucharie. Mentor se sert de la jalousie pour forcer Calypso à vouloir chasser Télémaque. Il réussit à déjouer les plans d’Amour et des nymphes.

Livre 7 : Le commandant du bateau est Adoam, frère de Narbal. Il leur raconte ce qui est arrivé à Pygmalion et comment son fils, Baléazar a dû redorer l’image de la Phénicie. Adoam va les déposer chez eux. Il leur parle de la Bétique qui est peuplée d’hommes sages et vertueux. Télémaque admire les mœurs de ce pays.

Livre 8 : Vénus obtient de Jupiter que Télémaque erre encore avant de retourner en Ithaque mais il ne doit pas mourir. Ils se retrouvent à Salente, nouveau royaume d’Idoménée. Celui-ci lui promet de l’aider à rentrer s’il l’aide dans sa guerre que, suivant l’oracle, il ne peut gagner sans lui.

Livre 9 : Mentor demande à Idoménée les causes de cette guerre. Celle-ci est stupide. Mentor réussit grâce à sa grande sagesse à maintenir la paix. Nestor est parmi les chefs de l’Hespérie, il craint Adraste plus qu’Idoménée. Il veut prévenir ce dernier pour qu’il devienne leur allié plutôt que leur ennemi.

Livre 10 : Mentor envoie Télémaque à la guerre et lui donne de précieux conseils. Lui, il reste aux côtés d’Idoménée afin de modifier la ville et faire la fortune de l’Etat. Idoménée le remercie, il est heureux d’être aimé par son peuple et non pas craint.

Livre 11 : Idoménée avoue avoir été mal conseillé. Il parle de Philoclès dont il s’est séparé alors qu’il était le seul homme honnête et juste. Mentor lui dit de se séparer de Timocrate et Protésilas ce qui est fait et d’aller chercher Philoclès. Mentor fait de Salente un bon royaume pour en faire un parfait exemple pour Télémaque.

Livre 12 : Philoctète avoue à Télémaque qu’il a ressenti pendant longtemps de la haine envers Ulysse qu’il croyait responsable de ses maux. A présent, il admire sa vertu et s’en repent.

Livre 13 : Télémaque se comporte d’abord comme un enfant gâté. Il se querelle avec Phalante et Hippias. Le camp est attaqué par Adraste. Télémaque devient un autre homme, il remporte une petite victoire en repoussant ses ennemis mais il est surtout admiré pour sa générosité envers Hippias, décédé, et son frère Phalante, blessé mais bien vivant.

Livre 14 : Adraste attend le bon moment pour lancer une nouvelle attaque. Télémaque, suite à des rêves lui montrant Ulysse mort, se rend aux Enfers. Pluton le laisse les parcourir pour voir si son père y est. Il voit le malheur des rois. Aux Champs-Elysées, il rencontre son arrière-grand-père, Arcésius, qui lui montre le bonheur de ceux qui ont bien gouverné. Ulysse n’est pas mort. Télémaque ressort vivant des Enfers.

Livre 15 : Télémaque évite aux alliés de prendre de mauvaises décisions ce qui augmente sa réputation. La guerre éclate, il y a beaucoup de morts et de blessés des deux côtés dont Pisistrate, fils de Nestor. Télémaque réussit à arrêter Adraste et lui laisse la vie sauve mais celui-ci l’attaque et Télémaque le tue. Les Dauniens sont heureux d’être libérés de ce tyran.

Livre 16 : Télémaque rend les derniers hommages à Pisistrate. Il refuse les louanges qui pourraient le corrompre. Il ne veut pas être le nouveau roi des Dauniens. Arrivée de Diomède, roi malheureux qui a combattu pour les Grecs contre Troie, qui demande l’hospitalité. Télémaque offre une terre à Diomède et choisit Polydamas, un homme sage et vertueux, pour gouverner les Dauniens.

Livre 17 : Télémaque revient de la guerre. Salente a beaucoup changé. Mentor lui fait à nouveau des leçons pour bien gouverner Télémaque lui avoue aimer Antiope, fille d’Idoménée, amour que Mentor approuve. Il est temps de partir pour Ithaque mais Idoménée fait tout pour retenir ses amis. Télémaque a du mal à l’affronter. Le départ est très pénible et triste.

Livre 18 : Mentor fait encore la leçon à Télémaque sur son caractère. Rencontre avec Cléomène qui est en fait Ulysse. Avant de rentrer chez lui, Minerve se découvre à Télémaque et lui donne ses derniers conseils. Télémaque retourne chez son père chez Eumée.

source

 

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Les guerres de Louis XIV

 

1667-1668 : guerre de Dévolution – contre l’Espagne, le roi de France réclame la succession pour son épouse la reine Marie-Thérèse d’Espagne, sœur du roi Philippe IV qui vient de mourir. Conflit victorieux (douze places fortes dans les Flandres et la ville de Lille).

1672-1678 : guerre de Hollande - concurrence maritime ; griefs politiques contre la république calviniste des Pays-Bas ; affront personnel contre Louis XIV par l’ambassadeur hollandais. Premières victoires françaises mais la guerre devient européenne et la victoire finale française coûteuse et prouvant la difficulté de Louis XIV à vaincre  une petite république de marchands.

  • En 1694, Fénelon identifie le dérèglement de la monarchie à la guerre de Hollande : «jusqu’à cette guerre de Hollande […] la source de toutes les autres […] et de tous les maux que la France souffre».

1688-1697 : guerre de la ligue d’Augsbourg – coalition contre la France comprenant l’Autriche, la Hollande, la Franconie, la Suède, la Saxe, la Bavière, la Souabe puis l’Angleterre. L’affrontement, continental, maritime, colonial, fut épuisant. Finalement, le conflit se termina par une neutralisation des protagonistes

1701-1713 – guerre de succession d’Espagne -  quand le roi d’Espagne meurt, la succession revient au fils de Louis XIV, Philipe d’Anjou devenu Philippe V. Ce renversement de l’équilibre européen inquiète toute l’Europe qui forma une coalition avec l’Angleterre, la Hollande, l’Empire et les princes allemands. La France subit des revers Finalement, le 24 juillet 1712, Villars remporta une victoire décisive. Et des traités suivirent.

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détail à propos d'une citation de l'introduction

 

  • Michel Renard

    Manu, J'ai une question à te poser, toi qui es forte en maths et en philo... J'ai toujours eu un léger blocage devant certains doubles négations...

    "Épictète écrit : "Il est utile de prévoir ce qui dépend de nous. Il est moins utile d'ignorer ce qui ne dépend pas de nos soins, et ce que les dieux veulent faire de nous."

    La phrase doit être bancale... Moi, je comprends : "il n'est PAS moins utile d'ignorer..." Non...?

  • Emmanuelle Curatolo

    Salut Michel !

    En ce qui concerne ta citation, elle me paraît très claire, peut-être parce que je connais assez bien les Stoïciens. En fait il n'y a pas de double négation. Chez les Stoïciens, il faut distinguer ce qui dépend de nous de ce qui ne dépend pas de nous. Marc Aurèle est le plus intelligible pour cette façon de voir les choses. S'il faut faire cette distinction, c'est dans le cadre d'une réflexion sur la liberté :
    • choses qui dépendent de nous -> nous pouvons les changer
    • choses qui ne dépendent pas de nous -> nous ne pouvons pas les changer
    Si bien qu'il faut concentrer notre action sur les choses que nous pouvons changer. Se concentrer sur les autres choses est une perte de temps et nous pourrit l'existence. Et donc, pour accéder au bien-être, il faut arrêter d'essayer d'agir contre ce qui est guidé par le destin (ici les dieux) mais agir en conformité avec notre liberté.

    Je ne crois pas qu'il faille réécrire cette citation, mais simplement la comprendre comme ça.

    Voilà, j'espère t'avoir aidé.

  • Michel Renard

    Merci de ta réponse.
    je suis d'accord avec cette interprétation du stoïcisme. Mais la phrase que j'ai trouvée dans l'introduction des "Aventures de Télémaque" rédigée par Jeanne-Lydie Goré (Sorbonne) dans les années 1980 au moins... me semble défective.

    Depuis, j'ai cherché dans le texte de Fénelon lui-même (dans cette édition, il s'agit du livre VIII, p. 287, classiques Garnier, 1987-1994), et la phrase est bien :
    "Il est utile de prévoir ce qui dépend de nous pour le bien faire ; mais il N'est PAS moins utile d'ignorer ce qui ne dépend pas de nos soins, et ce que les dieux veulent faire de nous."

    J'ai vérifié aussi dans des éditions anciennes (mais c'est au chapitre IX). La phrase comporte bien : "pas moins utile..."
    http://books.google.fr/books?id=dbA8AAAAcAAJ&pg=PA622&lpg=PA622&dq=Il+est+utile+de+pr%C3%A9voir+ce+qui+d%C3%A9pend+de+nous.+Il+est+moins+utile+d%27ignorer+ce+qui+ne+d%C3%A9pend+pas+de+nos+soins,+et+ce+que+les+dieux+veulent+faire+de+nous.%22&source=bl&ots=L_Q6lAW9nX&sig=tS6pgFMKiGQidOtkVG830CKzc8k&hl=fr&sa=X&ei=VMCPUKP-FeWf0QXQqoCwDQ&ved=0CCUQ6AEwAQ#v=onepage&q=Il%20est%20utile%20de%20pr%C3%A9voir%20ce%20qui%20d%C3%A9pend%20de%20nous.%20Il%20est%20moins%20utile%20d%27ignorer%20ce%20qui%20ne%20d%C3%A9pend%20pas%20de%20nos%20soins%2C%20et%20ce%20que%20les%20dieux%20veulent%20faire%20de%20nous.%22&f=false

    Oeuvres choisies de Fénelon
    books.google.fr
     
  • Emmanuelle Curatolo

    C'est toujours dans le cadre de l'action libre :
    "Il est utile de prévoir ce qui dépend de nous pour le bien faire" = se concentrer sur ce que nous pouvons changer afin de le changer.
    "Il n'est pas moins utile d'ignorer etc." = il est encore plus utile d'ignorer ce qui ne dépend pas de nous afin de ne pas connaître l'échec de vouloir changer quelque chose que nous ne pouvons pas changer.

    La connaissance en vue d'une action libre se fait en renforçant notre connaissance de ce qui dépend de nous, et en même temps en repoussant ce qui ne dépend pas de nous. Privés de ce qui nous plombe et nous empêche d'agir, mais forts de la connaissance de ce que nous pouvons changer, nous élargissons le champ de notre liberté.

    La difficulté chez les Stoïciens c'est de prendre en compte la distinction entre la fatalité et le déterminisme. Nous n'agissons pas contre la fatalité (c'est impossible), en revanche, ce qui dépend de la sphère du déterminisme contient notre action libre : nous pouvons modifier une chaîne causale.

  • Michel Renard

    Merci. Je suis d'accord avec toi... d'autant que je m'étais quelque peu plongé parmi les stoïciens quand j'ai préparé d'anciens élèves au Bac, l'année dernière...
    Mais l'introductrice a commis une faute de syntaxe qui rendait sa phrase confuse...
    Fénelon n'a pas commis cette faute... Comme quoi, même parmi les savants de la Sorbonne, la culture grecque classique s'altère... à moins qu'il ne faille incriminer la personne qu'elle a payée pour lui saisir son texte... ^^

  • Emmanuelle Curatolo

    Les deux options sont envisageables (faute de l'introductrice et faute de saisie).
    Malheureusement, ça ne touche pas que la culture grecque. Il y a peu j'ai eu une conversation avec le préfacier d'un livre de sciences cognitives qui confondait deux concepts, et cette confusion était gravissime. Pourtant, dans la bibliographie il y avait bien le livre qui est à l'origine de la distinction conceptuelle...

  • Michel Renard

    Bon... mais si nous sommes capables de saisir ce genre de bévues, c'est que tout n'est pas perdu. Le savoir devra peut-être se réfugier dans de nouveaux monastères, comme la foi des protestants s'est confiée au "Désert" à la fin du XVIIe siècle... :)

  • Emmanuelle Curatolo

    Joli projet.

 

 

 

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9 octobre 2012

citoyen démocratique de l'Athènes ancienne

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qu'est-ce qu'être un citoyen de l'Athènes

démocratique ?

 

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8 octobre 2012

plans d'Athènes

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vue par le peintre romantique allemand Léo Von Klenze (1784-1864)

 

plan d'Athènes

au Ve et IVe siècles av. notre ère

 

 

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athens

 

 

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7 octobre 2012

le temple du Parthénon

grece-athenes-parthenon

 

le Parthénon

 

- notions d'architecture

schema-temple
vocabulaire de l’architecture d’un temps grec - plan type

 

Verticalement, un temple comprend quatre parties distinctes : le podium, la colonne, l'entablement, le toit et le fronton.

Les colonnes peuvent être : à fût monolithe (d'une seule pierre), à fût à tambours (plusieurs tronçons), à fût crénelé.

Une colonne comporte : une base (sauf les colonnes doriques), un fût, un chapiteau.


__________________________

 

le Parthénon reconstitué par le dessin

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une partie de l'ensemble des édifices de l'Acropole

 

__________________________

 

les illusions d'optique

Les anciens Grecs avaient connaissance des illusions d'optique et maîtrisaient les savoirs mathématiques, géométriques et architecturaux pour édifier un bâtiment donnant l'impression d'être droit alors qu'aucune ligne de sa structure ne l'était...!
Le Parthénon ne comporte aucune ligne droite, aucun angle droit et chaque élément (il y en a des centaines de milliers) est unique et ne peut être interchangeable.

 

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1. Le temple tel que nous le voyons.

2. Le temple tel que nous le verrions s'il était construit avec des lignes droites.

3. Le temple tel qu'il est construit pour que nous ne voyons que des lignes droites.

 

__________________________

 

le temple du Parthénon vers 1870

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Adolphe Braun (1811-1877), Athènes, Le Parthénon, vers 1870

 

__________________________

 

les secrets du Parthénon (doculentaire de Gary Glassman, Arte, 2008)

 

Le documentaire Les secrets du Parthénon.. passionnant...!

- http://www.dailymotion.com/video/xl2t73_les-secrets-du-parthenon-1-2_webcam

- http://www.dailymotion.com/video/xl2sso_les-secrets-du-parthenon-2-2_webcam

 

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__________________________

 

liens

- voir aussi : http://profshistoirelcl.canalblog.com/archives/2008/10/04/10831032.html

 

 

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3 octobre 2012

"Bel Ami", roman et film

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Littérature et société

Bel Ami, roman de Guy de Maupassant (1885)

et film de Philippe Triboit (2005)

 

Pourour mes élèves de 2e7 ("Littérature et société", 2012-2013)... un sublimissime dialogue du film Bel Ami, qui ne ne figure pas dans le roman de Maupassant, mais qui révèle avec une force inouïe le cynisme des rapports sociaux et la dépendance des sentiments et des relations entre les êtres à leurs égards...
(entre 1 mn 30 et 4 mn 32) :
http://www.youtube.com/watch?v=YxwtHigS0Fk

Bel Ami, roman de Guy de Maupassant (1885) et film de Philippe Triboit (2005).
 

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Dialogues d’une scène du film qui ne figure pas dans le roman (après le duel dont Bel Ami sort blessé... dans le film) :

- Bel Ami : …et tous les faux-culs, derrière, qui m’encourageaient. Ah, ils doivent bien rigoler maintenant.
Quand je pense que je me suis sacrifié pour eux, Clotilde… J’ai risqué ma vie et c’est eux qui ramassent. Je crois que je préfère encore le désert.
- Clotilde de Marelle : C’est ça, maintenant que tu as fait le plus difficile, tu veux fuir comme un lâche… Tu es devenu un héros, tu as investi et tires-en les bénéfices.
- Bel Ami : Les bénéfices ? J’croirais les entendre, tiens ! … Il doit bien y avoir autre chose. Une vie plus simple. J’ai commencé ici, je peux recommencer ailleurs Clotilde… Divorce et pars avec moi. J’ai fait un papier sur une colonie de Français au Mexique, j’ai gardé des contacts là-bas …
- Clotilde : …mais tu dis n’importe quoi… Mais qu’est-ce que j’irais faire au Mexique ?
- Bel Ami : Là ou ailleurs, peu importe. Le monde est vaste. Du moment que je suis avec toi… regarde-moi…Est-ce que tu divorcerais pour moi ?
- Clotilde :  …mais là n’est pas la question. Pour l’instant, tu vois tout en noir, mais ça va se passer.
- Bel Ami : Je ne parle pas de cela. Est-ce que tu divorcerais pour moi ? Pour porter mon nom, arrêter de me voir ici comme une voleuse, on a rien volé, pourquoi faudrait se cacher ? Et puis, je pourrais élever Laurine, tu sais…
- Clotilde : ... hein, hein… en donnant des cours de cheval ?
-
Bel Ami : Et alors, il n’y a pas de honte !
- Clotilde : Mais non.. mais…
- Bel Ami : Ce matin, tu es venue dans la prairie parce que j’allais mourir… alors est-ce que tu vivrais avec moi ? [Clotilde détourne la tête] REGARDE-MOI !
- Clotilde : Avec ma fille, tu es ce que j’ai de plus cher au monde…
- Bel Ami : Alors, divorce et épouse-moi.
- Clotilde:: C’est ridicule… mais on va parler de cela maintenant ? T’es en vie, on est là tous les deux, c’est ça qui est important .
- Bel Ami : Clotilde !
 

Bel Ami tu veux vraiment que je te répondre
Clotilde de Marelle, maîtresse de Bel Ami


- Clotilde : Mais tu veux vraiment que je te réponde ?
- Bel Ami : [ne dit rien mais son visage attend une réponse]
- Clotilde :  J’te mentirai jamais… C’est ma façon à moi de t’aimer… Alors NON ! Je ne divorcerai pas… J’ai un nom, un rang, un mari, une fortune qui nous a bien aidé, je te le rappelle…, une vie agréable, une fille à élever… Tu critiques notre monde parce que t’en fais pas encore partie… hum, hum… Mais attends un peu quand t’auras pris leurs habitudes… Moi j’y suis née, j’my suis mariée, c’est dans ce monde-là que je t’aime, à ma manière… Bel Ami… il y a tant de rage en toi, et j’aime tellement le plaisir…
- Bel Ami :  Et comment tu peux m’parler de plaisir… C’est ma condition que tu me reproches !
 

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28 septembre 2012

la place de l'Europe dans le peuplement de la Terre

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l'émigration italienne en Amérique (États-Unis),

XIXe et début XXe siècle

 

- travail sur un extrait du film de Francis Ford Coppola, Le Parrain II (1974).

 

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- Vito Andolini, devenu "Corleone" lors de l'enregistrement
à Ellis Island (Oreste Baldini) :

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Vito Andolini et sa mère lors de l'enterrement de son père, au cours duquel son frère trouve aussi la mort

 

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la mère de Vito qui enjoint son fils de fuir pour sauver sa vie

 

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Vito Andolini voyant sa mère assassinée

 

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sur le bateau arrivant à New York

 

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Vito regarde la Statue de la Liberté,
mais il est désormais sur le territoire américain

 

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Vito dans sa chambre pour trois mois d'isolement

 


- Vito Corleone, jeune, à New York (Rober de Niro) :

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Vito Corleone dans Little Italy à New York

 

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Viro Corleone prend possession du quartier

 

- Don Vito (Marlon Brando) :

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Vito Andolini, "Corleone", devenue "Don Vito

 

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"Je lui ferai une proposition qu'il ne pourra pas refuser"

 

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"Que veux-tu...?"

 

____________________________________

 

Les Italiens aux États-Unis

Quelques informations pour l’enseignant à partir de la traduction de deux articles «Les causes de l’émigration italiennede masse» et «Italiens en Amérique» de Linda Magnusson, visible sur le site :
http://library.thinkquest.org/26786/en/articles/list.php3

Au départ la plupart des émigrants italiens sont venus d’Italie du nord, mais au fur et mesure des années, le sud devient le lieu d’origine de la plupart des immigrants. En 1871, 400 000 Italiens ont déjà émigré aux États-Unis. Dans les années 1870, on compte 20 000 Italiens par année. Mais à partir de 1888 l’émigration devient une émigration de masse. En 1891, 1,5 million d’Italiens vit à l’étranger. De 1906 à 1915, 2 millions arrivent aux États-Unis.

Les raisons de cette immigration de masse sont nombreuses : les conditions de vie étaient devenues difficiles en Italie entre 1870 et 1900, spécialement à la campagne. Les maladies et la famine ont été les causes principales de l’immigration. Le nord connaissait la «pellagre» et le sud «la malaria.»

75 % des budgets des paysans était consacré aux dépenses alimentaires Le système agraire en Italie était archaïque, et à partir des années 1880 l’agriculture italienne connut une crise grave. Peu d’Italiens avaient également le droit de vote. L’essor du transport maritime rendit le voyage plus facile.

Mais pour la plupart des émigrants, il fut difficile de s’assimiler. Ils rencontrèrent la haine et durent affronter de nombreux préjugés. Leur foi catholique les rendit impopulaire. On les disait paresseux, manquant d’intelligence, et ils étaient toujours assimilés à des personnes de classe inférieure. La plupart était illettrée.

Les Italiens amenèrent avec eux bien sur leurs langages et leurs coutumes, notamment dans la façon de trouver un travail.

En Italie, un homme ou «patron» trouvait du travail pour différent candidat en étant un entremetteur avec l’employeur avec lequel il négociait. Ce système fut importé aux États-Unis, enrichissant les «pedrones» jusqu’ à ce que les nouveaux arrivants puissent négocier eux-mêmes.

Petit à petit, ils parlèrent anglais sur le lieu du travail, à l’école et même à l’église, alors que le service aurait du se faire en latin. Mais l’Église catholique en Amérique était dominée alors par les Irlandais. Les Italiens organisèrent donc leur propre paroisse et construisirent leurs propres églises.

Peu d’Italiens retournèrent au pays, ou seulement pour se marier. La plupart des immigrants italiens à l’origine étaient des hommes, mais le nombre de femmes et d’enfants qui immigrèrent devint de plus en plus important.
En Amérique, les Italiens étaient en compétition avec les Irlandais, d’un point de vue professionnel. Petit à petit, ils dominèrent dans des occupations qui autrefois étaient contrôlées par les Irlandais.

L’émigration italienne se dirigea massivement vers les villes et les États du nord-est des États-Unis, comme l’État de New York et de Pennsylvanie, qui attirèrent les immigrants les plus nombreux. Ils travaillaient surtout ici pour l’industrie lainière et la fabrication de chaussures. Quelques uns se firent également mineurs. Les femmes italiennes quant à elles entrèrent souvent en compétition avec les femmes juives dans les entreprises de vêtements.

Ce que l’Amérique doit aux Américains : un article intéressant d’Arte, mis à jour le 21 septembre 2005

www.histoire.ac-versailles.fr

 

____________________________________

 

l’arrivée des immigrants à Ellis Island, dans le film Le Parrain 2

 

 

les trois temps de l’extrait du film

 

 

images

 

symboles

 

commentaire

 

 

 

 

 

 

 

l’arrivée des immigrés en bateau dans le port de New York en 1901

 

 

la proue du navire doublant la statue de la Liberté (travelling droite-gauche)

 

les visages fermés et émus des passagers

 

vêtements élimés

de certains émigrés

 

nouvelle image de la statue de la Liberté

 

 

 

la Liberté

 

 

l’attente :

fin du voyage et espoir d’une vie nouvelle

 

pauvreté


l’émancipation sociale attendue

 

- statue de la Liberté 1876-1886

- le nom du navire (Moshulu) fait référence à un batiment mis à la  mer en 1904, ancré maintenant dans le port de Philadelphie

 

pas de dialogues,
musique lyrique

 

plans rapprochés sur les visages qui espèrent tout de l’American Dream

 

 

 

 

l’enregistrement

dans le grand hall

d’Ellis Island

 

 

drapeau américain,

foule canalisée par des barrières métalliques et les bancs d’attente,

 

diversité culturelle, foule bigarrée

 

examen du  trachome, maladie occulaire contagieuse

 

officier d’état-civil
qui modifie le nom

 

 

multitude humaine

image biblique de Babel

 

image démographique du Melting-Pot

 

préoccupations prophylactiques

 

plan d’ensemble

 

presque pas de dialogues,

musique (violons)

 

 

 

 

 

 

dialogues administratifs

 

 

 

 

le passage à l’infirmerie et la mise en quarantaine

 

 

examen médical

maigreur des corps

 

diagnostic de variole (maladie infectieuse)

 

Vito, seul dans sa chambre, chante

 

pauvreté physiologique,
pauvreté sociale

 

 

isolement mais passage de l’autre côté : la statue de la Liberté est vue du territoire américain

 

 

 

le système américain a besoin d’immigrés : il fait attention à leur sélection

 

____________________________________

 

le centre d'Ellis Island à New York

 

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le centre d'enregistrement du centre d'acuceil des immigrés à New York, Ellis Island

 

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détention d'immigrants à Ellis Island

 

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débarquement d'immigrants

 

____________________________________

 

Little Italy à New York

 

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Mulberry Street à New-York, Manhattan, le charme de Little Italy,
une ville dans la ville
(source)

 

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(source)

 

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(source)

 

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(source)

 

- "Little Italy [petite Italie] est le quartier italien de Manhattan au nord de Canal Street. Auparavant la communauté italienne issue de l'immigration vivait dans un secteur beaucoup plus vaste qu'aujourd'hui, mais le quartier voisin de Chinatown s'est étendu considérablement, empiétant largement sur celui de la Petite Italie. C'est donc entre Broome Street et Canal Street, en particulier sur Mulberry Street que l'on découvre le secteur qui conserve le mieux les caractéristiques de Little Italy.

Au début du XXe siècle Little Italy comptait plus de 120 000 habitants issus de l'immigration italienne, en particulier des Génois, Calabrais, Siciliens, Piémontais, Toscans et Napolitains qui se partageaient le quartier en secteurs. Mais dans les années 1950 la population d'origine italienne s'intégra presque totalement à la population new-yorkaise et Little Italy est plus aujourd'hui un quartier touristique avec ses restaurants italiens sur Mulberry Street, ses maisons à 6 étages, ses pâtisseries, ses cafés ou ses fabriques de pâtes fraîches." (source)

 

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21 septembre 2012

Hermès/Mercure, tableau de 1611

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Hermès-Mercure

 

 - Qui est l'auteur de ce tableau...? J'ai cherché plusieurs heures, sollicité plusiers avis a priori compétents... En vain. Finalement, j'ai trouvé que l'on pouvait questionner "Google images" en envoyant l'image comme requête quelque soit le nom du fichier jpg (enfin... cela ne fonctionne pas toujours...).

J'avais bien diagnostiqué la date de l'oeuvre comme appartenant au XVIIe siècle (la peinture à sujets mythologiques sous la Renaissance ne fait généralement pas cohabiter les personnages de la mythologie avec des "mortels"). Avant Nicolas Poussin (1595-1665) et d'une autre facture que française... j'ai cherché du côté de l'école espagnole et de la peinture russe... fausses pistes. Il s'agit d'un peintre flamand.

L'artiste est né en 1558 et mort en 1617 et s'appelle Hendrik Goltzius (cf. en langue anglaise ; sur Wikipedia). Le tableau date de 1611. Il est aujourd'hui au musée Frans Hals à Haarlem aux Pays-Bas. Le titre en flamand est : "Mercurius als personificatie van de schilderkuns" et en anglais "Mercury as personification of painting", soit, en français :  Mercure peintre.

Hermès est représenté avec ses attributs habituels. Le caducée, servant à guérir les morsures de serpents, symbole complexe attribué aux hérauts qui les rend inviolables, mais devenu également symbole du commerce et de l'éloquence. Le coq, symbole de la nouvelle journée. Les sandales ou le casque ailé, symbole du dieu messager des autres divinités.
La peinture...

Enfin, Mercure est aussi, un dieu "psychopompe", c'est-à-dire celui conduit les âmes récemment décédées en enfer.

 

Ce que je ne parviens pas à comprendre, c'est le sens de la présence de cette femme à gauche du tableau... Peut-être une image de la vie, jusque dans son impudence sommaire et crue, opposée à la mort évoquée sur le côté droit du tableau... Hermès psychopompe assurant l'inévitable passage entre l'une et l'autre...

 

(à suivre)

Michel Renard
professeur d'histoire

 

 

 

 

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20 septembre 2012

Abraham Drucker, médecin-chef au camp de Drancy

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tableau de Francine Mayran : www.fmayran.com

 

Abraham Drucker

arrêté par la Gestapo le 28 avril 1942

 

Abraham Drucker n’a pas été un collaborateur nazi comme certains irresponsables le prétendent (site d'Alain Soral...). D’abord, ce n’est effectivement pas dans le livre de Maurice Rajsfus (que j’ai bien connu il y a plusieurs années), Des juifs dans la collaboration, l’U.G.I.F., 1941-1944 (éd. EDI, 1980) qu’il est question d’Abraham Drucker mais dans un autre ouvrage du même auteur, Drancy. Un camp de concentration très ordinaire (éd. Le Cherche Midi, 1991 puis 1996 ; rééd en poche «J’ai lu», 2004, que j’utilise ici).

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Il faut d’abord savoir qu’Abraham Drucker, médecin, travaillait à Vire (Calvados) au sanatorium de Saint-Sever. Il a été arrêté le 28 avril 1942 et envoyé au camp de Compiègne.

Dans le livre de Rajsfus, Abraham Drucker est d’abord signalé comme arrivant à Drancy le 26 mai 1943, en provenance de Compiègne, avec une quinzaine de prisonniers : «on pouvait compter parmi ces hommes cinq futurs cadres juifs du camp de Drancy à l’époque de Brunner : Abraham Drucker (médecin chef du camp de Compiègne et qui occupera les mêmes fonctions à Drancy)…» (p. 202).

Le chef nazi Brunner quitta quelques mois Drancy, dont la «productivité» baissait, pour Nice : septembre-décembre 1943.

Rajsfus note : «Après le retour de Brunner et de son équipe, une base SS devait rester à l’Excelsior [à Nice] mais les rafles avaient déjà vidé Nice d’une grande partie des Juifs qui s’y étaient réfugiés. Les arrestations n’y seront plus que ponctuelles mais se poursuivront jusqu’à l’été 1944.

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l'hôtel Excelsior à Nice avant-guerre

 

Hôtel Excelsior Nice (2)
l'hôtel Excelsior à Nice, années 1960

Dans leurs fourgons, les SS avaient emmené une partie du personnel interné à Drancy, dont le docteur Abraham Drucker, médecin-chef du camp. Un "physionomiste" faisait également partie de l’équipe. Quant au délateur, il devait être recruté sur place. Après la Libération, le docteur Drucker témoigna :

"…Pendant les trois mois que j’ai été détenu à l’Excelsior, j’ai été témoin et victime d’une terreur et d’atrocités effroyables. Cette équipe comprenait douze à quatorze tortionnaires sous le commandement de Brunner, procédait à des arrestations d’hommes, de femmes et d’enfants juifs, pour la plupart du temps effectuées la nuit, subissant tous des interrogatoires interminables sous la menace du revolver et souvent brutalement frappés afin d’avouer la qualité des Juifs et d’indiquer l’adresse des parents, maris, enfants, frères, etc."

Témoin des séances de torture, Abraham Drucker fournissait les noms des SS tortionnaires qui s’étaient trouvés à l’Excelsior sous le commandement de Brunner : Vogel, Bruckler, Ullmann, Billartz, Zitter, Gorbing. Au cours des nombreuses chasses à l’homme conduites dans les rues de Nice, en septembre et octobre 1943, les nazis se faisaient accompagner par des "spécialistes" (juifs) chargés de vérifier, sous les porches des immeubles, si les hommes interpellés étaient circoncis ou non.» (p. 230-231)

 

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plaque commémorative dressée devant l'hôtel Excelsior en 2009 (source)

 

_____________________

 

drancy_cour
cour du camp de Drancy

 

médécin-chef du camp de Drancy

Plus loin dans le livre, Rajsfus mentionne encore Abraham Drucker : «On mourrait beaucoup à Drancy mais les informations précises font défaut pour connaître le chiffre exact de ceux qui y sont morts de maladies diverses, de désespoir, quand ce n’est pas par suicide. Les quelques certificats de décès rédigés par le médecin-chef du camp, Abraham Drucker, que nous avons pu consulter portent tous la mention "mort due à des causes naturelles". Cette cause naturelle n’était autre que la condition concentrationnaire, mal supportée et néfaste aux plus faibles.

"Je soussigné A. Drucker, médecin-chef du camp de Drancy, certifie que Melle Schnir Madeleine née le 20 novembre 1913 à Dijon, de nationalité française et actuellement domiciliée au camp de Drancy, a mis au monde à date du 16 juillet 1943 un enfant mort-né de sexe féminin, à 19 h 30. Je déclare que la mort est due à des causes naturelles".

 

gendarme de faction
gendarme français en faction devant une entrée du camp de Drancy

Le 23 décembre 1943, le docteur Drucker s’adresse au commandant Schmidt pour s’étonner d’une situation dramatique qui n’est pas forcément de la responsabilité des SS :

"J’ai l’honneur de vous rendre compte de ce que malgré les réclamations répétées des Autorités allemandes au sujet de l’installation de la radio au dispensaire, les services auxquels je me suis adressé à de multiples reprises (architecture, menuiserie, électricité) n’ont pas encore donné suite à leurs promesses. Hier encore, les A.A. [Autorités Allemandes] ont fait une réclamation à ce sujet. Ils exigent la mise en place de l’appareil dans un délai de huit jours maximum. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire le maximum immédiatement".

 

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internés au camp de Drancy

Le 17 avril 1944, un convoi quitte le camp mais comme de nombreux juifs sont raflés dans les jours suivants et internés à Drancy, un autre convoi de déportation se prépare pour le 29 avril. Le médecin-chef s’adresse au commandant du camp :

"J’ai l’honneur de vous rendre compte de ce que les internés des escaliers 8 et 9 (1er étage) couchent par terre et que l’état sanitaire des chambres est très mauvais : chaque jour on y constate des angines graves et des grippes fébriles. Il est indispensable de remédier à cet état de choses, soit en donnant un lit à chaque habitant, soit en décongestionnant les chambres".

Le médecin-chef parlait d’or car il savait qu’au bloc III, les "cadres" du camp vivaient au large…» (p. 287-288).

Maurice Rajsfus n’a jamais écrit que le médecin Abraham Drucker avait été un «collaborateur nazi». Il a été libéré du camp le 18 août 1944.

Michel Renard
professeur d’histoire

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Abraham Drucker

- lire aussi "Abraham Drucker" sur le site Mémoire vir(e)tuelle

 

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Maurice Rajsfus,
avec les élèves de 3e du collège Tristan-Derème à Oloron-Sainre-Marie

 

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___________________

 

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tableau de Francine Mayran : www.fmayran.com

 

 

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