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Profs d'Histoire lycée Claude Lebois

11 octobre 2018

Marius Granjon

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

Marius Granjon, portait en uniforme

 

 

Marius GRANJON

mort pour la France

 

Marius Granjon fiche MPLF

 

Marius Jacques Granjon est né le 4 décembre (et non "septembre" comme indiqué par erreur sur la fiche matricule) 1890 à Saint-Chamond.

Il était menuisier ébéniste. Le 3 mai 1916, il épouse Marie Antoinette Élise Labèche, à Saint-Chamond.

La fiche matricule nous apprend que Marius Granjon a été incorporé pour son service militaire en octobre 1912 mais que le 13 janvier 1913 il a été déclaré "manquant à l'appel" et "déserteur" le 29 janvier. Pour quelles raisons ? On l'ignore.

Cette mesure a été suspendue le 10 août 1914 lorsqu'il s'est présenté volontairement au bureau de recrutement de Saint-Étienne. Il a alors été affecté à la 14e section de C.O.A., Commis et ouvriers miltaires d'administration (l'ouvrier était le nom de l'ensemble des personnels servant dans la branche Exploitation de l'Intendance) ; la 14e section était rattachée au 14e corps d'armée basé à Lyon.

Le 1er février 1917, il passe au 111e régiment d'Infanterie puis le 11 juillet 1917 au 346e régiment d'Infanterie.

Il est mort le 8 octobre 1918 au cours de la seconde bataille de Champagne. Il avait vingt-sept ans.

 

 

l'état civil de Marius Granjon

 

Granjon Marius, acte de naissance
acte de naissance de Marius Granjon

 

 

lettre de Marius à ses parents, 13 avril 1916

 

lettre à ses parents, 13 avril 1916

 

Marius Granjon est hospitalisé. Il évoque son mariage et se préoccupe de la publication des bans qui doit être assuré par M. Rivat, employé de mairie.

 

Le 13 avril 1916

Chers Parents,

Cher Frère, et Chères sœurettes,

Je viens de recevoir la lettre que ma petite Maria m’a écrit et je la remercie bien de penser à son parrain, mais en récompense elle aura une jolie petite bague ; elle est déjà faite et elle lui ira juste. Maintenant, je vais en faire une pour la Marruet [?] et comme la Mamois [?] est jalouse je lui en ferai une aussi et puis, vous savez, elles sont bien faites e cet [pour : et c’est] moi qui suis encore le maître dans la salle pour trouver les modèles et les bien finir. Aussi j’espère que vous serez tous content.

Pour le moment, je vais très bien et j’espère que mon séjour à l’hôpital touche à sa fin. Ce n’est pas que l’on soit mal mais le temps me dure d’aller en permission. J’aime mieux tenir qu’attendre car il peut toujours arriver des désagréments, et tâcher moyen d’activer M. Rivat : je pense que je dois être affiché sans ça s’il faut que je reste 11 jours je ne pourrai pas me marier. Enfin, j’espère qu’il va bientôt me rendre réponse et en attendant, je vous embrasse tous bien fort.

Votre fils et votre frère qui pensent bien à vous.

Marius

 

 

Marius Granjon et Élise
Marius Granjon et Élise (mariés le 3 mai 1916)

 

 

le parcours militaire de Marius Granjon

 

Granjon Marius, fiche matricule (1)

Granjon Marius, fiche matricule (2)
fiche matricule de Marius Granjon

 

Marius Granjon, portrait
Marius Granjon, 14e section C.O.A.

 

 

en mai 1916, il se trouve en permission à Lyon

Il se marie le 3 mai 1916. Une lettre du médecin Léon Dolardn daté du 6 mai, certifie qu'il est atteint d'une bronchite a frigore et qu'il devrait rester huit jours à l'hôpital.

 

lettre médecin, 6 mai 1916

 

Le Dr Dolard déclare avoir visité à domicile, 16 rue Notre-Dame à Lyon, le soldat permissionnaire Granjon Marius, et constaté qu’il était atteint de bronchite a frigore avec température de 38°5.

Le malade n’a pu en raison de la fièvre rejoindre son corps à l’expiration de son congé permissionnaire.

Il aurait besoin d’être hospitalisé 8 jours à Lyon.

Lyon, 6 mai 1916

J. Léon Dolard

 

 

 

Marius Granjon était en Champagne, en octobre 1918

 

Reims, Sommepy, Médéah, carte actuelle légendée
en octobre 1918, le régiment de Marius Granjon opérait en Champagne, secteur de Sommepy à l'est de Reims


bataille de Sommepy, 4-15 oct 1918, légendé
le régiment de Marius Granjon (346e R.I.) appartient à la 73e Dvision et au 21e corps d'armée

 

 

 

il a combattu à la Ferme de Médéah, Sommepy (Marne)

La Ferme de Médéah n'existe plus aujourd'hui. Elle se trouvait en lisière nord du territoire de Sommepy (Marne), à la limite du département des Ardennes.

De nos jours, les surfaces boisées et les haies ont disparu. Il ne reste que les champs dépourvus quasiment de toute végétation arbustive.

 

Sommepy et Médéah, carte IGN Géoportail (2), légendé
la Ferme de Médéah est située au nord de Sommepy (carte IGN 1950, Géoportail)

 

Diapositive1
carte IGN 1950, Géoportail

 

extrémité nord de Sommepy, Médéah
l'extrémité nord de Sommepy où se trouvait la Ferme de Médéah (image, mai 2016)

 

 

 

la journée du 8 octobre 1918

Le combat du 8 octobre 1918 est relaté dans le J.M.O. (journal des marches et opérations) du 346e régiment d'infanterie (celui de Marius Granjon) mais également dans le J.M.O. du 21e corps d'armée qui détaille l'action de la 73e Division d'infanterie dont dépend le 346e (le J.M.O. de la 73e DI contient les mêmes informations que celui du 21e corps).

Sur les croquis de situation pour la journée du 8 octobre, tirés du J.M.O. du régiment, on repère le n° des compagnies engagées à la Ferme de Médéah ; celle de Marius Granjon était la 15e.

 

JMO 346e, 8 oct 1918, début
J.M.O. du 346e régiment d'infanterie, 8 octobre 1918, début du compte rendu

 

JMO 21e corps d'armée, 8 oct 1918 (1)

JMO 21e corps d'armée, 8 oct 1918 (2)

JMO 21e corps d'armée, 8 oct 1918 (3)
J.M.O. du 21e corps d'armée dont relève la 73e Division, 8 octobre 1918

 

Transcription partielle du J.M.O. du 21e corps d'armée :

À gauche où la préparation d’artillerie avait été plus faible et malgré l’appui des chars d’assaut, la droite du 346e n’a pu dépasser la lisière nord du bois au nord de la route d’Orfeuil à Saint-Étienne-à-Arnes. Il s’est heurté à une ligne tenue par de nombreuses mitrailleuses et par de nombreux fusils et canons anti-tanks. Tous les chars d’assaut ont été mis hors de combat et l’infanterie a subi de lourdes pertes. Le bataillon de gauche du 346e, qui avait d’abord pu progresser sous bois sans rencontrer trop de résistance, est contre-attaqué et ramené à hauteur du bataillon de droite.

(…)

À 17 h 30, une attaque est exécutée par le 346e en liaison avec la 2e Division U.S. après une préparation d’artillerie d’une demi-heure exécutée par toute l’artillerie de la Division, moins deux groupes de 75. Cette attaque se heurte à une contre-attaque ennemie qui est brisée par le feu de nos mitrailleuses. En fin de journée, le front du 346e R.I. se trouve à hauteur du point 83.34 (liaison avec la 2e Div. U.S.).

En résumé, malgré la très vive résistance opposée par l’ennemi, le front de la 73e Division a été avancé à l’ouest et à l’est d’environ 500 m. Au centre, la poche que formait la ligne allemande au nord-est de Médéah a été réduite et notre ligne avancée d’environ 1 km.

 

JMO 346e, croquis 8 oct 1918, 19 h
J.M.O. du 346e régiment d'infanterie, 8 octobre 1918, croquis à 10 heures

 

JMO 346e, croquis 8 oct 1918, 10 h
J.M.O. du 346e régiment d'infanterie, 8 octobre 1918, croquis à 10 heures

 

 

 

la mort de Marius Granjon, 8 octobre 1918

 

Granjon_Marius__JMO_fle_che_
extrait du J.M.O. (8 octobre 1918) mentionant la mort de Marius Granjon

 


 

 inhumé dans la nécropole de Sommepy (Marne)

 

Granjon Marius, avis de transfert d'inhumation
avis de transfert d'inhumation de la dépouille de Marius Granjon

 

Sommepy, cimetière militaire national (1)
cimetière militaire national de Sommepy (Marne)
où Marius Granjon a été réinhumé en décembre 1920 (tombe n° 850)

 

nécropole Sommepy, Google avril 2018 (1)
nécropole nationale de Sommepy (Marne), avril 2018

 

nécropole Sommepy, Google avril 2018 (2)
nécropole nationale de Sommepy (Marne), avril 2018

 

nécropole Sommepy, Google avril 2018 (3)
nécropole nationale de Sommepy (Marne), avril 2018

 

nécropole Sommepy, Google avril 2018 (4) - 1
nécropole nationale de Sommepy (Marne), avril 2018

 

IMG_20220514_105821
photo fournie par René Granjon, petit-fils de Marius, mai 2022

 

IMG_20220514_111011
photo fournie par René Granjon, petit-fils de Marius, mai 2022

 

2022-05-14_11-03-38
photo fournie par René Granjon, petit-fils de Marius, mai 2022

 

 

Marius Granjon, décoré de la Médaille militaire

 

Marius Granjon, médaille militaire
Marius Granjon, décoré de la médaille militaire à titre posthume 

 

 

 

une des dernières lettres reçues par Marius Granjon

 

lettre de Cauzard à Marius Granjon, 30 août 1918 (1)

lettre de Cauzard à Marius Granjon, 30 août 1918 (2)

lettre de Cauzard à Marius Granjon, 30 août 1918 (3)

lettre de Cauzard à Marius Granjon, 30 août 1918 (4)
lettre de R. Cauzard à Marius Granjon, 30 août 1918

 

Le 30 août 1918

Mon cher Marius

Je viens de recevoir avec plaisir ta babille du 26.

Par le journal j’ai appris que l’offensive était déclenchée dans le secteur et je pensais bien aux poteaux [potes] me demandant si vous alliez y prendre part. Je suis heureux de constater que vous n’êtes pas engagés et vous souhait qu’on vous laisse tranquilles.

Pour ce qui est de ma citation, je te remercie de m’en avoir fait part et vais envoyer un mot à G… qu’il me l’envoie. Deux jours sont toujours bons à prendre. Al… Banne est passé pied [sergent], il doit être bien heureux.

Pour mon colis, pas encore de nouvelles. J’ai écris au copain mais j’attends sa réponse.

Pour te parler un peu de moi, ça va assez bien et je me la coule douce ; ma jambe n’a aucune amélioration ; je prends de l’aspirine mais c’est comme un cautère sur une jambe de bois ; mais tu sais, je ne demande pas la guérison immédiate. Je vais faire mon possible pour tuer un moment ici car quoi que ce ne soit pas fou comme distractions, je me sens mieux que là-haut.

La table est très bonne, le pajot aussi, les pieds au sec et pas de zinzins [projectiles d’artillerie].

Hier dimanche, j’ai eu un peu chaud car le pinard est très bon ici ; c’est le beaujolais et à force de bouteilles et bouteilles, quoique elles soient petites, mais on y revient plus souvent ; enfin, il n’y avait pas de bobo mais ça commençait surtout avec quelques gnioles.

J’ai bu aussi du vin nouveau et qu’il est fameux ; ne me plains pas trop mon pauvre vieux, il y a aussi de belles gosses mais on ne sort pas assez souvent.

J’ai reçu une lettre de Lassarrade, il est en perme mais ne me dit pas combien.

Rien d’autre, cher Vieux, et pensant te savoir en bonne santé et te souhaitant une petite évacuation.

Je t’en sers cordialement cinq.

R. Cauzard
Hôpital de Mongré, salle 2
Villefranche-sur-Saône

 Bonjour aux copains de ma part.

 

  • J'ai retrouvé la trace de l'auteur de cette lettre : il s'agit de René Cauzard qui appartenait au même régiment que Marius Granjon (le 346e).
    Il a été blessé le 16 juillet 1918 dans le secteur de Monthurel (Aisne). Marius Granjon a très probablement participé, lui aussi, à ces combats.

 

JMO 346e, 15 juillet 1918
J.M.O. du 346e régiment d'infanterie, 15 juillet 1918

 

Diapositive1
secteur où se trouvait le 346e et où fut blessé René Dauzard, ami de Marius Granjon,
le 16 juillet 1918 (carte : Les Armées françaises dans la Grande Guerre)

 

Monthurel, Aisne, carte IGN
autour de Monthurel (Aisne), carte IGN 1950 (Géoportail)

 

 

  • René Cauzard, le correspondant de Marius Granjon, séjournait à l'hôpital auxiliaire n° 7 de Mongré (collège jésuite avant la guerre) à Villefranche-sur-Saône.
    Même si on n'a pas retrouvé de photos de la salle n° 2, R. Cauzard figure peut-être sur ces clichés... qui donnent, en tout cas, une idée de l'endroit d'où écrivait René à son ami Marius.

 

hôpital de Maugré (1)
hôpital de Mongré, Villefranche-sur Saône pendant la guerre

 

hôpital de Maugré (2)
hôpital de Mongré, Villefranche-sur Saône pendant la guerre

 

hôpital de Maugré (3)
hôpital de Mongré, Villefranche-sur Saône pendant la guerre

 

hôpital de Maugré (4)
hôpital de Mongré, Villefranche-sur Saône pendant la guerre

 

 

 

une lettre d'Élise à Marius Granjon, probablement 1918

 

lettre Élise, prob 1918 (1)

lettre Élise, prob 1918 (2)

 

Mon cher petit Belou,

Je t’expédie un paquet en même temps que cette lettre et il y a quelque chose qui te fera plaisir dans la petite bouteille, mais attention de ne pas l’avaler d’un coup car ça se boit avec de l’eau. Mon chéri, tu me parles de la grippe espagnole mais il y a déjà quelques jours qu’elle est en règne ici, car nombreux sont les malades et aussi grand nombre qui sont morts. Mais il paraît qu’il n’y a rien à faire pour l’éviter.

Enfin, jusqu’à présent on [n’] a pas à s’en plaindre. Ton gosse est toujours en bonne santé, c’est le principal.

Et toi mon chérie, j’espère te savoir toujours en bonne santé malgré toutes ces atrocités et, en attendant, je t’envoie mes meilleurs baisers et mes plus tendres caresses et ton fils ses plus gros mimis.

Ta petite gosse pour la vie.

 

Mon petit papa chéri
Je te fait des groses bises. Tatanais.

 

Marius et Élise Granjon, prob 1916
Élise qui signe sa lettre à son mari : "Ta petite gosse pour la vie"

 

 

 Antoine, le fils de Marius Granjon

 

carte pupille de la nation Antoine Granjon
carte reconnaissant le statut de pupille de la nation à Antoine Granjon, fils de Marius mort pour la France

 

Antoine Granjon titre de transport
demande de titre de transport rédigée par Antoine Granjon pour se rendre sur la tombe de son père ;
mais il ne fit jamais le voyage ; son fils, René l'a effectué en mai 2022

  

  • le portrait de Marius Granjon ainsi que l'extrait du JMO, l'avis de transfert d'inhumation, la lettre reçue de Élise (1918), le certificat du médecin (1916), la lettre reçue en août 1918 et la carte de pupillle de la nation proviennent de son petit-fils, René Granjon. Qu'il en soit vivement remercié.
  • René Granjon écrit que Marius : "s'est marié à Saint Chamond le 3 mai 1916 et mon père est né la même année le 15 août 1916. Il n'a pas eu d'autres enfants et mon père ne l'a jamais connu".

 

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10 octobre 2018

Jean Grenier

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France 

 

 

Jean GRENIER

mort pour la France

 

Grenier MPLF (1)

et, la même

Grenier MPLF (2)

 

sous-lieutenant au 8e régiment de Zouaves

Grenier liste off du 8e Rgt Zouaves
parmi la liste des officiers du 8e Régiment de Zouaves pendant la guerre de 1914-1918

 

 

 

 

 

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9 octobre 2018

Joseph Guichard

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

 

Joseph GUICHARD

mort pour la France

 

 

Joseph Guichard fiche MPLF

 

Ancien élève de l'École Pratique, probablement à la fin du XIXe siècle (1897... début 1900...), Joseph Guichard avait 31 ans lorsque la guerre le rattrapa.
Il était devenu ouvrier "tourneur" (son père était forgeur) et habitait La Valette à Saint-Martin-en-Coailleux, aujourd'hui quartier de Saint-Chamond. Sa mère s'appelait Marie, née Chabrolles ; et son père Mathieu.
Il fut noté, lors de son recensement en 1903, comme sachant "lire, écrire et compter", mais il était pourvu d'autres compétences plus étendues compte tenu de sa scolarité.
Sa taille était de 1m67.

comment est-il mort à la guerre ?

Joseph Guichard a trouvé la mort le 16 septembre 1914 au hameau de La Carmoy, dans la commune de Cannectancourt, dans le département de l'Oise.

Il servait comme caporal et appartenait au 38e Régiment d'Infanterie basé à Saint-Étienne (Loire). L'Historique de ce régiment, rédigé en 1919, par le colonel Charpentier, commandant alors cette unité, évoque les principaux engagements de ses hommes.

Après plusieurs semaines éprouvantes passées en Alsace, le régiment de Joseph Guichard (élément du 13e Corps d'Armée) est transporté dans l'Oise, dans le cadre du mouvement entamé par les Allemands et appelé la "Course à la Mer" :

- "Débarqué le 13 septembre dans la région de Creil, le Régiment marche immédiatement dans la direction du nord de Compiègne. Le 16 a lieu, au près de l’Ecouvillon, un sérieux  engagement resté présent à toutes les mémoires, moins par lui-même que par un épisode qui l’a suivi et dont fut le héros le sergent Giacomini, de la 6e Compagnie. Le soir du 16 [septembre], un de nos petits postes commandé par Giacomini se laisse surprendre et est enlevé par une patrouille ennemie.
Un officier allemand ordonne à Giacomini de le guider, lui et sa patrouille, vers la grand’garde française. Le sergent obéit : il arrive, suivi des Allemands, à proximité de la grand’garde. Mais lorsque les sentinelles françaises, mises en éveil, crient «Halte-là. Qui vive ?», Giacomini répond : «Tirez, ce sont des Allemands». Alertée, la grand’garde disperse rapidement par ses feux les Allemands qui s’enfuient en laissant une trentaine d’hommes sur le terrain. Le sergent Giacomini qui put rejoindre les nôtres, avait magnifiquement racheté sa surprise."

Ce jour-là, Joseph Guichard perdit la vie. Fut-ce lors de ces épisodes ? Possible.

Le récit de Paulin Bert  fournit des chiffres de tués très élevés en août et septembre 1914. À la date du 28 août, il note dans son carnet de guerre : "Cette journée a été une véritable hécatombe. Cent dix hommes sur les deux cents de ma compagnie manquent à l'appel. Neuf cents au régiment"...! (...)
[Dans l'Oise] - Le 15 septembre, on prend contact avec l'ennemi. Ça cogne dur. [Joseph Guichard meurt le 16]. Ma compagnie est engagée le 17 à Machemont [à trois ou quatre kilomètres, au sud de la Ferme de la Carmoy]. On pousse trois fois la charge à la baïonnette. On se bat de maison en maison, on se fusille à bout portant. C'est sinistre : les rues sont pleines de cadavres humains et d'un grand nombre de chevaux abattus. (...)". (source)

 

caserne 38e RI
la caserne du 38e Régiment d'Infanterie à Saint-Étienne avant 1914

élèves caporaux 38e RI
Joseph Guichard était caporal. Peut-être a-t-il suivi sa formation avec ces élèves caporaux ?
Mais la date précise de la photo est inconnue...

 

ferme Carmoy ruines
la ferme de la Carmoy, dans la commune de Cannectancourt, bombardée par les Allemands
au début de la guerre
. C'est là que Joseph Guichard fut tué le 16 septembre 1914

 ferme La Carmoy bombardée
destructions de la ferme de La Carmoy au début de la guerre

Diapositive1
après un premier repli, au cours duquel les Allemands incendièrent les lieux, ils revinrent
et occupèrent la zone jusqu'en 1917

 

Carmoy 1915 observatoire boche
observatoire allemand installé dans la ferme de La Carmoye en 1915

 

Lassigny 1917
retour des armées françaises dans la proche région, en 1917

 

Paulin Bert 38e RI
le soldat, marqué de bleu, n'est pas Joseph Guichard ; il s'appelle Paulin Bert et appartenait, lui aussi,
au 38e Régiment d'Infanterie ; il a laissé un carnet de guerre dont le début évoque
les combats d'août et de septembre 1914
(source)

 

soldats du 38e RI
soldats du 38e R.I. durant la Première Guerre, sans date... Joseph Guichard devrait leur ressembler

 

 

 

 

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8 octobre 2018

Antoine Joubert

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

 

Antoine Joubert

mort pour la France

 

Joubert Antoine fiche MPLF

 

Antoine Joubert est né le 30 mai 1898 à Grand-Croix, à proximité de Saint-Chamond.

Il est mort le 11 août 1918 dans la Somme.

 

 

 

 

 

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7 octobre 2018

Antoine Larderet

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

 

Antoine LARDERET

mort pour la France

 

Larderet Antoine fiche MPLF

Antoine Alphonse Larderet est né le 23 octobre 1897 à Saint-Chamond.

 

blessé à Juvincourt (Aisne)

Juvincourt camp de César
au sud-sud-est de Juvincourt-et-Damary, le "camp de César" où fut blessé à la jambe,
le 7 mai 1918, Antoine Larderet (la carte mentionne la position d'unités en 1917)
(source)

 

ferme Mauchamp à Juvincourt
entre le "camp de César" et le village de Juvincourt, la "Ferme Mauchamp", lieu de combats en mai 1918
(carte postale ancienne d'origine allemande)

positions devant Juvincourt
positions devant Juvincourt
(source)

 

morts (Juvincourt 1)
morts, peut-être à Juvincourt (source)

 

morts (Juvincourt 2)
encore des morts, peut-être à Juvincourt (source)

 

la mort d'Antoine Larderet

 

 

la tombe d'Antoine Larderet (1897-1918)

Larderet cimetière St-Cham
croix d'Antoine Larderet (1897-1917) dans le carré qui entoure le monument aux morts,
cimetière de Saint-Chamond
(photo, 14 juin 2012) (source)

 

croix Larderet Antoine
Antoine Larderet (Saint-Chamond), mort à Talma le 17 octobre 1918

 

 

 

 

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6 octobre 2018

Jean Lezet

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

 

Jean LEZET

mort pour la France

 

Lezey Adrien Jean fiche MPLF
le lieu de décès de Jean Lezey n'est pas "Mononcourt" mais Manoncourt,
dans le département de Meurthe-et-Moselle

 

Jean Lezey est né le 9 février 1890 à Saint-Julien-en-Jarez .

Il est mort le 11 août 1914 en Meurthe-et-Moselle.

 

 

Manoncourt-en-Vermois
Manoncourt-en-Vermandois (Meurthe-et-Moselle) le village dans lequel Jean Lezey est mort,
le 11 août 1914, au cours d'une marche qui, pour lui, fut épuisante et fatale...

 

 

l'univers militaire de Jean Lezey

7e rgt Génie image édifiante
image édifiante du 7e régiment du Génie, avant 1914

 

caserne 7e rgt Génie Avignon
caserne du 7e régiment du Génie à Avignon, avant 1914

 

cuisine 7e rgt Génie
cuisine du 7e régiment du Génie, probablement en caserne

 

réfectoire 7e rgt Génie
réfectoire du 7e régiment du Génie, probablement en caserne

 

7e Rgt Génie 1914-1918
quelques militaires du 7e régiment du Génie, en 1914-1918

 

 

 

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5 octobre 2018

Jean Maisonnial

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France 

 

 

Jean MAISONNIAL

mort pour la France

 

 

Maisonnial fiche MPLF

 

Jean Maisonnial est né le 25 juillet 1894 dans un petit village de la Loire, Fraisses.

Fraisses le bourg
le bourg de Fraisses (Loire) où naquit Jean Maisonnial en 1894

 

Fraisses Périvaure
hameau de la Périvaure, dans le village de Fraisses (Loire)

 

Ajusteur de profession, Jean Maisonnial, âge dé 19 ans, s'était marié le 24 septembre 1913 avec Claudia Joannez. De cette union naquit un garçon, Jean Marie, le 29 juillet 1914.

Appartenant à la classe 1914, il fut théoriquement appelé sous les drapeaux en septembre de la même année. Nous ignorons, pour l'instant, la date précise à laquelle il fut envoyé au front. En tout cas, il fut soldat durant quatre années, jusqu'à sa mort le 5 octobre 1918.

Son unité était, au moment de son décès, le 414e Régiment d'Infanterie.

 

comment Jean Maisonnial est-il mort ?

L'Historique du 414e Régiment d'Infanterie (1915-1918), rédigé anonymement juste après guerre, évoque la période au cours de laquelle Jean Maisonnial perdit la vie :

"Le 18 septembre [1918], par voie ferrée, le régiment est transporté à Epernay, de là il se rend au camp de Chalons par étapes, puis, de nuit, il va s'installer dans un camp au Sud de Jonchery-sur-Suippe.

Le 26 septembre la division se porte à l'attaque, elle a pour mission d'enlever toutes les défenses allemandes, jusqu'à la Py.

Le 414e est d'abord en réserve, mais le 26, à 11 heures, il combat en première ligne. Un combat sanglant s'engage sur la ligne principale de résistance ennemie. Les boches combattent âprement, ils sont admirablement bien servis par des nuées de mitrailleuses. Ce n'est qu'après de longues heures de combat que l'on parvient à prendre pied dans la tranchée de Magdebourg.

Le 4 octobre, l'ennemi cède et se replie vers le Nord, la poursuite commence et durera sans arrêt jour et nuit, jusqu'au 12 octobre. L'ennemi essaye en vain de s'accrocher au terrain. Les mitrailleuses font un mal énorme à nos colonnes d'attaque. Les traversées de rivières donnent lieu à de sanglants combats. Celle de l'Arne, à Hauviné notamment, est rendue très pénible par un déluge d'obus toxiques. Enfin le 12, le régiment est placé en réserve et le 23, il gagne par étapes les environs de Châlons-sur- Marne pour se reposer." (source)

 

Diapositive1

 

Diapositive1
plaque apposée sur le monument aux morts au cimetière de Saint-Chamond

 

Maisonnial info 1920

 

 

 

 

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4 octobre 2018

Jean Mallet

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

 

Jean MALLET

mort pour la France

 

 

fiche Mémoire des hommes

 

Jean Mallet est né le 6 mai 1897 à Saint-Martin-en-Coailleux.

Lors de son recensement, en 1917, Jean Mallet était célibataire, ses cheveux châtains et ses yeux gris. Il mesurait 1m69. On note qu'il sait "lire, écrire et compter", monter à cheval, conduire et soigner les chevaux, et enfin, conduire les voitures [hippotractées].
Sa profession était chaudronnier, il habitait Saint-Martin-en-Coailleux. Ses parents se prénommaient Hippolyte Philibert et Antoinette née Dimier. Le registre de rencensement le fait naître le 9 mai et non le 6...

comment est-il mort à la guerre ?

La fiche "mort pour la France" de Jean Mallet indique qu'il est décédé à l'ambulance 13/8 à Sermoise dans l'Aisne, des "suites de ses blessures".
Il faut savoir que ce qui est désigné comme "ambulance" avec ce numéro ne correspond pas à un véhicule mais à une infirmerie plus ou moins équipée sur laquelle étaient dirigés les blessés avant leur envoi éventuel dans un hôpital proprement dit, beaucoup plus à l'abri à "l'arrière".

 

 

 

 

 

 

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3 octobre 2018

Jean Morel

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

 

Jean MOREL

mort pour la France

 

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2 octobre 2018

Antoine Moulin

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

 

Antoine MOULIN

mort pour la France

 

Moulin Antoine fiche MPLF

Antoine Moulin est né le 29 janvier 1886 à Terrenoire (Loire).

Il est mort le 10 septembre 1916 à Salonique, en Grèce.

 

 

 

 

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