L'histoire du Jarez au fil de l'eau
l'ancienne chartreuse
de Sainte-Croix-en-Jarez
Sainte-Croix-en-Jarez, façade début XXe siècle
Historique du Monastère du XIIIe siècle à la Révolution
Guillaume de Roussillon envoyé en terre sainte par le roi, meurt à Saint Jean d’Acre en 1277. Quelques années plus tard, sa veuve, Béatrix de la Tour du Pin, a eu, d'après une légende, une vision prémonitoire concernant la construction d'une Chartreuse. En réalité, elle donna une place forte qu'elle possédait sur le site actuel du village, à la condition de pouvoir y finir ses jours.
À partir de 1280, les premières constructions cartusiennes voient le jour : église, petit cloître, salle capitulaire, réfectoire, cuisine et ermitages. Par la suite, les deux cours ainsi que la façade seront édifiées. Ce sont quelques-uns de ces lieux bien conservés qui font l'objet de visites.
Le monastère de Sainte-Croix-en-Jarez s'organisa sur les mêmes principes que les Chartreuses déjà existantes. Il abrita une communauté de pères et de frères jusqu'en 1792, date à laquelle ceux-ci quittèrent définitivement les lieux.
De la Révolution à nos jours
En 1794, le monastère, devenu bien national, fut divisé en 44 lots, vendus aux enchères aux familles des alentours.
Les paysans s'établirent alors à l'intérieur de la Chartreuse en modifiant certaines parties, notamment en démolissant en 1840 le cloître de la deuxième cour pour faciliter le passage des charrettes, et en supprimant certains locaux pour permettre la construction du clocher de l'église actuelle. Mais l'ensemble architectural a été conservé.
Le monastère devint village sous le nom de Sainte-Croix-en-Pavezin, puis commune de Sainte-Croix-en-Jarez en 1888. Les habitants actuels, la mairie, l'école, l'accueil des touristes et un restaurant occupent certains ermitages et des locaux communs, tels que l'ancienne boulangerie et l'hostellerie. Ce village est ainsi un exemple très particulier de la transformation d'un ensemble religieux en un ensemble laïque.