l'industrialisation à Saint-Chamond
l'industrialisation dans la vallée du Gier :
Saint-Chamond
la vallée du Gier, vue depuis le massif du Pilat, en face les monts du Lyonnais
le Gier, une rivière
Le Gier prend sa source près du Crêt de la Perdrix, dans les monts du Pilat. Il traverse plusieurs villes industrielles avant son confluent avec le Rhône près de Givors. Le Janon, qui passe près de la Chabure, est un affluent du Gier. Les villes principales de la vallée se trouvent sur le cours du Gier (de l’amont vers l’aval) : St-Chamond, L'Horme, La Grand-Croix, Lorette, Rive-de-Gier, Givors.
les Forges et Aciéries de la Marine
Compagnie des forges et aciéries de la Marine et des chemins de fer, issue en 1854 de la fusion de plusieurs entreprises métallurgiques, dont principalement les établissements Jackson frères et Hippolyte Petin, Gaudet et Cie, devenue en 1903 la Cie des forges et aciéries de la Marine et d'Homécourt, absorbée en 1953 dans la Cie des Ateliers et forges de la Loire (C.A.F.L.), puis en 1970 dans le groupe Creusot-Loire.
iconographie
Aciéries de la Marine : chaudronnerie, presse de 600 tonnes
grosse forge, pilon de 100 tonnes
presse de 6000 tonnes
pilon de 100 tonnes
Aciéries de la Marine : atelier de trempe des blindages
(trempe à l'huile d'une plaque de blindage à la sortie du four)
atelier de forerie ; en haut et au centre, un pont roulant pouvant manoeuvrer les pièces ;
à gauche et à droite, les courroies transmettant l'énergie aux machines
atelier d'usinage, rayage des canons de petit calibre
atelier d'usinage, tournage des canons de gros calibre
atelier d'usinage, machines-outils
atelier de précision (au premier plan, le marbre)
atelier de pyrotechnie
chaudronnerie, fabrication des canons d'artillerie
fabrication des avant-trains et des arrière-trains
tour à plateau
dossier : Michel Renard
professeur d'histoire
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Les Forges et Aciéries de la Marine à Saint-Chamond, histoire de l'entreprise
La Compagnie des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de la Marine et des Chemins de Fer fut créée le 14 novembre 1854 : elle résultait de la fusion des établissements Jackson à Assailly Loire), des établissements Petin et Gaudet à Saint-Chamond (Loire) et Rive-de-Giers (Loire), de la société Neyrand-Thiollère, Bergeron et Compagnie de Lorette (Loire) et de la Société Parent, Schaken, Goldsmidt et Compagnie (Paris). Le siège de la compagnie fut installé à Rive-de-Giers puis à Saint-Chamond (9 novembre 1871).
Les centres d’implantation des usines de la compagnie s’étendirent progressivement : usines du Boucau (Pyrénées-Atlantiques) en 1881, d’Homécourt (Meurthe-et-Moselle) et du Haumont (Nord) en 1903, d’Onzion (Loire) en 1932. En 1903, la Compagnie prit le nom de Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine et d’Homécourt.
Après la guerre de 1914-1918, fut créée la Compagnie de Dépôts et d’Agences de Ventes d’Usines Métallurgiques (DAVUM), chargée des ventes de la compagnie en France (les ventes à l’étranger étant gérées par DAVUM Exportation).
Après la guerre de 1939-1945, de profondes transformations intervinrent dans les structures de la société : en 1950, elle apporta ses établissements de l’Est et du Nord à SIDELOR, concentrant de nouveau son activité dans la Loire.
En 1952, elle fusionna avec la Compagnie des Aciéries de Saint-Étienne pour donner naissance à la Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine et Saint-Étienne ; en 1954, elle s’associa avec les Etablissements Jacob Holtzer et avec l’Usine de la Loire et des Aciéries et Forges de Firminy, pour donner la Compagnie des Forges et Aciéries de la Loire.
En 1961, elle fusionna avec Firminy et prit le nom de Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine, Firminy et Saint-Etienne, qui devint finalement «Marine-Firminy» en 1968. En mars 1970, Marine-Firminy, propriétaire de la Compagnie des Forges et Aciéries de la Loire (CAFL) s’associa à part égale avec Schneider, propriétaire de la Société des Forges et Ateliers du Creusot (SFAC), pour créer Creusot-Loire.
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Les fabrications de guerre (1914-1918)
"M. Albert Thomas autorisait la semaine dernière la visite de plusieurs de nos grandes usines de guerre.
L'impression la plus vive fut peut-être celle que nous donna l'usine de Lyon, usine improvisée dans les bâtiments de l'exposition... Grâce à un outillage ultramoderne acheté en Amérique, le rendement atteint un chiffre considérable...
Au Creusot... la variété de fabrication est en quelque sorte illimitée : obus pour la Russie... obus à explosif de 75, projectiles d'artillerie lourde... De puissantes installations en cours d'achèvement permettront bientôt de fournir un nombre triple de certains gros obus...
À Saint-Chamond, "Les Forges et Aciéries de la Marine"... ont su adapter leur outillage à de nouvelles fabrications..."
in L'Illustration du 21 août 1916
Albert Thomas, ministre de l'Armement en 1916
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