Louis Arrivet
Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France
Louis ARRIVET
mort pour la France
Louis Arrivet est né le 4 novembre 1899 à Saint-Chamond. Il avait les cheveux châtains, les yeux marrons, le front moyen, le nez régulier, le visage ovale, la bouche "en dedans". Son père se prénommait Louis Bernard et sa mère s'appelait Jeanne Sauvage. Son adresse est notée : "rue du Garat (Hospice)".
Louis Arrivet, engagé volontaire à 17 ans
Sur sa fiche matricule, la profession de Louis Arrivet est enregistrée comme "élève à l'école pratique". Il s'est en effet engagé, à l'âge de 17 ans et quelques mois, le 1er mars 1917, à Saint-Étienne, "pour la durée de la guerre".
son parcours de combattant, 1917-1918
Il est arrivé à son corps, le 28e Bataillon de Chasseurs, le 5 mars 1917. Puis est passé au 54e Bataillon de Chasseurs le 18 septembre 1918. Il lui reste, alors, vingt-quatre jours à vivre...
Auparavant, il avait été blessé "à son poste de combat", le 23 octobre 1917 à la Malmaison (nom du fort situé à proximité du terrain d'affrontement). Cette bataille se déroula le long du "Chemin des Dames", connu pour l'offensive meurtrière du général Nivelle en avril de la même année. Mais en octobre, l'armée française fait reculer l'adversaire.
plan de la bataille de La Malmaison, 23-26 octobre 1917,
tiré de Pages de gloire du 28e Bataillon de Chasseurs alpins, 1921
ruines du fort de La Malmaison, à proximité du Chemin des Dames
ruines de la Ferme de La Malmaison, entre La Malmaison et la Potière
"Le but de l'attaque à laquelle doit collaborer le Bataillon - note le Journal de Marche et d'Opérations du Bataillon (J.M.O.) - est de reprendre au Boche toute la ligne des observations qu'il tient de la région du Panthéon au Moulin Laffaux, en passant par le fort de la Malmaison, c'est-à-dire toute la partie ouest de la crête du Chemin des Dames".
Dès le 23 octobre, donc, Louis Arrivet, "chasseur courageux", est touché à la main droite par éclat d'obus. Le J.M.O. enregistre le nom de tous les tués et blessés de cette bataille.
À la date du 23 octobre, parmi les blessés de la 3e Compagnie, on trouve le nom d'Arrivet.
Il est cité à l'ordre du Bataillon en date du 16 novembre 1917.
la mort au combat de Louis Arrivet
En septembre, il fait partie du 54e Bataillon de Chasseurs Alpins (voir ici). Voilà ce qu'on trouve au sujet des opérations de ce Bataillon en octobre 1918 :
"Le 2 octobre, le 54e Bataillon est engagé devant le Bois de l’Autruche, point d'appui fortement organisé de la ligne Hindenburg. Après cinq assauts et au prix d'héroïques sacrifices, il s'en empare le 5 octobre. Le 8 octobre, le 54e Bataillon pousse jusqu'à la route Fontaine-Uterte Essigny-le-Petit, réalisant une avance de 1.200 mètres.
Après quelques jours de repos au cours desquels la Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire, est remise au Fanion du Bataillon par le Général Debeney, la Division remonte en ligne." source 1 ; et 2 : Bnf-Gallica
Louis Arrivet est mort le 12 octobre 1918, à 19 ans, à quelques jours de ses 20 ans. Il a passé dix-huit mois à la guerre. Outre la citation à l'ordre du Bataillon, il fut décoré de la Croix de Guerre. Son nom figure dans l'Historique du 54e Bataillon alpin de Chasseurs à pied, page 16.
blockhaus sur la ligne Hindenburg
les lieux des derniers jours de Louis Arrivet
les lieux actuels, désignés dans l'Historique du 54e B.C.A. pour les combats d'octobre 1918 ;
Louis Arrivet y a passé certainement les derniers instants de sa vie
le "Bois de l'Autruche", en réalité "Bois de la Belière" (Aisne), enlevé après trois jours de combats
(du 2 au 5 octobre 1918) auxquels participa Louis Arrivet (54e B.C.A.) quelques jours avant sa mort
un peu au nord du "Bois de l'Autruche", Le Chardon Vert, un paysage semblable a été vu par Louis Arrivet
Louis Arrivet a livré ses derniers combats, en octobre 1918, dans cette région de l'Aisne (Picardie), quelques kilomètres à l'est de Saint-Quentin devant la ligne Hindenburg. Les pertes du 54e Bataillon de Chasseurs alpins, auquel il appartenait, furent considérables. Lui-même y fut mortellement blessé et expira le 12 octobre 1918, à 2 heures, un mois avant l'armistice.
lieu du décès de Louis Arrivet
La fiche "mort la France" de Louis Arrivet ne mentionne comme endroit du décès que l'ambulance 5/99 avec un point d'interrogation. En réalité, il s'agit de l'ambulance 5/59 logée dans l'hôpital temporaire n° 16 à Royallieu-les-Compiègne. Le registre précise bien qu'il y ait décédé "des suites de blessures de guerre".
l'hôpital temporaire n° 16, à Royallieu-les-Compiègne (Oise) comptait 2023 lits
l'hôpital temporaire n° 16, à Royallieu-les-Compiègne comprenait aussi l'ambulance 5/59
Il a ensuite été inhumé dans un lieu que l'on ne connaît pas - peut-être dans l'enceinte même de l'hôpital ? -, puis transféré le 24 septembre 1921 dans le cimetière militaire de Royallieu à Compiègne (tombe n° 214, carré a).
cimetière militaire de Royallieu à Compiègne dans lequel fut inhumé Louis Arrivet le 24 septembre 1921
acte de décès de Louis Arrivet