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Profs d'Histoire lycée Claude Lebois

18 mars 2013

l'homme vitruvien (Léonard de Vinci)

homme Vitruve photo

 

l'homme de Vitruve

dessin de Léonard de Vinci (1492/1496)

 

exercice sur l’Homme de Vitruve

Dessin à la plume, encre et lavis (usage d’une seule couleur diluée pour obtenir différentes intensités) sur papier, intitulé Étude des proportions du corps humain selon Vitruve, réalisé par Léonard de Vinci aux alentours de 1492. L’homme de Vitruve est le symbole de l'humanisme, l’homme étant conçu selon des proportions mathématiques et étant considéré comme le centre de l’univers. Pourquoi ?

 

- au compas (ou à la main), surligner de jaune le périmètre du cercle.

-  à l’aide d’une règle, surligner de rouge le périmètre du carré.

1) sur la paume de votre main, poser les quatre doigts joints de l’autre main. Que remarquez-vous ?

2) sur la plante de votre pied, poser la paume de votre main (ou plusieurs fois les doigts joints). Que remarquez-vous ?

3) sur votre coudée (allant du coude jusqu'à l'extrémité de la main), poser la paume de votre main (ou plusieurs fois les doigts joints). Que remarquez-vous ?

4) à l’aide d’une règle graduée, mesurer votre coudée et comparer-la à votre taille. Que remarquez-vous ?

5) combien de paumes faut-il ajouter pour faire un homme ?

6) combien de coudées font un double pas ?

7) comparer la longueur de vos bras étendus et votre propre taille. Qu’observez-vous ?

8) comparer la dimension entre la racine de vos cheveux et le bas du menton. Combien en faut-il pour égaler la hauteur d’un homme ?

9) comparer la dimension entre le sommet de votre tête et le bas du menton. Combien en faut-il pour égaler la hauteur d’un homme ?

10) comparer la dimension depuis les tétons jusqu’au sommet de la tête. Combien en faut-il pour égaler la hauteur d’un homme ?

11) combien de fois la plus grande largeur des épaules est-elle contenue dans la taille d’un homme ?

12) comparer la distance depuis le dessous du genou jusqu’au début des parties génitales. Qu’observez-vous ?

13) comparer la distance du bas du menton au nez, et des racines des cheveux aux sourcils est la même, ainsi que l’oreille. Qu’observez-vous ?

 

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texte de Léonard de Vinci

et réponses aux questions ci-dessus

 

Traduction du texte manuscrit de Léonard de Vinci : «[...] que la Nature a distribué les mesures du corps humain comme ceci. Quatre doigts font une paume, et quatre paumes font un pied, six paumes font une coudée : quatre coudées font la hauteur d’un homme. Et quatre coudées font un double pas, et vingt quatre paumes font un homme ; et il a utilisé ces mesures dans ses constructions.

Si vous ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur d’un quatorzième, et si vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus sera au nombril, et que l’espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral.

La longueur des bras étendus d’un homme est égale à sa hauteur.

Depuis la racine des cheveux jusqu’au bas du menton, il y a un dixième de la hauteur d’un homme. Depuis le bas du menton jusqu’au sommet de la tête, un huitième. Depuis le haut de la poitrine jusqu’au sommet de la tête, un sixième ; depuis le haut de la poitrine jusqu’à la racine de cheveux, un septième. Depuis les tétons jusqu’au sommet de la tête, un quart de la hauteur de l’homme.

La plus grande largeur des épaules est contenue dans le quart d’un homme. Depuis le coude jusqu’au bout de la main, un quart. Depuis le coude jusqu’à l’angle de l’avant bras, un huitième. La main complète est un dixième de l’homme. Le début des parties génitales est au milieu.

Le pied est un septième de l’homme. Depuis la plante du pied jusqu’en dessous du genou, un quart de l’homme. Depuis sous le genou jusqu’au début des parties génitales, un quart de l’homme.

La distance du bas du menton au nez, et des racines des cheveux aux sourcils est la même, ainsi que l’oreille : un tiers du visage».

 

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"la Nature a distribué les mesures du corps humain

comme ceci", Léonard de Vinci

 

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 graphismes : Michel Renard

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Mais qui est donc l’homme de Vitruve ?

hypothèse d’analyse symbolique

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L’homme de Vitruve de Léonard de Vinci

 

Au-delà de la question des proportions anatomiques idéales, on trouve dans l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci, un enseignement ésotérique, mobilisant certains archétypes universels fondamentaux. Livrons nous donc à une analyse plus approfondie du symbole afin comme disait le grand métaphysicien Ibn Arabî «de dissocier l’écorce du noyau et l’apparent du caché».

Examinons donc le premier archétype qui est symbolisé par le carré. Cette figure géométrique illustre la stabilité et la matière. Les quatre cotés représentent l’Homme limité dans une réalité finie, l’Homme basant son raisonnement sur les données sensibles ou rationnelles, en somme l’homme contemporain dont l’esprit est dominé par la raison, le calcul, la prévision et l’évaluation.

Tackh USHTE grand chef amérindien définissait d’ailleurs le cadre comme le symbole fondamental de l’homme blanc: «Le cadre de sa maison, des buildings où sont ses bureaux, avec des murs de séparation. Partout des angles et des rectangles : la porte qui interdit l’entrée aux étrangers, le dollar en billet de banque, la prison. Les rectangles, ses angles, un cadre. De même pour les gadgets de l’homme blanc – boîtes, boîtes et encore boîtes – téléviseurs, radios, machines à laver, ordinateurs, automobiles. Toutes ces boites ont des coins, des angles abrupts – des arêtes dans le temps, le temps de l’homme blanc, ses rendez-vous, le temps de ses pendules, ses heures de pointe – c’est ce que les coins signifient à mes yeux. Vous êtes devenus les prisonniers de toutes ces boîtes.» Affirmait-il.

 

carré, cercle

Et l’on oppose traditionnellement au carré, le cercle, symbole reflétant l’infini, l’idéal, l’unité et la perfection. Car l’homme contenu dans le cercle est celui qui a transcendé la matière par la réalisation spirituelle. L’homme dans le cercle est celui qui a consommé l’union avec sa part divine ou cosmique, à laquelle il ne retourne qu’en abandonnant son individualité.

Car le cercle est la figure géométrique des corps stellaires qui composent l’Univers. Toutes les formes de vie sont abritées dans le cercle, cercle tellurique de la terre d’abord puis cercle physiologique de l’utérus qui imprime au fœtus sa position arrondie. L’homme nouveau, apte à la renaissance est donc celui capable d’échapper à la finitude et aux contraintes liées au monde de la corruption et de la génération qu’est le monde de la matière. Il devient capable d’échapper aux limitations de temps et d’espace lorsqu’il s’élève au-dessus de sa conscience individuelle pour rejoindre la conscience cosmique qui englobe toute autre forme de conscience.

Symbole alchimique par excellence, l’homme de Vitruve tente de réaliser l’union du ciel (cercle) et de la terre (carrée) grâce au passage du rationnel au transcendant pour ainsi établir un équilibre entre ces deux principes opposées. Il réalise ainsi une renaissance et l’avènement de l’homme nouveau, l’Homme universel. Cet homme universel revient à l’androgynat primordial puisqu’il transcende la dualité des couples terre/ciel, féminin/masculin et passif/actif.

D’autre part la posture de l’homme de Vitruve nous rappelle celle de Jésus sur la croix. Léonard de Vinci ne tentait-il pas en soulevant cette énigme de nous initier à la symbolique hermétique de la crucifixion ? Le Christ cloué à la croix symboliserait ainsi l’homme aliéné à la matière qui ne peut se libérer de celle-ci que par une mort à lui-même, extinction de la conscience inférieure et individuelle, pour renaître à nouveau en tant que fils de Dieu lui-même.

La question qui se pose maintenant est : De quelle manière peut-on passer du carré au cercle ? En d’autres termes comment résoudre la quadrature du cercle ? La résolution de la quadrature du cercle est un problème qui hante les mathématiciens depuis l’antiquité ; de quelle manière construire un carré et un cercle de surface équivalente en tenant compte du nombre irrationnel π ? Ce problème n’a jamais été résolu en raison de la transcendance de π. Ce qui nous amène à nous éloigner de la perspective géométrique et algébrique pour tenter de résoudre le problème sous un angle nouveau.

Adoptons une approche symbolique du problème. Quel symbole pourrait réaliser la synthèse du carré et du cercle ? Comment faire en sorte que le carré devienne un cercle ? La réponse qui s’impose est «grâce au mouvement !»

Et le symbole du carré en mouvement est le swastika.

swastika

Le swastika est un carré en rotation autour d’un centre immobile. Il est tout à la fois, un symbole antique mésopotamien, chrétien, byzantin, celte, hindouiste et bouddhiste. Il représente le feu central, la lumière primordiale, les quatre éléments, les quatre forces primordiales et les quatre points cardinaux. Ce symbole renvoie également à la roue solaire dont le mouvement génère la lumière originelle, il est le symbole cosmique de la transcendance.

On peut également relever que roue mais aussi cercle se dit "tchekre" en sanscrit. C’est le nom des sept centres énergétiques du corps ; le coccyx, le sexe, le nombril, le cœur, la gorge, le front et la fontanelle. Mises en mouvement, ces sept roues ouvrent la porte des sept cieux qui conduisent à l’autoréalisation.

chakras

On peut donc conclure que l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci définit à la fois les proportions anatomiques idéales du corps humain mais également la manière d’atteindre la plénitude de l’âme. Il est en cela le symbole de l’homme complet. Après tout «Mens sana in corpore sano» [un esprit sain dans un corps sain] n’était-elle pas la devise de la renaissance ?

http://lenversdelacaverne.unblog.fr/2011/06/19/mais-qui-est-donc-lhomme-de-vitruve/

 

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Diapositive1

 

L'inscription de l'homme de Vitruve dans la double géométrie du carré et du cercle fait de celui-ci un être double : l'homme terrestre, réalité finie, relative [carré], disposant certes de la raison mais pas de celle qui lui permettrait d'accéder à l'au-delà de celle-ci (si elle existe...) ; et l'homme pouvant entrer en contact avec l'infini [cercle], avec la transcendance, avec l'universel et le ciel. Le passage de l'un à l'autre s'effectue par la mise en mouvement du carré à partir de sa représentation sous l'antique forme du svastika qui se mue en cercle.
Les harmonies mathématiques de l'homme vitruvien appartiennent donc à à la fois à son existence terrestre (créature de Dieu) et à l'éventualité de son salut (témoin de Dieu dans l'Au-delà).

Michel Renard
professeur d'histoire

 

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8 mars 2013

l'imprimerie

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l'imprimerie et ses procédés

Gutenberg, milieu du XVe siècle

 

Gutenbergimprimerie

 

 

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- le composteur utilisé par le compositeur pour former une ligne et des phrases à partir des caractères mobiles métalliques.

 

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- un autre composteur. Quel mot est-il formé ?

 

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- un bloc, serré entre les doigts du compositeur qu'il va placer sur la galée :

"Après la composition, la deuxième étape d’une impression typographique au plomb est la mise en galée. 1. La clé qui bloquait le composteur à une certaine longueur est desserrée et poussée sur le côté. Une interligne est posée sur la dernière ligne de texte. 2. Pinçant fermement la composition sur quatre côtés, le typographe saisit le texte. 3. Après l’avoir retourné à 90°, il le range alors dans la galée, à la suite du texte déjà composé. 4. Il retire finalement l’interligne supplémentaire et pose un lingot (interligne large) sur le côté de la forme pour qu’elle ne tombe pas."

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- une galée

 

 

 

 

 

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3 mars 2013

contrôle sur le film "1492" et les voyages de Colomb

1492

 

Contrôle sur le film «1492»

 

* les réponses ne sont ni exhaustives ni impératives dans leur formulation ; il existe plusieurs moyens d'expression et de rédaction pour évoquer des réponses équivalentes dans leur fond.

 

1) Tentez de restituer le discours que tient Colomb aux marins prêts à se mutiner.

- [voir le dialogue reconstitué, ci-dessous] – 1) il désamorce la peur des marins en l’attribuant aux propos pessimistes et effrayés du marin Alonso ; 2) il explique que le nouveau fait toujours peur mais qu’il faut surmonter cette crainte 3) il motive ses hommes en offrant une riche récompense au premier qui verra la terre ferme.

 

2) Pourquoi Colomb part-il ?

- Pour découvrir une route nouvelle vers les Indes : la route terrestre étant barrée depuis la prise de Constantinople par les Turcs, et la route par le tour de l’Afrique prend trop de temps.

 

3) Quels sont ses mobiles ?

- Trouver de l’or (pour des raisons mercantiles évidemment, mais aussi pour mobiliser des moyens financiers nécessaires à une nouvelle Croisade) et évangéliser des populations.

[un «plus» qui n’est pas dans le film] Colomb a écrit : «L’or est chose excellente.  Quand on le possède, on fait tout ce qu’on veut en ce monde et jusqu’à conduire les âmes au paradis».

 

4) Où Colomb arrive-t-il en octobre 1492 ?

- Dans une des îles des Bahamas, située dans la mer des Caraïbes

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5) A-t-il découvert l’Amérique

- Non, parce ce qu’il se croit aux Indes [ou] Oui, mais sans le savoir.

 

6 ) Que pense-t-il des premiers «Indiens» rencontrés ?

- Que ce sont des individus semblables aux premiers hommes de la Création.

 

7) Expliquez ce dialogue entre la reine Isabelle et Colomb : «Le Nouveau Monde est un désastre» - «Et le Vieux Monde, un accomplissement ?»

- Ni le Nouveau ni le Vieux Mondes ne correspondent à ce que l’homme aurait pu accomplir s’il s'était montré fidèle à la sagesse divine.

 

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Harangue de Christophe Colomb aux marins

prêts à se mutiner

dans le film de Ridley Scott

 

Alonso (un marin) - Dieu ne veut pas qu’on traverse cet océan. Ce voyage est maudit ! Nous avons pris la mer par cupidité. Dieu nous a abandonnés ! Ce voyage est maudit ! Il y a des signes…

Colomb : Juanito a la voix d’un ange. Ce qui sort de sa bouche est béni Alonso. Ce qui sort de la tienne, est maudit. Écoutez-moi ! Tout homme a peur quand il fait quelque chose pour la première fois. Mais ceux qui surmontent leur peur en seront à juste titre récompensés.

Je ne sais pas si c’est la volonté de Dieu que nous traversions cet océan, mais je suis bien certain que c’est toi, Alonso, qui met la peur dans nos cœurs.

Nous ne pouvons pas nous perdre tant que nous gardons foi en Dieu et en nous-mêmes !

Un jour viendra où partout on parlera du courage des premiers hommes qui franchirent cet océan et en revinrent. Et ce jour-là, vous pourrez leur dire : j’étais sur la Pinta, j’étais sur la Niña, et sur la Santa-Maria…

Ce pourpoint, au premier qui verra la terre ferme… et dix mille maravedis par an, à vie ! Je veux un homme de veille dans la mature ! Jour et nuit !

[le vent se lève et gonfle les voiles des navires qui reprennent leur course]

Pinzon (à Colomb) : tu as une veine de pendu…

 

- images du film lors de cette scène

 

discours mutinerie 1
Colomb aborde le pont où est rassemblé l'équipage au bord de la mutinerie (révolte)

 

discours mutinerie 2
"mais je suis bien certain que c’est toi, Alonso, qui met la peur dans nos cœurs"

 

discours mutinerie 3
 "Écoutez-moi ! Tout homme a peur quand il fait quelque chose pour la première fois.
Mais ceux qui surmontent leur peur en seront à juste titre récompensés"

 

discours mutinerie 4
"Un jour viendra où partout on parlera du courage
des premiers hommes qui franchirent cet océan et en revinrent"

 

discours mutinerie 6
"Et ce jour-là, vous pourrez leur dire : j’étais sur la Pinta, j’étais sur la Niña, et sur la Santa-Maria…"

 

discours mutinerie 8
"Je veux un homme de veille dans la mature ! Jour et nuit !"

 

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Pinzon observe le vent qui se lève et gonfle les voiles des navires

 

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Pinzon observe le vent qui se lève et gonfle les voiles des navires

 

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2 mars 2013

les voyages de Christophe Colomb

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les voyages de Christophe Colomb

 

 

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- Christophe Colomb a-t-il découvert l'Amérique ? Deux réponses sont possibles :

1) Non, parce qu'il croit avoir atteint les Indes.

2) Oui, mais sans le savoir. Les Européens ont compris ultérieurement qu'il s'agissait d'un autre continent.

 

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27 février 2013

dialogues du film "1492" de Ridley Scott

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extraits de dialogue du film "1492"

(à compléter)

 

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- De tout ce qu’a écrit …………, et il a beaucoup écrit, je me souviens surtout de ceci : "Rien de ce qui résulte du progrès humain ne s’obtient …………………………………………. Et ceux qui aperçoivent la lumière avant les autres sont condamnés à la poursuivre en ………. des autres". Il y eut un temps où le Nouveau Monde n’existait pas. Le Soleil se couchait à l’Ouest sur un océan où nul n’avait osé s’aventurer, et au-delà… ……………. .

 

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- Sanchez (conseiller de la Reine) : il serait déplorable que l’Espagne laisse …………… une chance pareille, surtout pour un simple point de …………………………

- Arojaz (le recteur de Salamanque) : il ne s’agit point de géographie mais de réalisme. Cet homme est un ……………………………, mmh…

- Sanchez : Nous faisons souvent appel à des mercenaires, si c’est pour le bénéfice, la stabilité de l’Espagne… non ? Vous devriez vous en ……………… autant que moi, mmh.

- Arojaz : Dois-je penser que vous useriez de votre influence pour aider cet ……………….. ?

- Sanchez : Eh bien, Éminence, ce qu’il y a de fascinant dans le pouvoir, c’est que ce qu’il peut accorder sans effort [scène de la carafe de vin] … il peut le ………………… de même.

 

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Isabelle de Castille

- Isabelle, la reine de Castille [à Colomb] : Je ne devrais même pas vous écouter puisque mon ………………… vous a opposé son veto… Mais Santangel m’assure que vous êtes un homme d’honneur et de foi. Pour Sanchez, vous n’êtes pas complètement ………...

- Christophe Colomb : Pas plus que la femme qui a dit qu’elle arracherait …………… aux mains des Maures.

- Isabelle : Nos savants croient que l’Océan est infranchissable, seigneur Colomb.

Christophe Colomb : Et que disait-on de la ville de ……………… jusqu’à aujourd’hui ?

Isabelle : [tourne son visage vers Colomb]… qu’elle était ………………………. [sourire].

Je ne puis ignorer le verdict de mon conseil.

- Christophe Colomb : Vous faites à coup sûr ce que vous voulez…

- Isabelle : Comme vous savez peu de choses… Seigneur Colomb, pourquoi devrais-je avoir ……………… en vous ?

- Christophe Colomb : Puis-je parler avec franchise ?

- Isabelle : Vous ne semblez guère enclin à parler autrement.

- Christophe Colomb : Je sais ce que je vois. Je vois quelqu’un qui n’accepte pas le monde tel qu’il est et qui n’a pas peur. Je vois une …………… [surprise sur le visage d’Isabelle] qui pense…

- Isabelle : Une femme…

- Christophe Colomb : Pardonnez-moi, mais vous êtes la seule …………… que je connaisse.

- Isabelle : Nous sommes quittes dans ce cas. Vous êtes le seul ……………………. que je connaisse. … Seigneur Colomb, quel âge avez-vous ?

- Christophe Colomb : Trente-neuf ans, Votre Majesté. … Et vous [nouvelle surprise sur la visage de la reine]

- Isabelle : J’ai quarante ans. … Vous serez informé de notre décision. [Colomb s’agenouille tandis que la reine s’éloigne. Puis Colomb s’en va et se retourne une dernière fois] :

- Christophe Colomb : À vrai dire, je vous croyais ……………  ……………… que moi.

 

 

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26 janvier 2013

Développement durable : une solution pour 2050 ?

 

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les défis de 2050 : 9 milliards d’habitants

 

cf. Manuel Géographie 2e, Hatier, 2010 ; p. 30-37.

demographie

Pb : la prévision d’une croissance démographique portant la population mondiale à 9 milliards d’habitants (7 milliards aujourd’hui) à l’horizon 2050 pose la question de savoir s’il sera possible de trouver les ressources accrues pour subvenir aux besoins d’une telle population.

Question : le développement durable peut-il fournir des réponses pour le XXIe siècle ?

 

exercice :

1) recherche d'informations sur le sujet ;

2) hiérarchiser ces données ;

3) rédiger une synthèse.

 

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Corrigé

 

1) informations (p. 32-37)

- définitions de la notion de développement durable ;

- nombreuses conférences internationales ;

- création d’organismes spécialisés ;

- élaboration d’objectifs et de principes (par ex. «Agenda 21» à Rio en 1992 ; «Objectifs du Millénaire» en 2000) ;

- données statistiques ;

- rôle de ONG ;

- perspective «d’emplois verts» ;

- réalisations partielles (parcs nationaux)... ;

- problématiques de mise en oeuvre pratique (p. 36).

 

2) hiérarchisation

 - mise au point des problématiques du développement durables (déf., objectifs, conf.) ;

- mise en pratique partielles ;

- évaluation des obstacles et des diversités.

 

3) rédaction

Les modes de croissance et développement jusqu'ici mis en oeuvre ont certes produit d'importantes améliorations de la vie pour une certaine partie de la population (le Nord ; les Trente Glorieuses et après) et quelques progrès sectoriels pour les populations du Sud (santé, éducation).

Mais des besoins fondamentaux ne sont pas assurés pour 3 milliards d'individus (nourriture, accès à l'eau potable, scolarisation, protection insuffisante face aux pandémies et aux risques naturels.

Par ailleurs, le Nord doit faire face à une dégradation de l'environnement due aux activités économiques, à une explosion des déchets, à un épuisement à terme des ressources énergétiques, et plus globalement à une crise financière mondiale qui fait exploser le chômage et la pauvreté.

Dans ce contexte, les prévisions démographiques fixant à 9 milliards d'hommes la population mondiale en 2050 (près de 30% d'augmentation) dessinent des défis gigantesques pour le développement :

- besoins agricoles surmultipliés ;
- augmentation des rendements amplifiant l'usage des pesticides et des engrais ;
- intensification de l'usage de l'eau et risques de conflits pour le contrôle des bassins hydrographiques ;
- rivalités pour la maîtrise d'approvisionnement en ressources minières et énergies fossiles, etc.

De cette perspective sont nées les problématiques du développement durable (D.D.). Des constats ont été établis lors de conférences internationales, des objectifs (ceux du "Millénaire" en 2000, par ex.) fixés ; des questionnements sont apparus pour leur mise en pratique (autorités susceptibles d'agir, gouvernance mondiale...?).

Jusqu'à présent, les résultats de cette politique de D.D.ne sont pas très probants. Ainsi, les émissions de CO2 n'ont cessé d'augmenter depuis quarante ans. Les emplois "verts" ne sont pas une réponse au chômage massif.

La mise en oeuvre du D.D. est difficile. Elle pose la question de ses échelles d'application : globale, étatique, locale. Aucune sanction n'est vraiment applicable contre les États qui se dérobent aux objectifs fixés.
La population mondiale résidera majoritairement dans les villes en 2050. Peut-être la ville sera-t-elle le territoire premier d'intervention des politiques de D.D. ?

La grande question est la différence de moyens et de besoins entre le Nord et le Sud. Les pays riches sont plus en mesure d'appliquer les piliers du D.D. : gestion des littoraux et gestion urbaine, politique agricole, tri des déchets, création de "parcs naturels" protégés, prévention des risques...

Les pays émergents (Brésil, Chine...) ont tendance à privilégier la croissance économique, avec ses émanations de pollution, au détriment du D.D.
Dans les pays pauvres, avec l'aide des ONG, le développement durable se concentre sur la protection de la nature (parcs nationaux), et parfois sur un meilleur accès à l'eau (Afrique sahélienne).

 

Le développement durable est une perspective généreuse et nécessaire. Mais sa mise en oeuvre n'a pas encore trouvé les dynamiques convergentes au niveau mondial et l'horizon 2050 reste inquiétant.

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nombre de terres

 

 

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19 janvier 2013

pyramides d'Égype : construction

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la construction des pyramides d'Égypte

hypothèses et explications

 

Il existe plusieurs hypothèses de reconstitution architecturale permettant d’expliquer l’édification des pyramides, mais le principe souvent retenu est celui les dampes d’accès permettant de monter les blocs en les faisant rouler.

 

Un site très explicatif… mais il faut sans cesse ouvrir de petites fenêtres… :

http://construction.des.pyramides.pagesperso-orange.fr/acceuil.htm

 

Encore un site très explicatif… mais avec petites fenêtres… :

http://www.constructiondepyramides.fr/fr_html/fr_cadre.htm

 

Très complet mais avec peu de dessins :

http://www.passion-egyptienne.fr/pyramides%20construction.htm

 

Une vidéo :

http://www.dailymotion.com/video/x6xws3_1-ere-construction-des-pyramides_tech#.UQzjZ-jv9FQ

La construction de la Grande Pyramide : un ... - Centrale Histoire

centrale-histoire.centraliens.net/stories/rev549.pdf

Format de fichier: PDF/Adobe Acrobat - Afficher

 

http://www.martinon-gerard.com/techniques-de-construction-des-pyramides.php

 

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- retour à l'acccueil

18 janvier 2013

géoplitique de la région sahélienne et du Mali

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cartes du Mali et de la région

 

 

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en 2012

 

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- 11 janvier 2013 : début de l'intervention militaire française au Mali en réponse à la demande des autorités légitimes de ce pays

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 décembre 2012

calendrier maya (CNRS)

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les grands sites mayas

 

 

les Mayas,

le calendrier et le 21 décembre 2012

 

http://www.youtube.com/watch?v=vOQ1uiqjVPc

 

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Le Point.fr - Publié le 20/12/2012 à 16:36 - Modifié le 20/12/2012 à 16:39

Décompte arithmétique des jours, art de la prophétie... Décryptage d'un usage du temps bien différent du nôtre.

par

Jamais les anciens Mayas n'ont annoncé que la fin du monde aurait lieu le 21 ou le 23 décembre 2012. Cette date n'apparaît dans aucun des trois livres autochtones qui nous sont parvenus et dont on situe la confection entre le XIIe et le XVe siècle (les codex de Dresde, Paris et Madrid, du nom des villes où ils sont aujourd'hui conservés). Pourtant, leur contenu montre qu'ils ont dû largement servir à prophétiser l'avenir, et la dernière page du codex de Dresde semble même représenter un déluge détruisant le monde. Cette apocalypse n'a toutefois rien à voir avec 2012. Par ailleurs, sur les milliers d'inscriptions de la période classique (300-900 apr. J.-C.) connues à ce jour, qu'elles soient sculptées sur pierre ou stuc ou bien peintes, la date en question n'apparaît qu'une seule et unique fois. Il s'agit du "monument" 6 de Tortuguero, un site modeste, aujourd'hui presque totalement détruit, situé à l'ouest de Palenque et dont l'histoire fut liée à ce grand centre.

La partie principale de la sculpture originale était une grande dalle verticale entièrement couverte d'une inscription évoquant divers épisodes de la vie d'un souverain local de la seconde moitié du VIIe siècle. De part et d'autre du sommet de cette dalle, deux petits panneaux, également couverts de glyphes, formaient un ensemble en T : l'un de ces panneaux latéraux est perdu et l'autre a été volé, mais on en possède une photographie. Et c'est justement là, sur ce dernier fragment, que l'achèvement du 13e bak'tun marquant la fin d'un grand cycle est mentionné, une mention immédiatement suivie, notons-le, du nom du nouveau cycle de bak'tun qui doit lui succéder. Le texte dit simplement : "Il adviendra le bak'tun 4 Ahaw 3 K'ank'in [en remplacement du bak'tun 4 Ahaw 8 Kumk'u]." Même si les ultimes glyphes du texte sont illisibles ou obscurs, absolument rien n'indique qu'ils se référeraient à une quelconque fin du monde. Il s'agit de la fin d'un cycle, qui n'a rien à voir avec la fin des temps !

Deux calendriers cycliques

Les anciens Mayas, comme les autres peuples de la Méso-Amérique, utilisaient couramment, c'est-à-dire en particulier dans la vie quotidienne, et de façon parallèle deux calendriers distincts. Au premier des deux, probablement le plus ancien (en usage dès 500 av. J.-C. au moins), on donne généralement le nom yucatèque (l'une des langues mayas) de tzolk'in, qui signifie "mettre en ordre les jours", mais aussi " interpréter [l'ordre] des jours". Le fait est que ce calendrier fut jadis, et est demeuré jusqu'à nos jours dans certaines communautés des Hautes Terres du Guatemala, la base la plus souvent usitée pour prédire ce qui pouvait advenir, une tâche traditionnellement assumée par des spécialistes dénommés les "gardiens des jours". Ce calendrier comprend 260 jours : un total qui résulte de la combinaison des chiffres de 1 à 13 avec 20 noms de jours, noms dont la signification n'est pas toujours claire, mais qui incluent ceux de plusieurs animaux (serpent, cerf, chien, singe, jaguar, oiseau...) ainsi que d'entités naturelles, favorables ou néfastes (nuit, maïs, mort, couteau, éclair...). La qualité de chaque jour semble dépendre moins de chacun des deux éléments composant son nom complet que de la combinaison des deux.

Parallèlement au tzolk'in, on sait que les Mayas connaissaient aussi l'année solaire (ha'b), qu'ils divisaient en 18 mois de 20 jours, soit 360, auxquels s'ajoutaient, à la fin du cycle, 5 jours sans nom et potentiellement dangereux. Dans l'année solaire, chaque jour est désigné par le nom du mois auquel il appartient accompagné des chiffres de 1 à 19, le dernier jour d'un mois étant qualifié de "fondateur" du mois suivant.
Chez les Mayas (comme chez les Aztèques), chaque jour recevait son appellation conjointement dans l'un et l'autre calendrier, si bien que tout jour, du fait de sa double désignation dans ces systèmes de durée inégale, se répétait au bout de 18 980 jours (le plus petit commun multiple de 260 et 365), soit 52 années de 365 jours, ou encore 73 cycles de 260 jours.
On sait qu'à la veille de la conquête espagnole les Aztèques attribuaient à ces recommencements de cycles combinés une importance sans égale puisque, pour eux, à chaque fois, le Soleil était susceptible d'arrêter sa course, c'est-à-dire de ne pas se lever le jour suivant, risquant d'entraîner du même coup la disparition de la vie sur Terre. Chez les Mayas, en revanche, ce "siècle" de 52 ans ne faisait apparemment pas l'objet d'une attention et encore moins d'une vénération particulières. Cela ne signifiait pas pour autant qu'ils se désintéressaient des fins de période, bien au contraire.

Le compte long : un temps linéaire

Au cours du dernier millénaire avant notre ère, il y a 2 500 ans au moins, peut-être d'abord chez les voisins occidentaux des Mayas, les Mixe-Zoques, puis en pays maya lui-même, on inventa et on commença à utiliser un autre compte du temps que les chercheurs ont appelé le "compte long". Son existence avait été repérée par plusieurs spécialistes dès la fin du XIXe siècle, à la fois dans le codex de Dresde et, surtout, en tête d'innombrables inscriptions de l'époque classique, sous la forme de cinq unités distinctes, affectées de chiffres qui ne dépassent jamais 20, et disposées en colonne sous un glyphe dit "introducteur".
La plus petite unité, située en bas de la série graphique, est évidemment le jour (k'in, qui signifie aussi "soleil" et renvoie, de façon plus abstraite, au temps en général). À l'échelon supérieur se trouve le mois, de 20 jours (winal). L'unité suivante, dans l'ordre croissant, est connue sous le nom de tun, un mot signifiant aussi "pierre" (qui n'était d'ailleurs pas celui utilisé au Classique). L'année, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, a, dans ce système, une durée de 18 mois, soit 360 jours, le multiple de 20 qui s'approche le plus des 365 jours de l'année solaire. Dans le compte long, le tun est un pivot : il englobe deux unités plus petites (le jour et le mois) et s'inscrit dans deux autres plus grandes. De fait, au-dessus du tun vient le k'atun, soit 20 tun.

Selon David Stuart, l'étymologie du terme (k'altuun "attacher la pierre") renverrait à un rituel consistant probablement à attacher - ou à envelopper -, lors d'une fin de période, les pierres - ou les stèles - représentant la période. Au-dessus du k'atun, la dernière et la plus large des unités du système du compte long est le bak'tun ou 20 k'atun (et donc 400 ans). Selon ce compte long, qui apparaît essentiellement dans toutes les inscriptions officielles du Classique des Basses Terres du Sud, concrètement de 292 à 909 apr. J.-C., toute date représente un temps écoulé depuis un point temporel d'origine.
Une fois la logique du système décryptée se posait donc la question de la correspondance entre le compte long maya et notre propre calendrier. Après plusieurs conjectures, il fut établi que la date d'origine du compte long - d'une certaine façon comparable à celle de la naissance du Christ dans le calendrier grégorien et jouant, en tout cas, le même rôle - devait être le 11 août 3114 av. J.-C. Même si certains spécialistes expriment encore quelques doutes sur l'équivalence retenue, il n'y a pas à ce jour d'autre proposition solide.

Que se passe-t-il en 2012 ?

Enregistrer des événements de façon consécutive et à partir d'une date origine, cela paraît indiquer une adhésion à une certaine conception du temps linéaire, et on a beaucoup insisté sur cette apparente spécificité de la pensée maya, qui contrasterait avec le modèle adopté par les peuples du reste de la Méso-Amérique, chez qui la cyclicité domine : ainsi, les Aztèques pour qui, chaque 52 ans, le monde recommençait.
Toutefois, il ne faut pas aller trop loin. L'enregistrement des événements "le long" d'une échelle temporelle qui possède un point de départ implique, certes, une part de linéarité ; mais, dans un système à unités temporelles emboîtées comme celui du compte long - voire notre propre calendrier -, il existe au minimum des fins de période qui suscitent intérêt, interrogations, voire angoisses.
En réalité, l'idée de la cyclicité n'était pas du tout absente du compte long : le cycle de 13 bak'tun qui a débuté en 3114 av. J.-C. s'achèvera bien en décembre 2012, laissant la place au cycle de bak'tun suivant. Et, puisque rien ne permet de croire qu'aux yeux des Mayas le monde devrait disparaître lors de cette transition, il est assez vraisemblable qu'ils envisageaient le cycle de bak'tun prochain, d'une certaine façon comme un décalque de celui qui s'achève.

La meilleure preuve de la permanence d'une vision cyclique du temps chez les Mayas apparaît au sein même du compte long. Chaque période de 20 ans (k'atun) est appelée par le nom du jour dans le tzolk'in par lequel elle s'achève, et c'est toujours le même, Ahaw, autrement dit "seigneur", "roi", ce jour régnant peut-être sur la période de 20 ans à la manière dont les rois régnaient sur leurs sujets.
Or, comme dans le tzolk'in, les chiffres vont seulement de 1 à 13, il n'y a en fait que 13 noms complets possibles de k'atun. Après quoi, les noms de k'atun reprennent une nouvelle séquence identique. La roue des k'atun (13 fois 20 tun) recommence donc en permanence et cette répétition infinie fut à la base d'une longue tradition de prédictions censées s'appuyer sur la connaissance du passé. Avant même que le compte long cesse d'être utilisé dans les Basses Terres centrales (autour de 900, semble-t-il, au moment de la fin des royautés sacrées), les populations des Basses Terres du Nord avaient adopté comme calendrier (au VIIe siècle) le cycle des 13 k'atun, auquel on donna, par symétrie, le nom de "compte court".
Ce cycle s'imposa ensuite. C'est aux prophéties qu'il permettait que sont consacrées les premières pages du codex de Paris. Il faut donc le reconnaître, la pensée maya du temps conduit à réfléchir sur les modèles cyclique et linéaire et leur opposition supposée radicale... Par ailleurs, si les Mayas ont accordé un grand intérêt aux périodes courtes (les 260 jours du tzolk'in, les 360 du tun, les 7 200 du k'atun ainsi que la roue des k'atun), on doit constater qu'ils furent aussi capables d'imaginer des cycles et des temps a priori inconcevables. Fut-ce un pur jeu numérologique ? En tout cas, un jeu sérieux et époustouflant pour l'époque, estime David Stuart.

La création du monde

À l'instar d'autres peuples de Méso-Amérique, les Mayas croyaient certainement que le monde n'était pas apparu d'un coup, mais qu'il était passé par plusieurs étapes de création et de destruction. Toutefois, dans l'ensemble de la documentation les concernant, il n'y a aucun écrit, aucune image qui offrent une vision des origines aussi détaillée et complexe que ce qui nous a été transmis pour le haut plateau mexicain du XVIe siècle. Pour les Mayas, nous possédons néanmoins le Popol Vuh - la version qu'on en a ne fut transcrite par un religieux, le dominicain Francisco Ximénez, qu'en 1704 -, qui présente probablement le mythe cosmogonique le plus complet conservé.

Il évoque deux humanités avant l'actuelle, celle des hommes de boue et celle des hommes de bois, les deux anéanties parce que dénuées de raison et incapables de rendre aux dieux les hommages que leur bienveillance impose en retour ; et le texte se poursuit avec la geste des deux paires de héros qui sont responsables de l'avènement du monde présent. Bien que reprenant certainement des éléments de mythes anciens, le récit témoigne d'une époque, le XVIe siècle, et d'un groupe donné, les K'iche', qui dominaient alors une grande partie des Hautes Terres du Guatemala.
Dans quelques inscriptions du Classique ou sur des vases polychromes à scènes figurées, d'autres fragments de mythes de création apparaissent. Aucun document, littéraire ou iconographique, en revanche, ne semble parler de la fin des temps ou de la fin du monde. Il n'y a notamment pas, chez les Mayas, d'équivalent du 5e soleil aztèque dont l'anéantissement était annoncé et bien fixé dans le temps.

Chiffres et prophéties

L'existence de cycles dans l'organisation des calendriers et, partant, la reconnaissance de la nature cyclique du temps furent, on l'a vu, une constante chez les Mayas. Le paradigme lié à la cyclicité est évidemment celui de la répétition des événements d'un cycle à l'autre, porte ouverte à l'art de la prophétie. Les Mayas s'y sont probablement toujours adonnés, encore que très peu d'inscriptions du Classique en témoignent. À l'inverse, au Postclassique (950-1520) et jusque bien avant dans l'époque coloniale, les textes prédictifs abondent. Tel est le cas en particulier du codex de Madrid qui est, en fait, un almanach de l'année de 260 jours où à chaque jour une prédiction est associée. Dans une veine assez comparable, on peut situer plusieurs des textes connus sous l'appellation Chilam Balam.

Là, en effet, on trouve des listes d'événements du passé enregistrés, k'atun (20 ans) après k'atun, ce qui permet de prophétiser ce qui adviendra dans tout ka'tun à venir du même nom. Mais, pour les Mayas, le futur prophétisé sur la base d'une connaissance du passé ne s'inscrivait malgré tout pas, semble-t-il, dans une stricte fatalité. D'une part, des rites - propitiatoires - pouvaient être effectués pour modifier, d'une façon ou d'une autre, le cours de choses ; d'autre part, prophétiser, c'est toujours chercher à dominer le temps et le monde. Dans le passé cosmogonique maya seule avait compté la volonté des dieux. Dans l'avenir, pourtant écrit par le passé, les hommes avaient certainement un mot à dire.

Une conscience historique ?

La découverte, dans les années 1980, du sens historico-politique d'un grand nombre d'inscriptions du Classique, évoquant par exemple des intronisations, des guerres, des mariages, a conduit alors bien des spécialistes à considérer que les Mayas de cette époque, parce qu'ils étaient organisés en cités-États gouvernées par des dynasties de rois sacrés et qu'ils utilisaient un calendrier d'allure apparemment aussi linéaire que le nôtre, avaient acquis une conscience du temps historique et écrit des fragments de leur propre histoire. Mais cette façon d'envisager les textes que nous ont laissés les Mayas classiques est sans doute excessive.
Il faut noter d'abord que les événements qui sont consignés dans les inscriptions sont soit contemporains, soit très proches temporellement du moment où elles ont été exécutées (ainsi, un souverain parle de son père). Les inscriptions qui se rapportent à des événements du passé plus lointain existent certes, mais elles ne sont pas très nombreuses, et encore faudrait-il, parmi elles, soustraire tous les passages franchement mythiques (la naissance de dieux par exemple), ou d'autres, évoquant des époques trop éloignées dans le temps pour ne pas être suspectes. En enregistrant des faits et gestes de dirigeants - souvent d'ailleurs d'ordre plus rituel que strictement politique - du vivant des grands personnages ou peu après leur mort, les inscriptions mayas classiques constituent bien la trame d'une histoire.

Mais deux précisions s'imposent. Les faits narrés sont, pour une écrasante majorité d'entre eux, de nature étroitement locale ; autrement dit, les Mayas n'auraient jamais conçu une histoire de portée un tant soit peu générale. En outre, l'histoire, qui peut être restituée à partir des faits plus ou moins fragmentaires contenus dans chacune des inscriptions, est évidemment, d'abord et avant tout, l'oeuvre des épigraphistes et des historiens d'aujourd'hui qui se penchent sur ces textes.
Est-ce à dire que l'on doive dénier aux Mayas toute conscience historique ? Les langues mayas n'ont pas de forme verbale spécifique pour marquer les temps (passé, présent, futur). Ce qui permet de distinguer les temps, ce sont surtout des adverbes ou le contexte lui-même. Rien d'étonnant alors à constater l'absence de distinction linguistique entre temps historique et temps mythique, sans pourtant que cette continuité des temps, mythique et historique, invalide totalement l'idée que les anciens Mayas aient eu une vraie conception historique du temps. Il ne faut pas oublier, en effet, que, pour eux, l'histoire des hommes cherche à reproduire celle des dieux.

Cet article a été publié dans L'Histoire n° 382, décembre 2012.

 

 

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15 décembre 2012

Gladiator et l'histoire de Rome

025

 

le film Gladiator (2000, Ridley Scott),

fiction et histoire

 

 

 

 

065

 

 

067

 

 

 

 

contrôle : complétez les parties manquantes des dialogues

 

- Maximus : Si vous vous retrouvez tout seuls, …………….. dans de verts pâturages avec le soleil sur le visage, n'en soyez pas troublés, car vous êtes aux Champs Elyseum, et vous êtes déjà …………… ! […]
Frères, ce que l’on fait dans sa vie, …………………………..……… !

- Commode : Je l'ai manquée ? J'ai manqué la bataille ?!
Marc Aurèle : ……………………………………...

- Maximus : Cinq mille de mes hommes sont là-bas ……………………………….. Trois mille d'entre eux sont couverts de sang et d'entailles, deux mille n'en reviendront jamais ! Je ne veux pas croire qu'ils se sont battus et sont morts pour rien !
Marc Aurèle : Et que voudrais-tu ……………… Maximus ?
Maximus : Qu’ils se sont battus pour toi ! ... Et pour Rome.
Marc Aurèle : Et qu'est-ce que Rome, Maximus ?
Maximus : J'ai vu beaucoup du reste du monde. Il est b………, et c………… et s………… ... Rome est la lumière !
Marc Aurèle : C'est que tu n'y es jamais allé ! Que tu n'as pas vu ce qu'elle est devenue !

- Maximus : Mes ………….., je vous demande de me guider. Mère bien aimée, indique-moi comment les dieux voient mon avenir. Père bien aimé, …………………………………………………………………….., murmure-leur que je ne vis que pour les retrouver. Mes ancêtres, je vous honore et j'essaye de vivre avec la dignité que vous m'avez …………………..

- Commode : Tout ce que j'ai voulu c'est vivre selon tes vœux, César... Père.
Marc Aurèle : Commode... Tes fautes de fils sont ……………………………………… !
Commode : J'aurais massacré le monde entier... si seulement tu m'avais aimé !

- Gracchus : Le véritable cœur de Rome n'est pas dans le ……..…. du sénat, il est dans le …………. du Colisée.

- Proximo : Je n'étais pas le meilleur parce que je tuais plus vite, j'étais le meilleur ……………………………… …………………….

- Maximus : Mon nom est Maximus Decimus Meridius, commandant en chef des armées du nord, général des légions Félix, fidèle serviteur du vrai empereur …………………... Père d'un fils assassiné, époux d'une femme assassinée et j'aurai ma ……..............……. dans cette vie ou dans l'autre.

- Lucilla : Les dieux t'ont épargné ! Aujourd'hui j'ai vu un ……………… devenir plus puissant que l'empereur de Rome !
Maximus : Les dieux m'ont épargné ? Je suis à leur merci, avec comme seul pouvoir ……………………………… !
Lucilla : C'est le …………………… !

- Commode : Que vais-je faire de toi ? Tu ne veux donc pas... mourir ? Sommes-nous si différents toi et moi ? Quand il le faut, tu prends la vie des autres, comme moi.
Maximus : Aujourd'hui je n'ai plus …………………………………… et j'en aurai fini.
Commode : Alors prends-la tout de suite !

- Maximus : Tu te battrais avec moi ?
Commode : Pourquoi pas ? Tu crois que j'ai peur ?
Maximus : Je ……………………………………………..
Commode : Contrairement à Maximus l'invincible qui ne connait pas la peur ?
Maximus : J’ai connu un homme qui a dit un jour : "……………………………………... Tout ce qu’on peut faire, c’est sourire à la mort."
Commode : Je me demande si ton ami a souri à sa propre mort.
Maximus : Tu dois le savoir. C’……………………………..

- Lucilla : Est-ce que Rome vaut la vie ……………………… ? Nous l'avons cru autrefois. Il faut le croire à nouveau. Il était un soldat de Rome, ………………….. !

 

 

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