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Profs d'Histoire lycée Claude Lebois

2 novembre 2018

Placide Badoin

  Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

Placide BADOIN

mort pour la France

 

 

Baboin Placide fiche MPLF

 
Placide Baboin est né le 2 septembre 1895 à Izieux, où il résidait lors de son recensement en 1914. Il avait les yeux châtains, les yeux gris, le front moyen, le nez rectiligne, le visage moyen. Il mesurait 1m72. Il savait lire, écrire et compter. Et exerçait le métier de mécanicien.
Son père se prénommait Jean Joseph Marie, et sa mère s'appelait Jeanne Giraudet. Ils habitaient au 23, rue Gambetta à Izieux.

Il fut incorporé au "2e Régiment d'Aviation", dit sa fiche matricule, le 16 décembre 1914.


comment est-il mort à la guerre ?


Placide Baboin était soldat embarqué dans un Farman 42, avion biplan biplace. Il a trouvé la mort le 10 octobre 1916 au cours d'un accident sur le terrain de Coxyde en Belgique. L'appareil s'est écrasé et s'est embrasé. Le pilote était le sergent Delaquerière et Placide Baboin était mécanicien. Il s'agissait d'un avion d'observation.
On trouve des images de la tombe des deux hommes au cimetière de Coxyde en octobre 1916 :

036_Tombes_Delaquerriere
vue des tombes du sergent Delaquerière et du soldat Placide Baboin
au cimetière de Coxyde (Belgique) en 1916

036_Delaquerriere_coxyde
vue des tombes du sergent Delaquerière et du soldat Placide Baboin
au cimetière de Coxyde (Belgique) en 1916

036_Delaquerriere_deco
remise de décoration au sergent Henri Delaquerière (pilote) en
septembre-cotobre 1916 sur le terrain de la ferme Boogaerde, près de Coxyde
(Belgique) ; les soldats rendent les honneurs ;
peut-être Placide Baboin figure-t-il dans le groupe situé à gauche...?

 Mort à 21 ans.

- source des photos et des informations : http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/escadrille036.htm

 

 

 

 

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31 octobre 2018

Joannès Bador

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

Joannès BADOR

mort pour la France

 

 

Bador Joannes fiche MPLF


Joannès Bador était le fils de Jean Marcelin Bador et de Marceline née Thoully. Ses parents étaient employés de commerce et lui était cafetier.

Il résidait à Izieux en 1902, lors de son recensement. Il est alors signalé comme "vélocipédiste". Le conseil de révision, en 1902, décide d'ajourner son incorporation dans l'armée pour cause de "faiblesse".

Lorsqu'il fut mobilisé, il était marié. À l'annonce du décès de son mari, son épouse a cherché à connaître les circonstances de sa mort (voir correspondance ci-dessous).

comment est-il mort à la guerre ?

Joannès Bador avait le grade de sergent. Son régiment était le 238e d'Infanterie qui participa, dans l'Aisne, aux combats autour de Fontenoy. Le 20 septembre, cette unité est épuisée après sept jours de bombardement. Elle est relevée et envoyée au repos, mais immédiatement rappelée car l'adversaire effectue une attaque générale sur cette ligne de front. Le 238e R.I. reste huit jours sous les bombardements, perdant énormément de soldats. Une histoire de ce régiment évoque ces moments :

"Résolus à défendre, contre tout retour offensif de l’ennemi, nos tranchées dans lesquelles gisaient les corps de ceux qui nous avaient relevés et les morts allemands, on travailla toute la nuit. On se compta, le dernier chef de bataillon ayant été appelé à prendre le commandement d’un régiment voisin, il ne nous restait plus que trois officiers, des compagnies étaient réduites à vingt-cinq hommes. Des renforts nous parvinrent alors qu’on amalgama sous le feu de l’ennemi ; presque tous les officiers et sous-officiers furent pris dans la troupe.
Pendant huit jours, l’ennemi harcelé sans cesse se contentait de nous canonner, nous faisant subir chaque jour de nouvelles pertes. La fatigue devenait extrême chez tous ceux qui, depuis près d’un mois, combattant ou poursuivant sans trêve l’ennemi, étaient exposés à toutes les intempéries, sans couverture, sans toiles de tente, couverts d’un seul vêtement. Mais notre consigne était : «Nul n’a le droit de se plaindre ici.»" - source

Le sergent Joannès Bador est mort dans ces circonstances, à l'âge de 32 ans.

Diapositive1
Fontenoy, à l'ouest de Soissons, dans le département de l'Aisne

 

la commune de Fontenoy pendant la guerre

soldats à Fontenoy 1914-1918
soldats français à Fontenoy pendant la guerre (sans date)

 

Fontenoy 1915 soldat en perm
un militaire en permission et un habitant de Fontenoy, en 1915

 

correspondance d'après décès

avis de décès Bador
avis de décès adressé par le Régiment de Joannès Bador à la mairie d'Izieux
(archives municipales de Saint-Chamond)

 

réponse à la mère de Bador (1)

réponse à la mère de Bador (2)
réponse de l'autorité militaire au maire d'Izieux au sujet des circonstances du décès de Joannès Bador
(archives municipales de Saint-Chamond)

 

transcription

Le 23 octobre 1914

Le lieutenant-colonel Maillard, commandant le 238e [Régiment] d'Infanterie
à Monsieur le Maire d'Izieux, Loire

J'ai bien reçu la lettre de Madame Veuve Bador du 13 octobre, et je m'empresse de vous communiquer tous les renseignements que j'ai pu obtenir. Ils ne sont pas aussi détaillés que je l'aurais voulu, mais malheureusement depuis un mois et demi le Régiment n'a pas cessé d'être en ligne de feu ou dans les tranchées, d'où l'impossibilité matérielle de faire préciser par les Compagnies où leurs hommes ont été tués, blessés et inhumés.
Pour le sergent Bador Joannès, j'ai pu savoir qu'il avait été inhumé à la lisière du bois vers le tournant de la route montant de Fontenoy. Une croix marque l'emplacement de la sépulture.
Le capotal Teyssier de la 20e Compagnie connaît l'endroit exact et pourra s'il est nécessaire fournir des renseignements complémentaires, mais j'espère que la description ci-haut permettra de retrouver l'emplacement.
Recevez, Monsieur le Maire, l'assurance de mes sentiments distingués.

P.O. [pour ordre], le lieutenant adjoint au Chef de Corps
[signature] Colcombet (?)

adresse du caporal Teyssier (dans le civil)
Teyssier Victor
Faubourg Lacroix
Maison Laffond, Saint-Étienne

lettre du 27 sept 1914
lettre du soldat Fagnet (orthographe et syntaxe incertaines)

transcription

Fontenoy, le 24 septembre 1914, Aisne
Monsieur Joannon, Maire d'Izieux

Par ordre de M. Le Commandant du 238e [Régiment d'Infanterie], Maillard, je vous p... de faire le nécessaire auprès de Mme Bador, cafetier au Creux d'Izieux, que sont [sic] mari vient d'être tué d'un éclat d'obus.
En qualité de camarade, j'.... tenu à lui faire cet honneur de l'enterrer avec le camarade Bonnet d'Izieux. Nous avons réserver [?] l'endroit du corps où l'un jour l'on voudrait le transporter.
M. Joannon, je vous remercie.
Fagnet, 8 rue Gambetta, Saint-Chamond ; actuellement 238e de ligne, 19e Compagnie.

le café de Joannès Bador (?), à Izieux...

cours d'Izieux (1)
le café de la famille Bador était situé Cours d'Izieux ; peut-être celui de gauche, sur la photo ...?

cours d'Izieux (2)
le Cours d'Izieux, avant la guerre de 1914-1918

 

 

 

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30 octobre 2018

Jean Botte

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

Jean BOTTE

mort pour la France

 

 

Botte fiche MPLF

 

Jean Pierre Botte fut recensé en 1913. Il habitait au 3, rue de Plaisance, exerçait la profession de peintre, décorateur.

Il était le fils de Pierre Marie Botte et de Jeanne Claudine Pauline née Merlet. Il est célibataire, mesure 1m62, a les cheveux noirs et les yeux marrons. Il est vélocipédiste.
Son degré d'instruction est de niveau 3 : "sait lire, écrire et compter".

Jean Botte s'était engagé volontairement, pour trois ans, le 13 septembre 1913, et incorporé au 13e Bataillon de Chasseurs Alpins.

Il est à mort à 21 ans, dans les Vosges, au tout début du conflit.

enseigne Pétrus Botte
source : archives municipales de Saint-Chamond, 6 Fi 44

Jean Botte est enregistré comme "peintre, décorateur" lors de son recensement. Son père, prénommé Pierre, dans le recensement de population de 1911, est également noté comme peintre et plâtrier.
Il se trouve qu'une entreprise de ce genre existait à Saint-Chamond, dès la fin du XIXe siècle, au nom de Pétrus Botte, domiciliée 8, place Dorian. Il y a toutes les chances pour qu'elle soit l'entreprise du père de Jean Botte.
Pourquoi s'appelait-elle "Pétrus Botte" et nom "Pierre Botte" ? Peut-être le père de Jean Botte usait-il des deux prénoms simultanément ? Peut-être s'agissait-il du prénom du grand-père de Jean, l'entreprise familiale étant relativement ancienne ?

Botte recensement 1911
extrait du recensement de population de Saint-Chamond en 1911

Lors du recensement de 1991, la famille Botte apparaît parmi les résidents du numéro 3 de la rue de Plaisance. Le père est né en 1863, exerce la profession de patron plâtrier. La mère est née en 1864, travaille dans la même branche. Jean Botte a un frère d'un an plus jeune que lui, Jules né en 1894, et est apprenti.

 

l'engagement militaire de Jean Botte en septembre 1913

registre Engagements 1 Hsc 21
archives municipales de Saint-Chamond, 1 Hsc 21

 

acte d'engagement (1)
Jean Botte s'engage volontairement le 13 septembre 1913 dans l'armée (recto)

  

acte d'engagement (2)
Jean Botte s'engage volontairement le 13 septembre 1913 dans l'armé (verso)

 


une image de Jean Botte ?

Il se trouve qu'un autre combattant a probablement été le voisin de Jean Botte dans son régiment. Son nom est Jean Charlon (source).

Il est mort au même endroit que Jean Botte le lendemain, 3 septembre 1914 à Mandray dans les Vosges. Il appartenait à la même unité avant même le déclenchement de la guerre, et tous les deux ont suivi la formation pour devenir caporal.

Voici une photo de ces élèves-caporaux publiée par ce site :

JC08
élèves-caporaux de la classe 1913, du 13e Bataillon de Chasseurs Alpins

Il est tout à fait plausible que Jean Botte figure sur cette photo, puisqu'il était caporal ainsi que sa fiche l'indique. Mais où...? Quel est-il parmi cette trentaine d'élèves-caporaux ?

Si l'on suit la description de son visage dans l'acte d'engagement, "nez rectiligne", "visage allongé" et "menton rond", peut-être est-ce là le portrait de Jean Botte ?

visage Jean Botte      visage Jean Botte
visage de Jean Botte ?
sur la photo de groupe, 2e rang, accroupi,
premier à partir de la droite

 
comment est-il mort à la guerre ?

Il existe un récit des engagements du 13e Bataillon de Chasseurs Alpins durant toute la guerre. (source) Les combats de septembre 1914 dans les Vosges, et notamment à Mandray, sont évoqués (extraits) :

"La lutte reprend dès quatre heures du matin le 31 [août 1914]. Le 22e attaque la Tête de Béhouille de face, tandis que le 133e R.I. la déborde à l'est ; le 13e B.C.A., qui a récupéré toutes ses compagnies, appuie l'attaque à l'ouest. Le début de la progression est relativement facile, l'artillerie ennemie ne réagit pas. De l'ouest, au loin, vers Saint Dié, viennent les échos d'une bataille acharnée, au débouché de la route du Col de Sainte Marie aux Mines. À 7 heures, le bataillon occupe la Tête de Béhouille.
La progression continue, 13e et 22e alignés l'un sur l'autre, en direction du village de Fouchifol, qui est enlevé avant midi, sous le feu de l'artillerie allemande qui vient de se réveiller. Sous le bombardement, les chasseurs s'y maintiennent jusqu'au soir et s'y installent pour la nuit, se couvrant d'un réseau de petits postes.
Alors que son artillerie - de campagne et lourde - se déchaîne, l'infanterie allemande attaque de front, le 1er septembre au petit jour, débordant l'aile droite du 22e B.C.A., là où devrait se trouver le 133e d'Infanterie. Car celui-ci a abandonné ses positions au cours de la nuit... sans en avertir ses voisins.
La situation est tout de suite critique. Les hommes tombent par grappes. Le Capitaine Delalande, commandant la 3e Compagnie a le bras gauche arraché par un obus.
En bon ordre, par échelon, les compagnies décrochent en direction du Col des Journeaux, tandis que le 13e les épaule à l'ouest, avant de se replier à son tour sur le Col de Mandray.
Les deux bataillons s'arrêtent sur cette ligne et s'installent défensivement sur les positions déjà tenues le 27 août. L'ennemi n'a pas poursuivi, se contentant d'occuper les lisières du bois de la Béhouille et la cote 704.
Le Général Bataille, appelé au commandement de la 41ème D.I., est remplacé à la tête de la 81e Brigade par le Colonel Nudant.
Celui-ci réunit les chefs de corps au Col de Mandray le 2 septembre dans la matinée. Il leur annonce que l'attaque va reprendre dès l'après-midi, et qu'elle bénéficiera d'un énergique soutien d'artillerie... qui fera défaut, tout comme au cours des journées précédentes !
Côte à côte, le 22e et le 13e repartent à l'assaut de 704 et des bois de la Béhouille.
Après une progression sans trop de pertes, l'attaque est stoppée par la nuit à proximité de 704."

L'Historique du 13e Bataillon de Chasseurs Alpins, récit assez succinct publié dès 1920, note que le combat de la Tête de Behouille, du 2 au 4 septembre 1914, a causé la mort de 125 soldats (...!) et en a blessé 271.

JC12b
Carte des engagements du 13e Bataillon de Chasseurs Alpins,
fin août et début septembre 1914, dans les Vosges

On localise parfaitement l'endroit où Jean Botte a trouvé la mort le 2 septembre 1914, à Mandray, c'est-à-dire lors des combats pour le contrôle des bois appelés Tête de la Behouille.

Dans l'Historique du 13e Bataillon de Chasseurs Alpins, 1914-1918 (anonyme, Chambéry, imprimerie chambérienne, 1920), Jean Botte, caporal, est noté "disparu" à Mandray (p. 53).

 

Chasseurs Alpins que Jean Botte a peut-être croisés...

canon chasseurs Vosges
Chasseurs Alpins du 13e Bataillon

chasseurs alpuns maison forestière
Chasseurs Alpins du 13e Bataillon dans la Maison forestière d'Épinal, en 1914

artillerie Chasseurs alpins
artillerie des Chasseurs Alpins, dans les Vosges en 1914


lieux probablement traversés par Jean Botte

Après de premiers succès en Alsace, les troupes françaises, mises en échec en Lorraine, durent faire face à une offensive allemande dans les Vosges dont une partie fut occupée et souvent ravagée par les soldats ennemis (Raon-l'Étape, Saint-Dié...).
Au sud de Saint-Dié, Saint-Léonard et Mandray sont occupés par les Allemands le 27 août 1914. Contraint de les abandonner le 28, ils brûlent de nombreuses maisons. L'église de Mandray est aussi incendiée.
Le caporal Jean Botte fait partie des soldats qui repoussent l'ennemi et l'affrontent violemment dans les bois de Béhouille. Jean Botte meurt le 2 septembre dans ces combats pourtant victorieux mais qui coûtent cher aux Français.

 

ruines St-Léonard
scierie de Saint-Léonard (Vosges) détruite pes les Allemands en août 1914


ruines église Mandray
l'église de Saint-Mandray incendiée par les Allemands lors de leur retraite le 28 août 1914

 

bois de la Béhouille
en ligne d'horizon, les bois de la Béhouille, lieu de la mort de Jean Botte

deux kilomètres plus loin...

Le Chipal ruines

 

Le Chipal incendié

 

 

 

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29 octobre 2018

Jacques Bunard

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

Jacques BUNARD

mort pour la France

 

Bunard fiche MPLF

 

carte Méry Oise 1918
Méry, cerclé de rouge, où est mort Jacques Bunard


comment est-il mort à la guerre ?

Jacques Bunard appartenait au 7e régiment d'Artillerie à pied. Il est mort à 31 ans dans l'Oise au cours des offensives allemandes du printemps 1918 (manoeuvre du général allemand Oskar von Hutier).

Ce 9 juin, peu après minuit, l'artillerie allemande entame un bombardement de fer et de gaz asphyxiants sur un front de 40 km.

C'est au cours d'affrontements très meurtriers pour les Allemands - mais efficaces - que le soldat Bunard est mortellement atteint dans la défense de Méry, petite localité perdue et reprise plusieurs fois dans les jours suivants par les troupes françaises. (La grande guerre vécue, racontée, illustrée par les Combattants, en 2 tomes  Aristide Quillet, 1922, source internet).

- voir aussi : "Juin 1918, la relance des offensives allemandes", avec des photos de juin 1918.

- le fils d'un combattant français qui se trouvait à Méry, à la même époque, a raconté le parcours de son père, Fernand Nonet pendant la guerre. Il se trouvait à Méry le 10 juin 1918, lendemain de la mort de Jacques Bunard. lire ici

 

Méry ligne de front juin 1918
ligne de tranchée française sur le champ de bataille de Méry (Oise), mai-juin 1918 - source

 

Méry rue Bachemont juin 1918
Méry (Oise), la rue Bachemont après les combats de juin 1918

 

Méry rue capitaine Ringwald 1918
Méry (Oise), la rue du Capitaine Ringwald tué devant Méry le 13 juin 1918

 

Méry ruines école mairie juin 1918
Méry (Oise), ruine de l'école et de la mairie après les combats de juin 1918

 

Méry Grande Rue juin 1918
Méry (Oise), la Grande-Rue après le passage des Allemands en juin 1918

 

 

 

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28 octobre 2018

Laurent Champagnat

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

 

Laurent CHAMPAGNAT

mort pour la France

 

 

Champagnat fiche MPLF

Laurent Pierre Marius Champagnat était tourneur sur métaux. Il habitait au 39, rue Vignette, était célibataire.

Ses cheveux et ses yeux sont décrits de couleur chatain foncé. Il mesurait 1m53, ce qui l'exemptait de service militaire, la taille minimale requise étant de 1m54. Il est donc ajourné lors de son recensement, mais déclaré "bon" peu après.

Il était vélocipédiste.

Et son degré d'instruction mentionne qu'il sait "lire, écrire et compter". Son père, déjà mort quand Laurent est recensé, s'appelait Jean François ; et sa mère Pierrette née Genest.

comment est-il mort à la guerre ?

Champagnat a trouvé la mort lors des combats de contre-offensive en juin 1918, menée par le général Mangin, dans la région  des communes de Belloy et de Gournay-sur-Aronde (village de Saint-Maur) dans le département de l'Oise.

Voici le court récit de cet engagement qui fut fatal à Laurent Champagnat :

"Belloy - cote 117 (11 juin 1918 - 9 août 1918).
Le 10 juin, le 155e est alerté, subitement, emmené en camions et débarque à Angivillers et Lieuvillers à minuit. À 2 heures du matin, ordre d'attaquer : la 165e D.I. participe à l'attaque Mangin qui va briser l'offensive ennemie sur Compiègne.
Le 155e est en réserve. Le 11 juin, à 11 heures, il est sur ses emplacements de départ : voie ferrée Wacquemoulin - Menevillers. Cette région est une suite de larges plateaux à blé, séparés par de petits ravins. De loin en loin, de grosses fermes ou villages. Méry sur la gauche, plus loin Belloy, ferme de Bauchemont à droite avec en avant un piton nu : la cote 117 ; entre la cote 117 et Belloy, le bois de Belloy et de Genlis.
L'attaque, précédée de tanks, est menée par le 287e et le 154e ; les 1er et 2e bataillons sont, engagés l'un avec le 151e, le deuxième avec le 287e. En fin de journée, on a avancé, de 4 à 5 kilomètres, malgré une résistance acharnée de l'ennemi. La ligne passe devant Belloy et le bois de Belloy — cote 117.
Le 12 juin, le 2e/155 tente une attaque sur Lataule qui échoue. Puis le secteur se calme très rapidement, sauf une série de coups de main de part et d'autre, pour la possession d'un élément de la tranchée Napolitaine, avec usage de lance-flammes (19 - 22 juin). Cet élément de tranchées reste entre nos mains.
À part cela, le secteur devient secteur calme, avec relève régulière. Nous travaillons activement à l'établissement d'une ligne principale de résistance que nous occupons en demi-repos. À noter encore un fort coup de main fait par le 3e bataillon, le 26 juillet.
Le 6 août, le 155e est en réserve (Wacquemoulin, ligne principale de résistance)."

Historique du 155e Régiment d'Infanterie

Ce qui est étrange, c'est la date de sa mort. Car le 24 juin 1918, les combats sont remportés victorieusement depuis plus de dix jours...

Sur la carte ci-dessous, les localités de Gournay-sur-Aronde et de Saint-Maur (village) sont soulignés de bleu ; un peu à l'ouest, on voit Lataule et Belloy. Or, la ligne de front (trait rouge) est à plusieurs kilomètres au nord dès le 9 juin...

 

Gournay Saint-Maur 1918
les contre-offensives alliées dans cette région de l'Oise en juin 1918 ;
on voit bien la flèche rouge de la 165e Division à laquelle appartenant le régiment de Champagnat

 

des paysages que Laurent Champagnat a peut-être traversés...

 

Wacquemoulin
"le régiment de Champagnat est sur son emplacements de départ : la voie ferrée Wacquemoulin - Méneviller,
le 11 juin à 11 heures" ; la voie ferrée passait un peu à l'écart du village ci-dessus, montré peu avant 1914

 

Belloy en juin 1918 (1)
"La ligne passe devant Belloy et le bois de Belloy — cote 117"

 

Belloy en juin 1918 (2)
Belloy (Oise), église et cimetière après les combats de juin 1918

 

Lataule bombardé
"Le 12 juin, le 2e/155 tente une attaque sur Lataule qui échoue"

 

 

 

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27 octobre 2018

Pierre Chazet

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

Pierre CHAZET

mort pour la France

 

 

Chazet Pierre fiche MPLF

 

Le cas de Pierre Chazet présente plusieurs énigmes et particularités.

son origine et les raisons de sa présence à Saint-Chamond

Si l'orthographe de son patronyme, reproduite sur la plaque, est exacte, on ne trouve que la fiche ci-dessus, dans la liste des "morts pour la France" publiée par Mémoires des Hommes.

Un seul indice permettrait de rattacher les indications de cette fiche à un ancien élève de l'École Pratique de Saint-Chamond : la localité à laquelle est adressé l'acte de son décès, Charolles, sous-préfecture de Saône-et-Loire.

Pourquoi cette piste ?

 

Charolles Festival 1913
Charolles, à l'été 1913 ; Pierre Chazet est âlors âgé de 16 ans

Si Pierre Chazet est né à Paris, sa famille a ensuite résidé à Charolles, dans un département qui est aussi celui où se trouve, à Cluny, l'École nationale des Arts et métiers (appellation de 1901) que Claude Lebois avait fréquentée dans sa jeunesse avant de venir à Saint-Chamond fonder l'École Pratique d'industrie (1879).

Charolles est située à 40 km de Cluny. On peut imaginer plusieurs hypothèses... Pierre Chazet a peut-être tenté d'entrer à l'école de Cluny sans succès, et a pu être dirigé vers l'École Pratique de Saint-Chamond. Ou les écoles de Charolles ont pu aussi le renseigner...

Notons que Charolles est une sous-préfecture dotée de plusieurs institutions scolaires et, notamment, d'une école professionnelle destinée aux jeunes filles.

 

Charolles école prof filles
École professionnelle de jeunes filles à Charolles,
ville où résidait la famille de Pierre Chazet

La famille Chazet est absente des recensements de la ville de Charolles en 1901 et en 1906. Mais elle apparaît l'année 1911. On y apprend que Pierre avait un frère, Maurice, de quatre ans plus âgé que lui, né également à Paris. Ce qui est surprenant est l'indication "sans profession" notée pour son père et sa mère...

Son père, Louis Chazet, était né en 1863 à Jonquières dans le département du Vaucluse (précisément, le 11 septembre) d'un père et d'une mère cultivateurs, selon l'acte de naissance (archives départementales du Vaucluse).

Sa mère, (Marie Clémentine) Marguerite Laugier était née le 7 septembre 1868 à Nans dans le Var, d'un père âgé de 42 ans, Charles Joseph Laugier, instituteur, et de Félicité Florence Jourdan âgée de 28 ans (archives départementales du Var).

Le grand-père maternel de Pierre Chazet était donc instituteur. Mais a-t-il connu son petit-fils, né vingt-neuf ans plus tard ? A-t-il joué un rôle dans l'orientation scolaire de Pierre ?

 

famille Chazet en 1911 à Charolles
recensement de la ville de Charolles (Saône-et-Loire) en 1911

 

La famille Chazet n'est plus mentionnée dans le recensement de 1921 de la ville de Charolles. Le nom de Pierre Chazet figure en tout cas sur le monument aux morts de la commune (référence).

 

son statut militaire

La mention soldat de "2e classe" biffée et remplacée par "aspirant" semble assez improbable.

Chazet aspirant jaune

À son âge, et compte tenu du peu de temps passé dans l'armée, il n'a pu accéder au grade d'aspirant qui est le premier grade d'officier.

 

son régiment

L'unité portée sur la fiche le ferait appartenir au 4e Régiment de Zouaves.

 

Chazet 4e Zouaves entouré

 

Or, on ne trouve pas son nom dans l'Historique de ce régiment qui, pourtant, les publie tous. On peut toujours, certes, envisager un oubli...
Par ailleurs, le 4e Zouaves était un régiment d'infanterie d'Afrique. Comment Pierre Chazey s'y serait-il retrouvé ? Peut-être avait-il demandé à être incorporé dans cette unité lors de son engagement volontaire ?

En effet, Pierre Chazet est né en 1897 et appartient donc, théoriquement, à la classe d'âge 1917. Cette classe a été incorporée par anticipation dès janvier 1916.

Or, Pierre Chazet est mort le 23 avril 1915. Il avait donc été incorporé avant les jeunes gens de sa classe d'âge.
La raison est simple : il s'était engagé sans attendre l'incorporation officielle. Ce qu'indiquent les lettres "E.V.", pour "engagé volontaire", placées dans la rubrique "classe 1917".

 

Chazet EV rempli

Pierre Chazet a dix-huit ans le 25 février 1915 et disparaît, tout juste âgé de dix-huit ans et deux mois, le 23 avril suivant.

comment Pierre Chazet est-il mort ?

Le lieu et la date de son décès renvoient aux terribles combats du 23 avril 1915 dans la région d'Ypres en Belgique où furent utilisés, pour la première fois, par les Allemands, les gaz asphyxiants qui surprirent les troupes françaises.

Le problème est l'absence de mention de son nom et de son unité (4e Zouaves) dans les Journaux de Marche et d'Opérations (J.M.O.) des régiments impliqués dans cette zone.

Pierre Chazey a perdu la vie à Boesinghe, lieu d'une bataille sur laquelle, par contre, de nombreuses informations et des témoignages peuvent être produits.

carte Boesinghe entouré
carte du front à l'été 1917

schéma du secteur corrigé et fléché
schéma du secteur, J.M.O. du 2e bis Régiment de Zouaves à la date du 15 avril 1915

gros plan Boesinghe
secteur de Boesinghe, gros plan

extrait de l'Historique du 2e bis Régiment de Marche des Zouaves

"Le 21 avril 1915 le 1er Régiment de Tirailleurs et les 1re et 2e Cie du 2e bis régiment de Zouaves occupent les tranchées de 1re ligne et de soutien immédiat sous les ordres du Lieutenant-Colonel Bourgeois, commandant le Bataillon de tirailleurs ; les 3e et 4e Compagnies du Régiment sont chargés d'assurer la défense du pont de Boesinghe. Les autres unités du Régiment cantonnent à Westvleteren.

À 17 heures, brusquement le 22 avril, une violente attaque allemande se prononce. Pour la première fois de la guerre, l’ennemi emploie les «gaz asphyxiants» formant un nuage épais de chlore que le vent pousse sur nos lignes. Suffoquée, et en butte a un intense bombardement la première ligne est contrainte de se replier, après avoir subi de fortes pertes.

Les 1re et 2e Compagnies du 2e bis Régiment de Zouaves placés en réserve, essayent en vain d'arrêter ce mouvement de retraite ; immédiatement débordées et violemment prises à partie par l’artillerie lourde ennemie soumises d'ailleurs à l'action des gaz délétères, elles sont bientôt décimées et obligées de se retirer à leur tour : la deuxième à droite sur les Canadiens la première à gauche sur le canal.

L’ennemi s'avance rapidement en colonnes serrées dans le but de franchir le canal de l’Yser, qu’il passe en trois points : à Stennstraat et Het-Sas et à Boesinghe mais au delà l’ennemi est arrêté net par nos feux.

Dans la direction d'Ypres, vers le Sud, les Allemands semparent de Pilckem et de la ligne de crête, leurs patrouilles arrivent même jusqu'au canal, sans pouvoir le franchir

Les deux bataillons du 2e bis Régiment de Zouaves alertés arrivent à Elverdinghe à 19 heures 30. À 20 heures le 3e Bataillon est mis à la disposition du 7e Zouaves pour contre-attaquer sur la rive Est du canal dans la direction de Pilckem.

À 3 heures 30, le 23 avril, le 2e Bataillon (Commandant de Metz), franchit le canal en liaison à droite avec le 7e Zouaves qui contre-attaque les Allemands entre Boesinghe et Pilckem à gauche avec les canadiens."

 

Zouaves 24 avril 1915 Boesinghe
Zouaves sur la route de Lizerne à Boesinghe le 24 avril 1915 (Pierre Chazet est mort le 23 avril)

 

canal de l'Yser
le canal de l'Yser à hauteur de Boesinghe pendant la guerre

 

café de Lizerne
le café de Lizerne, secteur de Boesinghe

 

Boesinghe 1917 montage de bois
Boesinghe en 1917 (autochrome)

 

Boesinghe en 1917
Boesinghe en 1917 (autochrome)

 

 

 

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26 octobre 2018

Paul Chorliot

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

Paul CHORLIOT

mort pour la France

 

Chorliot fiche MPLF


Paul Chorliot est né le 14 janvier 1890 à Izieux. Quand a-t-il fréquenté l'École Pratique de Saint-Chamond ? Vers 1903, 1905...?

Avant de partir à la guerre, il était métallurgiste, marié et sans enfants. Son épouse s'appelait Marguerite, née Dussarge et habitait 7, rue Victor Hugo à Saint-Chamond.

Il fut soldat, 2e canonnier servant, au 451e Régiment d'Artillerie lourde, unité intégrée au 111e Régiment d'Artillerie lourde. Il appartenait à la 4e Batterie de ce régiment.

Paul Chorliot a perdu la vie des suites d'une "maladie contractée en service", le 15 février 1919 dans une unité sanitaire de Saint-Avold en Moselle. Quelle fut cette maladie ? Peut-être la "grippe espagnole" ? Ou simplement, une grippe compliquée d'une pneumonie ?

Il est inhumé dans le carré militaire du cimetière de Saint-Chamond, autour du monument aux morts.

l'épouse de Paul Charliot habitait 7, rue Victor Hugo à Saint-Chamond

rue Victor Hugo à St-Cham (1)
la naissance de la rue Victor Hugo à Saint-Chamond, au début du XXe siècle

 

Diapositive1
Paul Charliot habitait-il déjà 7, rue Victor Hugo ?

 

7 rue Victor Hugo le 14 février 2014
le 7, rue Victor Hugo en février 2014 : le bâtiment n'a pas changé...

 

l'activité militaire de Paul Chorliot

Un régiment d'artillerie lourde se distingue d'un régiment d'artillerie de campagne. Ses pièces propulsent des obus de plus gros calibre. [lire ici quelques informations techniques précises avec illustrations]

On ne sait exactement à quel type de canon était affecté Paul Charliot. Quelques images permettent d'imaginer les tâches de l'artilleur Paul Chorliot.

pièce de 120 long
pièce d'artillerie de 120 long, au début de la guerre

 

obus et mortier de 220
obus et mortier de 220, au début de la guerre

 

1914 canon de 155
canon de 155 et ses servants, 1914

 

155 et son tracteur
un canon de 155 et son tracteur automobile, en 1914

 

comment Paul Chorliot est-il mort ?

Malade, à une date imprécise, Paul Charliot est d'abord dirigé vers l'ambulance 2/85, probablement à la fin de l'année 1918. Cette "ambulance" (formation sanitaire légère) est intégrée à l'hôpital militaire de Saint-Avold en décembre 1918. Paul Charliot y meurt le 15 février 1919.

Hôpital militaire Saint-Avold
hôpital militaire de Saint-Avold (Moselle)

 

groupe malades St-Avold mai 1919
groupes de malades convalescents à l'hôpital militaire de Saint-Avold en mai 1919

 

 information recueillie par la Mairie en 1920

Chorliot info 1920
archives municipales de Saint-Chamond, 5 Hsc 23

 

la sépulture de Paul Chorliot (1890-1919) à Saint-Chamond

76656814_o
stèle de Paul Chorliot, "mort pour la France" le 15 février 1919.
Sa "sépulture perpétuelle" se trouve au cimetière de Saint-Chamond, dans l'aménagement
funéraire circulaire qui entoure le monument aux morts (photo 2012)

 

sépulture de nuit
la tombe de Paul Chorliot (1890-1919) à Saint-Chamond (photo de février 2014)

 

 

 

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25 octobre 2018

Marius Clavel

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

Marius CLAVEL

mort pour la France

 

Clavel Marius fiche MPLF

Marius Claude Clavel appartenait à la 6e Batterie du 4e Régiment d'Artillerie de Campagne (R.A.C.). Il était 2e cannonier servant et a trouvé la mort dans les Vosges le 3 septembre 1914.

Son nom figure dans l'Historique de cette unité. Le lieu de son décès est Anould, commune des Vosges.

Anould vue générale
la tombe aux six sapins (remarque de Dominique Marchal que je remercie)

 

Anould La Hardall
ce n'est pas un artilleur... mais un chasseur alpin au premier rang

 

carte Vosges Haute-Meuse 2
carte de la région ; la ligne pointillée trace la limite entre le département des Vosges, à l'ouest,
et celui du Haut-Rin, à l'est

 

Anould papeteries
la commune d'Anould

 

comment est-il mort à la guerre ?

Selon le rapide Historique du 4e Régiment d'Artillerie de Campagne (publié en 1920) :

- "Durant la période ci-dessus [fin août – début septembre 1914], (le 4e Régiment d’Artillerie de Campagne) est complètement détaché de la Division d’Infanterie qui, elle, opère en liaison avec le 14e Corps, au nord de Gérardmer, où les 2 et 3e Groupes participent dans la vallée de la Meurthe aux combats d’Anould, du Col de Mandray, [du col] des Journaux et [du col] de la Planchette. Les Allemands, arrêtés au cours de ces combats meurtriers qui durèrent huit jours, refluent vers les frontières…".

Marius Clavel est donc décédé au cours de ces combats sans que, pour l'instant, nous n'ayons plus de précision.

 

Diapositive1

 

 

la tombe de Marius Clavel dans la nécropole de Saulcy-sur-Meurthe

100_5094
nécropole de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - photo de Dominique Marchal

 

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nécropole de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) - photo de Dominique Marchal

 

tombe Marius Clavel à Saulcy
nécropole de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) tombe de Marius Clavel (n° 1233)
photo de Dominique Marchal


À propos du décès de Marius Clavel, Dominique Marchal m'a communiqué l'information suivante (mars 2014) : "Sept artilleurs du 4e RAC sont décédés en même temps. La tradition orale veut qu'un obus allemand soit tombé dans une caisse d'obus de la 6e batterie.
Sur les photos d'Anould que vous montrez sur votre site (ci-dessus), il en est une où une tombe est entourée de six sapins, on voit d'autres tombes plus loin. C'est à cet endroit que sont morts les artilleurs. Ce lieu est baptisé depuis "les six sapins". Ils ont été abattus (car pourris) il y a une vingtaine d'années.
Un projet pour la célébration du centenaire est de replanter six sapins et d"ériger au centre un petit monument.
"

Merci pour ces précisions et pour les photos.

 

 

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24 octobre 2018

Antoine Defaix

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France 

 

 

Antoine DEFAIX

mort pour la France

 

 

Marius Defaix fiche MPLF

Marius Antoine Defaix - que ses camarades d'école prénommaient sûrement Antoine, puisque c'est le prénom qui est gravé sur la plaque - est né le 12 décembre 1895 et exerçait la profession de mécanicien en lacets.

Il résidait 34, rue du Champ du Geai à Saint-Chamond.

Il avait les cheveux châtaints, les yeux châtains, le front moyen, le nez régulier, et mesurait 1m63.
Il avait pour père Louis Pierre, déjà décédé lors de son recensement, et pour mère Blaisine Claudine Tarinand (ou Larniand ?), également décédée. Il était donc orphelin de père et de mère.

Son dégré d'instruction était de 3, c'est-à-dire qu'il savait lire, écrire et compter.

son parcours militaire

Antoine Defaix a été incorporé et est arrivé à son corps, le 58e Régiment d'infanterie, le 17 décembre 1914. Ayant donc juste dix-neuf ans. Le 24 juin 1915, il est affecté au 173e Régiment d'infanterie, dans la 11e compagnie, et trouve la mort trois jours plus tard, le 27 juin à 23 heures. Il a donc effectué six mois de guerre.

 

où est-il mort ?

Antoine Defaix fut mortellement blessé à Braux Sainte-Cohière et est décédé à l'ambulance n° 3. Sa sépulture se trouve dans le cimetière de Sainte-Menehould (Marne), tombe n° 2823.

 

 

 

 

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22 octobre 2018

Jean Depouilly

Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France

 

 

Jean DEPOUILLY

mort pour la France

 

 

Depouilly Jean fiche MPLF

 

acte de naissance de Jean Depouilly (22 octobre 1897)

acte de naissance Jean Depouilly 1897

 

la mort de Jean Depouilly (15 juillet 1918)

pertes 15 juillet 1918 142e RI
extrait du J.M.O. du 142e Régiment d'Infanterie

 

Diapositive1
Jean Depouilly appartenait à la 2e Compagnie du 142e R.I.

 

Les J.M.O., Journaux de Marche et d'Opérations, sont rédigés par les différentes unités militaires. Les plus précis sont ceux des régiments. On y trouve consignés, les déplacements, les opérations de préparation et de d'engagement, les phases et résultats des combats, les pertes, les actes de bravoure... Les J.M.O. sont maintenant consultables en ligne sur le site Mémoire des Hommes. Voici celui du 142e Régiment d'Infanterie de novembre 1917 à mars 1919 (lien).

Jean Depouilly est mort lors du grand assaut allemand à l'est de Reims, le 15 juillet 1918. Sa fiche cite le secteur de Courmelois, lieu qui avait été fréquenté, trois plus tôt, par le soldat Guillaume Appolinaire...

 

le secteur de Courmelois (Marne) où est mort Jean Depouilly

 

Courmelois église avec soldat à vélo 1914-1918
l'église de Courmelois (Marne) pendant la guerre de 1914-1918

 

Courmelois église 1914-1919
l'église de Courmelois frappée par les bombardements

 

Courmelois pont canal et port 1914-1919
le Pont de Canal et le Port, à Courmelois (Marne) avant ou pendant la guerre (?)

 

 

 

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