Enseignement moral et civique (classe de 2e)
Enseignement moral et civique
Programme officiel de l'E.M.C. en classe de 2e.
la séparation des pouvoirs
Montesquieu sur Gallica (tome 1, p. 310-311 et 312-313) :
Enseignement moral et civique
Programme officiel de l'E.M.C. en classe de 2e.
la séparation des pouvoirs
Montesquieu sur Gallica (tome 1, p. 310-311 et 312-313) :
le continent européen,
ses divisions et ses limites
1) les principales limites
manuel Magnard, 1e STMG, 2012, p. 130
A - lire la carte
Identification des informations fournies par cette carte :
- le continent européen et des espaces partiels de l'Asie (occidentale) et de l'Afrique (septentrionale) ;
- les États européens ;
- les États membres de l'Union européenne (U.E.) et ses candidats ;
- les États inclus dans le dispositif Politique européenne de Voisinage (P.E.V.) de l'U.E. ;
- les États participant au dispositif Union pour la Méditerranée (U.P.M.) de l'U.E.
B - le "continent "européen
Un continent est une "grande étendue de terre limitée par un ou plusieurs océans" (dict. Le Robert).
Alors quelles sont les limites du continent européen si on retient la définition "terre continue limitée par de l'eau" ?
Mais vers l'est…? … il n'y a pas de mer…
Pendant longtemps, c'est le Don (fleuve russe) qui servait de frontière entre l'Europe et l'Asie.
Mais le roi Pierre le Grand (1672-1725) a voulu faire entrer la Russie dans le jeu des puissances européennes. Or, Moscou et de grandes villes de Russie se trouvait à l'est du Don.
Il a donc repoussé la frontière de l'Europe sur la ligne des monts Oural, incluant toutes les populations chrétiennes de la Russie.
extrait d'un cours de Denise Bérard (source)
En réalité, du point de vue géologique, l'Europe n'est pas un continent mais la péninsule d'un ensemble continental eurasiatique : elle est le finistère de l'Eurasie.
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L'Europe est un continent dont les limites géographiques sont, en partie, conventionnelles mais dont les pays partagent une histoire et des cultures communes.
Elle abrite une Union d'États appelée Union européenne (U.E.) qui entretient différents types de rapports avec ses voisins européens et non européens.
2) les éléments du relief
A - Orographie, disposition du relief
carte sommaire du relief européen
Le continent européen présente un relief assez dissymétrique, qui oppose nettement une Europe du Nord ouverte à une Europe du Sud fermée.
le relief de l'Europe (fond de carte)
- exercice : colorier les reliefs supérieurs à 1000 m et à 2000 m.
- exercice : repasser le cours des fleuves.
principaux reliefs et cours d'eau en Europe
B - Hydrographie, grands cours d'eau
Principaux fleuves européens et leur débouché maritime. Se jettent :
- dans l'océan Atlantique : le Guadalquivir, le Tage, la Garonne, la Loire ;
- dans la Manche : la Seine ;
- dans la mer du Nord : la Tamise, le Rhin, l'Elbe ;
- dans la mer Baltique : l'Oder, la Vistule ;
- dans la mer Noire : le Danube, le Dniepr, le Don (mer d'Azov) ;
- dans la mer Méditerranée : l'Ebre, le Tibre, le Pô (mer Adriatique).
débouché maritime des principaux fleuves européens
- exercice : tracer en bleu le cours des fleuves dessinés sur la carte
C - Fleuves de quelques pays d'Europe
le cours du Danube et les pays qu'il traverse
le bassin du Danube et ses affluents
le cours du Niémen (Nyoman, en biélorusse)
la Lituanie et ses voisins (légende en allemand)
D - Relief et fleuves de l'Espagne
relief, fleuves et grandes villes de l'Espagne
le relief de l'Espagne (fond de carte)
le relief et les fleuves de l'Espagne
le relief et les fleuves de l'Espagne
les fleuves de l'Espagne et du Portugal
3) l'Union européenne
A - Limites de l'Union européenne
L'Europe et le bassin méditerranéen (fond de carte)
- exercice : tracer au feutre rouge les limites spatiales de l'Union européenne (U.E.).
- exercice : emplir au crayon rouge l'espace de l'U.E.
les limites de l'Union européenne
les 28 États de l'Union européenne
L'Union européenne compte 28 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, Chypre, la Croatie, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, la Lituanie, la Lettonie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède.
les principaux espaces (États) hors Union européenne
liste des cinq espaces européens hors U.E. (frontière orientale exclue)
* la Russie de Kaliningrad est appelée la Russie baltique ou encore l'oblast de Kaliningrad (l'oblast étant une unité administrative de type région du territoire russe).
- exercice : pointer sur la carte ces 5 cinq espaces.
les cinq espaces européens hors Union européenne (frontière orientale exclue)
B - Le processus de formation de l'Union européenne
dates d'adhésion à l'Union européenne
4) l'espace Schengen
les infractions à caractère raciste
et leurs sanctions
1) les peines encourues pour racisme
extrait d'une brochure de la LICRA, disponible en commissariat
LICRA : Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme
2) exemples d'infractions racistes sanctionnées par la loi
profanation de tombes musulmanes de soldats morts pour la France
inscriptions racistes anti-juives et anti-arabes avec croix gammée nazie
inscriptions racistes sur l'entrée d'une mosquée
3) "racisme anti-français" ou "anti-blanc" au statut juridique encore discuté
parole de chanson de rap : racisme anti-français
violence raciste anti-blancs non reconnue par la loi
Première condamnation pour racisme anti-blanc
"Sale blanc, sale français". C'est ce que, Terrence, vendeur de vêtement d'une vingtaine d'années dit avoir entendu ce matin-là alors qu'il se faisait rouer de coups par deux jeunes alcoolisés. Des agents de la RATP assurent avoir eux aussi entendu ces insultes. Un seul des deux agresseurs a été arrêté, jugé et condamné à quatre ans de prison dont trois ans ferme.
Le caractère raciste de l'agression était clairPour la cour d'appel de Reims, le caractère raciste de l'agression était clair. Me Mario Stasi, l'avocat de la ligue contre le racisme et l'antisémitisme, partie civile dans ce dossier, reconnaît que certes ce racisme est moins discriminant que d'autres mais selon lui, il doit être tout autant combattu. Pour cet avocat, peu importe la couleur de peau de la victime, le racisme doit être condamné.
Le jeune jugé pour agression anti-blanc est lui même blancCe qui peut étonner dans ce dossier, c'est que le jeune jugé pour agression anti-blanc est lui même blanc. C'est son complice métis, qui n'a pas été arrêté, qui aurait proféré les insultes.
"J'ai peur que la décision soit surtout une prise de position pour expliquer que le racisme anti-blanc existe plus que pour juger une affaire" regrette Me Etrillard, l'avocat du jeune homme condamné. Et cette affaire devrait refaire parler d'elle puisque l'avocat de la défense se pourvoit en cassation.
Pour la cour d'appel, il y avait clairement racisme explique Mathilde Lemaire.
France Info, 22 janvier 2014
4) injures racistes douteuses, peut-être "fabriquées" (?)
L'injure et la caricature racistes peuvent être instrumentalisées, c'est-à-dire intentionnellement "fabriquées" dans le but de faire passer leur pseudo-auteurs comme des racistes.
Il est probable que l'image ci-dessus appartienne à cette catégorie.
5) injure non reconnue comme raciste par la loi
«Racisme anti-blanc» : la justice rejette le concept de «Français de souche»
Le Parisien, 19 Mars 2015, 18h18
Les «Français blancs dits de souche» ne constituent pas un «groupe de personnes» au sens de la loi française, a estimé jeudi le tribunal correctionnel de Paris, qui a relaxé un rappeur et un sociologue attaqués pour racisme anti-blanc par une association.
Le parquet avait requis la relaxe.
La 17e chambre estime dans une décision que la notion «ne recouvre aucune réalité légale, historique, biologique ou sociologique», que «la blancheur ou la race blanche» n'est «en aucune manière une composante juridique de la qualité des Français» et que «les Français blancs dits de souche ne constituent pas un groupe de personnes» au sens de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, qui régit principalement la liberté d'expression en France.
Elle a relaxé, sur cette base, un rappeur et un sociologue qui avaient conjointement publié en 2010 un livre et un CD au titre commun, «Nique la France», attaqués pour «injure publique à caractère racial» par l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (Agrif).
La plainte visait le seul titre du livre et de nombreux passages de la chanson, également qualifiés par l'association de «provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes», en l'occurrence des «Français dits de souche».
«Je me torche avec leur symbole écœurant»
«Ce que j'en pense, de leur identité nationale, de leur Marianne, de leur drapeau et de leur hymne à deux balles. Je vais pas te faire un dessin, ça risque d'être indécent, de voir comment je me torche avec leur symbole écœurant», disait notamment la chanson, écrite par le rappeur Saïdou, de son vrai nom Saïd Zouggagh. «Nique la France et son passé colonialiste, ses auteurs, ses relents et ses réflexes paternalistes, Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes», martèle le chanteur dans son refrain avant d'intimer «petit Gaulois de souche, arrête ton arrogance, arrête d'ouvrir ta bouche».
«Il s'agit là d'un groupe d'expression raciste», avait affirmé lors de l'audience le 20 janvier Bernard Antony, président de l'Agrif et ancien député européen du Front National. «Pourquoi viser les Français blancs d'origine ? Faut-il que nous ayons honte de cette origine ?», avait-il demandé, parlant de «racisme inversé». «Nous sommes devant une dialectique de désintégration, un scénario classique de substitution de lutte des races à la lutte des classes», avait poursuivi le septuagénaire.
À cette interprétation, le rappeur et le sociologue, Saïd Bouamama, avaient opposé leur vision de leur initiative, née de leur mécontentement face au climat de l'époque, symbolisé par l'existence, entre 2007 et 2010, du ministère de l'Identité nationale. «On avait des discours qui hiérarchisaient les Français. Dans les quartiers c'était vécu comme une agression absolue», avait expliqué Saïd Bouamama.
Visiblement écœurée par la décision du tribunal rendue ce 19 mars, l'Agrif a résumé sur son compte Twitter sa stupeur : «Procès Nique la France : pour le tribunal, les français blancs n'existent pas !»
journal Le Parisien, 19 mars 2015
les lois mémorielles
I - Loi et "loi mémorielle"
II - Les 4 lois mémorielles
L'article qui prévoit que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif" de la colonisation est celui qui suscita le plus de débat.
Finalement, cette partie du texte fut abrogée en 2006, quand le Conseil constitutionnel conclut que cette disposition ne relevait pas du domaine de la loi.
III - Critique des lois mémorielles
"Quand l'humanité vit à crédit" (AFP, août 2015)
Jour du dépassement :
l'humanité a épuisé toutes les ressources produites
par la Terre pour 2015
Emmanuel PERRIN
- article d'Emmanuel Perrin sur maxisciences.com, 14 août 2015.
En 2015, le jour du dépassement tombe le 13 août
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Après ce 13 août 2015,
"Jour du dépassement", la Terre vit à crédit
Jean-Luc GOUDET
- article de Jean-Luc Goudet sur Futura-Sciences, 13 août 2015.
Marianne au combat, 1789 à 1880
Maurice Agulhon, Marianne au combat.
L'imagerie et la symbolique républicaines de 1789 à 1880,
compte rendu d'Alain CORBIN (1979)
Les historiens du XIXe siècle souffrent, on le sait de plus en plus vivement, de se sentir prisonniers des sources administratives, policières et judiciaires : or, voilà que Maurice Agulhon dévoile patiemment, avec une inégalable minutie, un nouveau discours à l'égard duquel nous étions atteints d'une étrange cécité. Son livre est d'abord une propédeutique du regard : il nous apprend à lire les monuments et les façades que nos esthètes nous avaient convaincus d'ignorer.
Plus que le folklore des régimes politiques, l'auteur se propose, comme naguère Mona Ozouf et Michel Vovelle, de décrypter la pédagogie du décor urbain ; or, jamais celui-ci n'avait été si riche qu'au siècle de la "statuomanie" (1).
Maurice Agulhon bouleverse bien des idées reçues lorsqu'il montre que, loin être passéiste, celle-ci était inhérente à l'urbanisme moderne et à la société libérale et laïque. Le "rêve de pierres" (p. 237) des façades monumentales était capable d'émouvoir les plus grands poètes - comme en témoigne Baudelaire - et c'est cette émotion que historien doit s'efforcer de retrouver. Dans cette perspective, la République est une image féminine parmi d'autres, même si elle emprunte les divers visages de la femme, y compris ceux de la sainte et de la prostituée.
L'auteur de Marianne au combat prouve que l'analyse de ce discours figuré est désormais indispensable à toute véritable histoire politique du siècle dernier ; il importe donc de le traquer, comme il le fait si bien, jusque dans le provisoire du plâtre, des décors éphémères et de la théâtralité vivante. Le XIXe siècle vibrait pour les symboles, et la République dut s'animer pour triompher ; elle eût été inconcevable à de larges fractions de la population si on ne lui avait pas donné un corps.
Soulignant la polysémie de l'imagerie et de la symbolique républicaines, Maurice Agulhon réussit pleinement à montrer tout à la fois comment celles-ci ont été calculées par les dirigeants, interprétées, voire réinterprétées par les élites et perçues par la foule ; cela le conduit à mesurer les discordances qui se créent entre les idées et les représentations et à discerner un processus de "descente" avec lequel ses précédents livres nous avaient familiarisés.
On ne formulera qu'un regret : incontestablement l'intérêt faiblit quand sommeille la République. C'est la Révolution qui a donné "un peuple entier comme auditoire" au discours figuré (p. 24) ; c'est alors que "la grande femme drapée" entre dans la mémoire visuelle des Français (p. 33).
Initialement, elle incarne la Liberté : contrairement à la République celle-ci bénéficie en effet d'une longue tradition iconographique. De 1789 à 1792, dans le déferlement d'imagerie civique, cette prééminence de la Liberté s'accentue tandis que déjà se manifeste l'hésitation entre l'image populaire, dynamique, d'une jeune sauvageonne, et l'allégorie de la puissance, sereine dans la victoire.
Au soir du 10 août 1792, quand il faut remplacer les emblèmes de l'État, l'image de la Liberté devient officielle mais demeure ambiguë. Dans la rue triomphent les déesses ; l'iconographie est plus sage, qui affectionne désormais l'allégorie de groupe.
Finalement, au lendemain du 18 Brumaire, alors que la ferveur s'est tue et que le décor s'est défait, la rubrique iconographique de la République s'est peine ébauchée ; c'est au cours du XIXe siècle que vont s'élaborer les deux systèmes de signes qui s'inscriront en contrepoint des luttes politiques. Du moins la période révolutionnaire a-t-elle laissé dans les mémoires populaires "l'énorme souvenir" (p. 48) auquel l'idéologie républicaine allait pouvoir se ressourcer.
À lire Maurice Agulhon, il apparaît clairement que c'est entre 1830 et 1849 que se dessine, puis se précise et se fige presque l'image - ou plutôt deux images - de la République. Obligé de tolérer entre les journées de juillet et la fin de l'année 1832, la floraison éphémère et spontanée d'images de la Liberté-sauvageonne, le gouvernement, qui entend éviter de donner des lieux de ralliement à l'opposition républicaine, répugne, pour sa part, à la symbolisation féminine ; le "génie" qui est censé figurer la Liberté au sommet de la colonne de Juillet, place de la Bastille, est un jeune homme ailé.
Au cours de année 1848, la division symbolique s'accomplit, et déjà rivalisent les deux images qui auront à s'affronter après Sedan ; l'une emporte dans la rue et sur la scène des théâtres, l'autre dans les concours officiels. La dualité de l'iconographie n'est en fait que le reflet de l'ambiguïté de la Seconde République. Mais très vite, l'allégorie calculée l'emporte sur la véhémence spontanée.
La République sereine, assise sur un trône, sévèrement drapée, le front ceint d'olivier ou casqué de rayons solaires, armée du glaive et entourée, en un inextricable fatras, des emblèmes de l'égalité, du travail ou de la légalité - le niveau, la ruche, l'urne, la Constitution... symbolise avec calme l'ordre et le progrès.
Dès l'été 1848 donc, elle a relégué dans les caves des musées la jeune République des barricades qui, le sein nu et le genou découvert sous sa jupe courte, coiffée du bonnet phrygien et entourée du coq, du chat ou du lion, brandissait un pique, un drapeau ou une torche.
Après l'élection de Bonaparte [décembre 1848], l'image officielle elle-même s'étiole ; on dépolitise le décor ; la France remplace la République à laquelle seuls, ou presque, les Montagnards du Midi continuent de vouer un culte. Cependant, le sobriquet de Marianne, utilisé par dérision dès l'an II, commence à être pris en bonne part chez les républicains ; il désigne alors tout la fois la République et la société secrète qui prépare sa venue ; en 1854, l'affaire de Trélazé lui confère une audience nationale
Après l'éclipse qui correspond à la "mariolâtrie" du Second Empire, la Commune n'innova pas ; dans le Paris du printemps 1871, de belles jeunes filles, ceintes d'écharpes rouges, plantent à nouveau des drapeaux aux couleurs sanglantes. Le folklore bégaie.
La véritable novation s'inaugure en plein Ordre moral ; les Mariannes se multiplient dans les départements du Midi ; malgré l'hostilité des autorités, elles entrent même dans les mairies radicales. En fait la Marianne qui prend le pouvoir entre 1876 et 1880 est une République sage, sans bonnet phrygien, dessinée sur le modèle de 1849.
Nous savions déjà qu'un fort courant se dessinait en faveur de l'analyse historique des représentations figurées et de leur signification politique ; la création du Centre d'archéologie du monde moderne, le récent colloque consacré aux liens qui se nouent entre l'iconographie et les mentalités, aussi bien que les travaux en cours de Pierre Väisse, en témoignent. Il est certain que le grand livre de Maurice Agulhon, aujoud'hui encore quelque peu insolite, servira désormais de modèle.
Alain Corbin
Annales. Économies, Sociétés, Civilisations,
année 1979, vo. 34, n° 6, p. 1266-1268.
1) Maurice Agulhon, "La statuomanie et l'histoire", Ethnologie française, 1978, n° 3-4.
Maurice Agulhon, professeur au Collège de France, 1992 (source)
Maurice Agulhon est né en 1926 et décédé en 2014.
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Alain Corbin est né en 1936.
Sur les moyens de faire
descendre la République dans l'atelier
Martin BERNARD (1835)
Martin Bernard (1808-1883), années 1860 (?)
Figure moins connue que celles d'Armand Barbès ou d'Auguste Blanqui - ses compagnons de lutte lors de l'émeute du 12 mai 1839 -, Martin Bernard (1808-1883) fut un républicain d'origine ouvrière. Son père était imprimeur à Montbrison (Loire).
Monté à Paris pour parfaire ses connaissances de typographe, il fait connaissance avec les idées de Saint-Simon et du socialiste Pierre Leroux, et adhère à la Société des Droits de l'Homme. Il participe à la grève des ouvriers imprimeurs parisiens en 1834.
Homme de lectures et de réflexions, il publie un article dans la Revue républicaine. Journal des doctrines et des intérêts démocratiques, en 1835 intitulé : "Sur les moyens de faire descendre la république dans l'atelier" (sur la date de parution, voir plus bas) [en ligne, ici].
Voici le texte de cet article.
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À quelle date l'article de Martin Bernard est-il paru dans la Revue républicaine :
1834 ou 1835 ?
La Revue républicaine a paru deux ans, 1834 et 1835, et a revendiqué cinq volumes. Claude Latta (Un républicain méconnu : Martin Bernard, 1808-1883, éd. Centre d'études foréziennes, 1979. [extraits en ligne, ici]) donne la date de 1834 pour l'article "Sur les moyens de faire descendre la république dans les ateliers". Mais n'ayant pas sous les yeux l'intégralité de son ouvrage, je ne peux vérifier sa source.
Par contre, sur Gallica.bnf.fr, on trouve la Revue républicaine de l'année 1834, tome 1, avec sa table des matières couvrant probablement plus que le seul tome 1 (ci-dessous). L'article de Martin Bernard n'y figure pas.
On peut également consulter le tome V, le dernier, qui contient l'article de Martin Bernard (pagination 52 à 68) et dont la table mentionne cette parution. Il semblerait que la date de publication soit donc l'année 1835.
couverture de la Revue républicaine, 1834, tome 1
table des articles parus en 1834 dans la Revue républicaine
couverture du tome V de la Revue républicaine, 1835
table du tome V de la Revue républicaine
Michel Renard
professeur d'histoire
épisode de la Révolution de 1848 à l'angle de la rue Saint-Jacques, Edward Gabé (1814-1865) - source
juin 1848 à Paris,
témoignage d'un jeune médecin :
Auguste Corlieu (1825-1907)
Le docteur Auguste Corlieu (1825-1907) était en quatrième année d'études de médecine à Paris en 1848. Il a laissé un témoignage des quelques journées de juin 1848. Il fut publié dans le journal L'Écho républicain de l'Aisne, les 22, 24 et 27 juin 1888. [en ligne sur Gallica.bnf.fr, ici]
juin 1848 : Barricade de la rue de la Culture Sainte-Catherine, Gaspard Gobaut
docteur Auguste Corlieu, 1825-1907
- Le Dr Auguste Corlieu a également publiés des souvenirs plus conséquents, la même année 1888, intitulés : De février à juin 1848 (souvenirs personnels), Château-Thierry, chez M. Marchand, libraire, 1888. [en ligne sur Gallica.bnf.fr]
De février à juin 1848 (souvenirs personnels), Dr Auguste Corlieu, 1888
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voir aussi
barricades re la rue Saint-Maur, avant l'attaque, 25 juin 1848, daguerréotype de Thibault
Émouvante évocation d'un moment précédant le drame. Il s'agit d'une photographie, qui a plus de cent cinquante d'âge ! On peut déceler une personne sur ce cliché : une femme a ouvert le volet du rez-de-chaussée et se risque à jeter un coup d'oeil sur la rue (juste au-dessous de la publicité "Fabrique de chocolat").
- cf. autres photographies du XIXe siècle, sur ce blog.
Michel Renard
professeur d'histoire
Martigny-les-Bains (Vosges) : le lavoir sur la place où eut lieu le bureau d'élection
de la Municipalité provisoire le 12 mars 1848
Citoyenneté, république et démocratie
en France de 1789 à 1914
* liste des articles
- Évolution du droit de suffrage électoral de 1790 à 1851
- Pouvoir au village et Révolution. Artois, 1760-1848 (1987), de Jean-Pierre Jessenne - compte rendu
- Chronologie des élections cantonales sous le IIIe République
- Chronologie des élections législatives
- Le gouvernement de Défense Nationale, dit "d'Union sacrée", 26 août 1914
-
quelques thèses "départementales" : le pouvoir, la république au village, la modernisation
- Maurice Agulhon, La République au village (les populations du Var, de la Révolution à la seconde République), Paris, Plon éd., 1970.
* compte rendu de Claude Langlois dans la Revue d'histoire de l'Église de France, 1972, vol. 58, n° 160, p. 111-114.
- Christian Estève, À l'ombre du pouvoir. Le Cantal du milieu du XIXe siècle à 1914, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Vlaise-Pascal, 2002.
* compte rendu de François Ploux dans Ruralia, 2004, n° 14.
- Jean-Pierre Jessenne, Pouvoir au village et Révolution. Artois, 1760-1848, Presses universitaires de Lille, 1987.
* compre rendu de Jacques Godechot dans Revue belge de philologie et d'histoire, 1990, vol. 68, n° 68-4, p. 1012-1013. Et ici, sur ce blog.
- Laurent Le Gall, L'Électeur en campagnes dans le Finistère. Une Seconde République de Bas-Bretons, éd. Les Indes savantes, 2009.
* compte rendu de Gilles Malandain dans Revue d'histoire du XIXe siècle, 2011, n° 43, p 165-167.
- Corinne Marache, Les métamorphoses du rural. L'exemple du Double en Périgord (1830-1939), éd. CTHS, 2006.
* compte rendu de Cyrille Chopin dans La Cliothèque (en ligne), 22 avril 2007.
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biliographie de Christine Dousset-Seiden et Patrick Cabanel
(université de Toulouse)