Joseph Guichard
Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France
Joseph GUICHARD
mort pour la France
Ancien élève de l'École Pratique, probablement à la fin du XIXe siècle (1897... début 1900...), Joseph Guichard avait 31 ans lorsque la guerre le rattrapa.
Il était devenu ouvrier "tourneur" (son père était forgeur) et habitait La Valette à Saint-Martin-en-Coailleux, aujourd'hui quartier de Saint-Chamond. Sa mère s'appelait Marie, née Chabrolles ; et son père Mathieu.
Il fut noté, lors de son recensement en 1903, comme sachant "lire, écrire et compter", mais il était pourvu d'autres compétences plus étendues compte tenu de sa scolarité.
Sa taille était de 1m67.
comment est-il mort à la guerre ?
Joseph Guichard a trouvé la mort le 16 septembre 1914 au hameau de La Carmoy, dans la commune de Cannectancourt, dans le département de l'Oise.
Il servait comme caporal et appartenait au 38e Régiment d'Infanterie basé à Saint-Étienne (Loire). L'Historique de ce régiment, rédigé en 1919, par le colonel Charpentier, commandant alors cette unité, évoque les principaux engagements de ses hommes.
Après plusieurs semaines éprouvantes passées en Alsace, le régiment de Joseph Guichard (élément du 13e Corps d'Armée) est transporté dans l'Oise, dans le cadre du mouvement entamé par les Allemands et appelé la "Course à la Mer" :
- "Débarqué le 13 septembre dans la région de Creil, le Régiment marche immédiatement dans la direction du nord de Compiègne. Le 16 a lieu, au près de l’Ecouvillon, un sérieux engagement resté présent à toutes les mémoires, moins par lui-même que par un épisode qui l’a suivi et dont fut le héros le sergent Giacomini, de la 6e Compagnie. Le soir du 16 [septembre], un de nos petits postes commandé par Giacomini se laisse surprendre et est enlevé par une patrouille ennemie.
Un officier allemand ordonne à Giacomini de le guider, lui et sa patrouille, vers la grand’garde française. Le sergent obéit : il arrive, suivi des Allemands, à proximité de la grand’garde. Mais lorsque les sentinelles françaises, mises en éveil, crient «Halte-là. Qui vive ?», Giacomini répond : «Tirez, ce sont des Allemands». Alertée, la grand’garde disperse rapidement par ses feux les Allemands qui s’enfuient en laissant une trentaine d’hommes sur le terrain. Le sergent Giacomini qui put rejoindre les nôtres, avait magnifiquement racheté sa surprise."
Ce jour-là, Joseph Guichard perdit la vie. Fut-ce lors de ces épisodes ? Possible.
Le récit de Paulin Bert fournit des chiffres de tués très élevés en août et septembre 1914. À la date du 28 août, il note dans son carnet de guerre : "Cette journée a été une véritable hécatombe. Cent dix hommes sur les deux cents de ma compagnie manquent à l'appel. Neuf cents au régiment"...! (...)
[Dans l'Oise] - Le 15 septembre, on prend contact avec l'ennemi. Ça cogne dur. [Joseph Guichard meurt le 16]. Ma compagnie est engagée le 17 à Machemont [à trois ou quatre kilomètres, au sud de la Ferme de la Carmoy]. On pousse trois fois la charge à la baïonnette. On se bat de maison en maison, on se fusille à bout portant. C'est sinistre : les rues sont pleines de cadavres humains et d'un grand nombre de chevaux abattus. (...)". (source)
la caserne du 38e Régiment d'Infanterie à Saint-Étienne avant 1914
Joseph Guichard était caporal. Peut-être a-t-il suivi sa formation avec ces élèves caporaux ?
Mais la date précise de la photo est inconnue...
la ferme de la Carmoy, dans la commune de Cannectancourt, bombardée par les Allemands
au début de la guerre. C'est là que Joseph Guichard fut tué le 16 septembre 1914
destructions de la ferme de La Carmoy au début de la guerre
après un premier repli, au cours duquel les Allemands incendièrent les lieux, ils revinrent
et occupèrent la zone jusqu'en 1917
observatoire allemand installé dans la ferme de La Carmoye en 1915
retour des armées françaises dans la proche région, en 1917
le soldat, marqué de bleu, n'est pas Joseph Guichard ; il s'appelle Paulin Bert et appartenait, lui aussi,
au 38e Régiment d'Infanterie ; il a laissé un carnet de guerre dont le début évoque
les combats d'août et de septembre 1914 (source)
soldats du 38e R.I. durant la Première Guerre, sans date... Joseph Guichard devrait leur ressembler
Antoine Joubert
Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France
Antoine Joubert
mort pour la France
Antoine Joubert est né le 30 mai 1898 à Grand-Croix, à proximité de Saint-Chamond.
Il est mort le 11 août 1918 dans la Somme.
Antoine Larderet
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Antoine LARDERET
mort pour la France
Antoine Alphonse Larderet est né le 23 octobre 1897 à Saint-Chamond.
au sud-sud-est de Juvincourt-et-Damary, le "camp de César" où fut blessé à la jambe,
le 7 mai 1918, Antoine Larderet (la carte mentionne la position d'unités en 1917)
(source)
entre le "camp de César" et le village de Juvincourt, la "Ferme Mauchamp", lieu de combats en mai 1918
(carte postale ancienne d'origine allemande)
positions devant Juvincourt (source)
morts, peut-être à Juvincourt (source)
encore des morts, peut-être à Juvincourt (source)
la mort d'Antoine Larderet
la tombe d'Antoine Larderet (1897-1918)
croix d'Antoine Larderet (1897-1917) dans le carré qui entoure le monument aux morts,
cimetière de Saint-Chamond (photo, 14 juin 2012) (source)
Antoine Larderet (Saint-Chamond), mort à Talma le 17 octobre 1918
Jean Lezet
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Jean LEZET
mort pour la France
le lieu de décès de Jean Lezey n'est pas "Mononcourt" mais Manoncourt,
dans le département de Meurthe-et-Moselle
Jean Lezey est né le 9 février 1890 à Saint-Julien-en-Jarez .
Il est mort le 11 août 1914 en Meurthe-et-Moselle.
Manoncourt-en-Vermandois (Meurthe-et-Moselle) le village dans lequel Jean Lezey est mort,
le 11 août 1914, au cours d'une marche qui, pour lui, fut épuisante et fatale...
l'univers militaire de Jean Lezey
image édifiante du 7e régiment du Génie, avant 1914
caserne du 7e régiment du Génie à Avignon, avant 1914
cuisine du 7e régiment du Génie, probablement en caserne
réfectoire du 7e régiment du Génie, probablement en caserne
quelques militaires du 7e régiment du Génie, en 1914-1918
Jean Maisonnial
Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France
Jean MAISONNIAL
mort pour la France
Jean Maisonnial est né le 25 juillet 1894 dans un petit village de la Loire, Fraisses.
le bourg de Fraisses (Loire) où naquit Jean Maisonnial en 1894
hameau de la Périvaure, dans le village de Fraisses (Loire)
Ajusteur de profession, Jean Maisonnial, âge dé 19 ans, s'était marié le 24 septembre 1913 avec Claudia Joannez. De cette union naquit un garçon, Jean Marie, le 29 juillet 1914.
Appartenant à la classe 1914, il fut théoriquement appelé sous les drapeaux en septembre de la même année. Nous ignorons, pour l'instant, la date précise à laquelle il fut envoyé au front. En tout cas, il fut soldat durant quatre années, jusqu'à sa mort le 5 octobre 1918.
Son unité était, au moment de son décès, le 414e Régiment d'Infanterie.
comment Jean Maisonnial est-il mort ?
L'Historique du 414e Régiment d'Infanterie (1915-1918), rédigé anonymement juste après guerre, évoque la période au cours de laquelle Jean Maisonnial perdit la vie :
"Le 18 septembre [1918], par voie ferrée, le régiment est transporté à Epernay, de là il se rend au camp de Chalons par étapes, puis, de nuit, il va s'installer dans un camp au Sud de Jonchery-sur-Suippe.
Le 26 septembre la division se porte à l'attaque, elle a pour mission d'enlever toutes les défenses allemandes, jusqu'à la Py.
Le 414e est d'abord en réserve, mais le 26, à 11 heures, il combat en première ligne. Un combat sanglant s'engage sur la ligne principale de résistance ennemie. Les boches combattent âprement, ils sont admirablement bien servis par des nuées de mitrailleuses. Ce n'est qu'après de longues heures de combat que l'on parvient à prendre pied dans la tranchée de Magdebourg.
Le 4 octobre, l'ennemi cède et se replie vers le Nord, la poursuite commence et durera sans arrêt jour et nuit, jusqu'au 12 octobre. L'ennemi essaye en vain de s'accrocher au terrain. Les mitrailleuses font un mal énorme à nos colonnes d'attaque. Les traversées de rivières donnent lieu à de sanglants combats. Celle de l'Arne, à Hauviné notamment, est rendue très pénible par un déluge d'obus toxiques. Enfin le 12, le régiment est placé en réserve et le 23, il gagne par étapes les environs de Châlons-sur- Marne pour se reposer." (source)
plaque apposée sur le monument aux morts au cimetière de Saint-Chamond
Jean Mallet
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Jean MALLET
mort pour la France
Jean Mallet est né le 6 mai 1897 à Saint-Martin-en-Coailleux.
Lors de son recensement, en 1917, Jean Mallet était célibataire, ses cheveux châtains et ses yeux gris. Il mesurait 1m69. On note qu'il sait "lire, écrire et compter", monter à cheval, conduire et soigner les chevaux, et enfin, conduire les voitures [hippotractées].
Sa profession était chaudronnier, il habitait Saint-Martin-en-Coailleux. Ses parents se prénommaient Hippolyte Philibert et Antoinette née Dimier. Le registre de rencensement le fait naître le 9 mai et non le 6...
comment est-il mort à la guerre ?
La fiche "mort pour la France" de Jean Mallet indique qu'il est décédé à l'ambulance 13/8 à Sermoise dans l'Aisne, des "suites de ses blessures".
Il faut savoir que ce qui est désigné comme "ambulance" avec ce numéro ne correspond pas à un véhicule mais à une infirmerie plus ou moins équipée sur laquelle étaient dirigés les blessés avant leur envoi éventuel dans un hôpital proprement dit, beaucoup plus à l'abri à "l'arrière".
Jean Morel
Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France
Jean MOREL
mort pour la France
ou
ou
ou
Antoine Moulin
Les 51 anciens élèves de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France
Antoine MOULIN
mort pour la France
Antoine Moulin est né le 29 janvier 1886 à Terrenoire (Loire).
Il est mort le 10 septembre 1916 à Salonique, en Grèce.