géographie de Saint-Chamond
limites de la commune de Saint-Chamond, photo satellite, Google Maps
Saint-Chamond
milieux, espaces, territoires
synthèse en phase de rédaction
une partie de Saint-Chamond vue du ciel (cliquer sur l'image pour la visionner en toute netteté)
Données générales sur Saint-Chamond
- ville du département de la Loire et de la région Rhône-Alpes.
- altitude : entre 326 m et 1051 m.
- superficie : 55 km2 (départ. Loire : 4700 km2) ; un dix-millième de la France.
- pour comparaison : Rive-de-Gier : 7,3 km2 ; Saint-Jean-Bonnefonds ; 11,5 km2 ; Roanne : 16 km2 ; Saint-Étienne : 80 km2 ; Lyon : 48 km2 ; Paris : 105 km2.
- 35 419 habitants (2011).
- pour comparaison : Roanne : 36 000 ; Saint-Étienne : 170 000 ; Lyon : 491 000.
- 211e ville en France.
- nombre de naissances (2012) : 498 (taux de natalité : 14‰ ; Fra. 12,6‰).
- nombre de décès : 385 (taux de mortalité : 10,8‰ ; Fra 8,7‰).
- population scolaire : 8300 personnes.
- nombre d’entreprises : 1519 (2012) dont 605 commerces.
- taux de chômage : 15,2%.
- nom du maire : Hervé Reynaud (DVD) * à noter : M. Degraix, maire-adjoint, professeur d'histoire au lycée.
façade de l'Hôtel de Ville de Saint-Chamond, 27 mars 2014
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les notions géographiques
milieu : prend en compte les relations qui s’établissent entre les données physiques et biogéographiques d’un lieu et le groupe social qui y vit. Ces relations sociétés/milieux sont désormais abordées en termes de potentialités/contraintes, incluant la notion de risque (phénomènes météorologiques accentués, inondations, glissements de terrain, etc.) ; elles intègrent, dans les choix de mise en valeur et d’aménagement, une préoccupation de gestion prospective, à plus ou moins long terme : «Valoriser et ménager les milieux», «Gestion durable d’un milieu».
espace : désigne toute portion de l’espace terrestre défini par ses combinaisons physiques, économiques et sociales, ou bien au pluriel pour désigner des espaces présentant des caractères de similitude : espaces montagnards, espaces ruraux, espaces industriels.
territoire : généralement associé à un sentiment d’appartenance identitaire au lieu considéré ; le processus de territorialisation se fonde sur des pratiques d’organisation, de gestion, d’administration, d’aménagement, et d’appropriation par un groupe social de l’espace sur lequel il vit et agit.
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I - Milieux
1 - site
À gande échelle, Saint-Chamond occupe un large site sur le fond et sur les flancs de la vallée du Gier qui descend du Pilat et parcourt 44 km avant de confluer avec le Rhône. La ville est placée entre deux reliefs : les coteaux du Jarez, au nord, qui constituent eux-mêmes les contreforts des Monts du Lyonnais ; et le massif du Pilat, au sud.
Le relief des flancs de vallée est donc constitué de deux espaces distincts :
- le massif du Pilat, pentu, culminant à 1432 m (Crêt de la Perdrix), recouvert de forêt, peu urbanisé.
- les monts du Lyonnais, à dominante collinaire (coteaux du Jarez), d'altitude plus faible que le Pilat, avec des terrains sableux et orientés au sud propices à l'arboriculture.
À plus petite échelle, Saint-Chamond appartient au Massif Central, et plus précisément aux flancs orientaux de cet ensemble montagneux, avec un débouché sur l'axe de la vallée du Rhône. Cette proximité du couloir rhodanien lui permet d'échapper à l'enclavement qui caractérise des villes comme Ussel, Langeac, Saint-Flour ou Mende.
localisation de Saint-Chamond dans le Massif Central
localisation du massif du Pilat dans le Massif Central
la ligne de crête et les communes du massif du Pilat
Les cours d'eau du massif du Pilat sont : face nord, des affluents indirects du Rhône par l'intermédiaire du Gier ; face sud des affluents directs du Rhône.
2 - le Gier
Le Gier (mot dérivant du latin Jarensis, qui a donné aussi Jarez) est une rivière qui prend sa source dans les monts du Pilat à 1300 m d'altitude environ et se jette, 44 km plus loin, dans le Rhône (rive droite).
carte du bassin versant du Gier ; les noms sont illisibles mais le réseau hydrographique (en bleu)
est bien dessiné ; en gris, les zones urbanisées ; en jaune, les surfaces de vergers
Les affluents du Gier sont, de l'amont vers l'aval :
- rive gauche : le Ban (et son affluent le Jarez), le Janon (et ses affluents : le Ricolin, la Combe noire, le Ricolin, le Langonand), le Mornante, les Arcs (et son affluent le Fay), la Faverge, la Durèze (et ses affluents : le Collenon, le Feuillet et le Trévin), le Féloin (et le Petit Feloin), le Bozançon (et son affluent de rive droite, le Grand Bozançon), la Combe Losange, la Combe d'Ailliex, le Godivert ; ces cours d'eau sont le plus souvent des ruisseaux.
- rive droite : l'Onzion, le Dorlay qui porte un barrage (et ses affluents : l'Artiole, le Mornante, le Sellon), le Couzon qui porte un barrage (et ses affluents : le Boissieux, le Chamerle, le Grand Valluy), le Bourbouillon, le Grand Malval (et son affluent le Petit Malval), le Mézerin, la Vareille, la Combe d'Enfert, le Grand Cotéon.
L'ensemble du réseau hydrographique du Gier constitue un bassin versant qui occupe 418 km2. Le bassin versant est la zone géographie où coulent tous les cours d'eau qui alimentent une même rivière, ou un fleuve.
le bassin versant du Gier ; en légende, quelques-uns de ses affluents
le barrage sur le Couzon (Rive-de-Gier), août 2012 (photo M.R.)
Le Gier, et une partie du Janon, ont été recouverts en plusieurs étapes au XXe siècle, sur les tronçons traversant Saint-Chamond et Rive-de-Gier.
le Gier souterrain (source photo)
Le Gier est un facteur de risque dans notre vallée. Il a connu, ces dernières années, deux crues qui ont causé des dégâts et des inondations avec dépôt d'alluvions boueux, en décembre 2003 et les 1er et 2 novembre 2008. Ces crues ont été provoquées par des chutes de pluies exceptionnellement abondantes occasionnant une hausse rapide du débit et une sortie du lit ordinaire de la rivière.
Par ailleurs, le Gier n'entrait pas dans le système de veille et d'alerte dont bénéficient les cours d'eau plus importants. La hausse du niveau du Gier a surpris et frappé par son extrême rapidité (quelques heures).
Le contrat de rivière est un dispositif technique et financier, porté notamment par Saint-Étienne Métropole (SEM), qui vise à redonner vie à la rivière par l'amélioration de la qualité de l'eau, la restauration et l'entretien des berges et du lit, la prévention des crues, la mise en valeur de l'écosystème aquatique (voir contrat de rivière SEM).
lendemain de crue à Rive-de-Gier, novembre 2008 (source photo)
dégâts impressionnants à Rive-de-Gier, novembre 2008 (source photo)
liens sur le Gier
- Étude hydraulique de la rivère "Le Gier" et de ses affluents, mai 2010.
- Contrat de rivière Gier et affluents (2013-2019), janvier 2013.
- Dans la vallée coule une rivière (exposition et blog).
- Le Gier souterrain (Forez info).
- Découvrez le Gier : une vidéo de 4'54, réalisé par Saint-Étienne Métropole.
- Dans la vallée coule une rivière : vidéo de 2'07 (un peu floue).
- Inondation à Rive-de-Gier, novembre 2008 : vidéo de 1'47 (avec une improbable musique de Mozart).
- visite ministérielle le 3 novembre 2008, après l'inondation du Gier.
- La vallée du Bozanon (départements du Rhône et de la Loire) : préserver et favoriser la biodiversité.
- Diagnostic écologique du Bozançon et mise en place d'un plan de restauration, Romain Parrot (2008).
3 - les barrages
Saint-Chamond ne dispose pas de nappes aquifères dans lesquelles la ville aurait pu puiser de l'eau. À défaut de cette ressource souterraine, l'alimentation en eau potable est assurée par les barrages installés en amont de Saint-Chamond, pour l'essentiel sur le territoire de la commune de La Valla-en-Gier.
Ils ont été construits en 1867-1871 (barrage de la Rive), en 1955 (barrage du Piney) et en 1968-1970 (Soulages).
Le premier intercepte la rivière du Ban, affluent du Gier. Les deux autres interceptent le Gier directement. Mais le barrage du Piney n'est plus en activité et vide en permanence.
Les édifices de la Rive et du Piney occupent le territoire de la commune de La Valla-en-Gier. Celui de Soulages est à cheval sur cette commune et celle de Saint-Chamond.
les trois barrages de Saint-Chamond (celui du Piney n'est plus en activité) © Michel Renard
- le barrage de la Rive
le barrage de la Rive, 6 décembre 1911 (carte postale ancienne, cpa)
le barrage de la Rive, (cpa) ; on peut lire cette évocation de
"la résistance des digues qui servent à l'alimentation d'eau de ma noire patrie"
le barrage de la Rive, appelé aussi barrage de la Vala (cpa postée en 1912)
le barrage de la Rive, promenade avant 1914 (cpa)
le barrage de la Rive, promenade avant 1914 (cpa colorisée)
le barrage de la Rive, promenade avant 1914 (cpa)
le barrage de la Rive, pont accessible aux véhicules (cpa)
le barrage de la Rive, promenade avant 1914 (cpa)
le barrage de la Rive, (cpa postée en 1907)
le barrage de la Rive, hauteur 45 m (cpa)
lac de retenue du barrage de la Rive (source photo)
- le barrage du Piney
le barrage du Piney, quand il était en activité (carte postale années 1970)
le barrage en voûte simple du Piney, aujourd'hui inactif (photo satellite Google Maps)
Le barrage du Piney est l'histoire d'un échec. En 1996, on s'aperçut que le mur avait subi un déplacement de 7 mm ; on décida alors d'abaisser de 4 m le niveau maximal de la retenue d'eau pour parer à une pression excessive.
La découverte ultérieure de défauts dans les fondations et d'une insuffisante capacité de vidange en cas de crue centennale, conduisit à l'abandon définitif de l'ouvrage en creusant un pertuis (ouverture) à sa base en 2000. La hauteur des sédiments avait augmenté de 3 m depuis la construction.
Ayant atteint sa limite de vie, le barrage n'était plus fiable, il fut mis hors service.
- le barrage de Soulages
le barrage de Soulages, situé à cheval sur les territoires de Saint-Chamond et de la Valla-en-Gier
lac de retenue du barrage de Soulages (source photo)
- informations sur les barrages, site de la mairie : http://www.saint-chamond.fr/les_barrages.html
II - Espaces
La vallée du Gier, entre Saint-Étienne et la vallée du Rhône, s'allonge sur 25 km. Elle comprend un fond de vallée industriel et urbain et un espace rural formé de coteaux qui dominent la vallée.
Saint-Chamond offre l'avantage d'être accessible, par voies ferrée et autoroutière, aussi bien de Lyon (40/50 mn) que de Saint-Étienne (15 mn).
Contrairement au cours du Gier qui coule vers Lyon, la ville est davantage polarisée vers Saint-Étienne que vers la capitale régionale. La plus faible distance, la quasi juxtaposition ainsi que l'appartenance administrative à Saint-Étienne Métropole (services, développement économique...) expliquent ce phénomène.
Saint-Chamond n'est pas une ville-dortoir.
perception des paysages à partir de Saint-Chamond
grand paysage de Saint-Chamond
grand paysage de Saint-Chamond
III - Territoires
1 - Loire, Forez, Jarez
Saint-Chamond appartient à plusieurs entités historiques qui contribuent à son identité : le département de la Loire, le Forez, le Jarez.
- le département de la Loire a été créé en 1793. La division de la France en 83 départements est une décision de l'Assemblée Constituante en décembre 1789, précisée par décret en janvier et février 1790. À cette époque, le Loire n'est pas distincte du Rhône, et tous les deux forment le département Rhône-Loire.
Son nom est dû au fleuve qui coule du sud au nord sur plus de 100 km. Les habitants se nomment les Ligériens, du nom latin Liger, dérivé lui-même du gaulois.
- le comté du Forez a donné en gros la configuration actuelle du département de la Loire. Il désignait le territoire du peuple des Ségusiaves dont la capitale était Feurs (Forum Segusiavorum), d'où a dérivé le mot Forez. Les limites de ce comté ont été disputées au Haut Moyen Âge mais il s'est établi de manière distincte du comté de Lyon et du pouvoir de l'archevêque de cette ville entre la fin du Xe et la fin du XIIe siècle. Le comté de Forez fut, plus tard, réuni au domaine royal sous François 1er, en 1531.
- le Jarez constitue la partie sud de l'ancien Forez et, aujourd'hui, du département de la Loire, à partir du bassin versant du Gier (rivières qui se jettent dans le Gier). Le Jarez a été le territoire de pouvoir d'une seigneurie au Moyen Âge : la Maison du Jarez.
Celle-ci passa par mariage à la Maison d'Urgel, prenant le nom de Saint-Priest au XIVe siècle. Un des représentants les plus connus de cette dynastie fut Christophe de Saint-Chamond (1520-1580) qui s'illustra du côté des catholiques pendant les guerres de religion ; en 1577, il maria sa fille Gabrielle avec Jacques Mitte de Miolans, seigneur de Chevrières. Cette famille succéda aux Urgel/Saint-Priest comme seigneur de Saint-Chamond.
Le petit-fils de Christophe fut le célèbre Melchior Mitte de Chevrières (1586-1649) qui fit notamment construire l'Hôtel-Dieu et l'église Saint-Pierre. Le marquisat de Saint-Chamond passa ensuite, par mariage, aux comtes de la Vieuville, puis par achat à la maison de Mondragon en 1768.
carte du Jarez, limites approximatives : bassin versant du Gier, entre Saint-Étienne à Givors
La vie quotidienne en Forez avant 1914,
édité en 1981 ; l'auteur, Bernard Plessy,
agrégé de Lettres classiques, a été professeur
au lycée de Saint-Chamond
le département de la Loire
carte du département de la Loire, des villes et départements voisins
2 - intercommunalités
Saint-Chamond appartient à des ensembles plus vastes :
- Saint-Étienne Métropole :
3 - les quartiers de Saint-Chamond
Saint-Chamond est divisé en plusieurs quartiers :
- La Chabure
- Chavanne
- Clos Marquet
- Le Creux
- Fonsala (le plus grand)
- Izieux (anc. commune)
- Lavieu
- Les Palermes
- Saint-Chamond centre
- Saint-Ennemond
- Saint-Julien-en-Jarez (anc. commune)
- Saint-Martin-en-Coailleux (anc. commune)
- Saint-Pierre
- La Valette
- La Varizelle
le quartier de Fonsala apparaît comme un isolat sur le territoire de Saint-Chamond © Michel Renard
IV - Contrôle
1) Identification de la commune de Saint-Chamond : département, région (avant 2015).
- Saint-Chamond est une commune du département de la Loire (42) et de la région Rhône-Alpes (devenue en 2015 : Auvergne-Rhône-Alpes).
2) Localisation géographique naturelle de St-Chamond : relief, hydrographie.
Saint-Chamond est situé dans la vallée du Gier (rivière) qui coule d'ouest en est, entre les contreforts du massif du Pilat et les monts du Lyonnais (coteaux du Jarez).
3) Sur cette carte, localiser Saint-Chamond (description de la position).
Saint-Chamond est situé sur le flanc nord-est du Massif Central dans la petite vallée d'une rivière qui est un affluent de la rive droite du Rhône.
4) Sur ce schéma cartographique, dites où se situe la ville de St-Chamond, et comment on qualifie cette position par rapport au cours de la rivière.
La ville est située au nord de ce schéma, en aval du cours du Gier.
5) Décrivez ce schéma [l'isolat de Fonsala].
Ce schéma représente un quartier de Saint-Chamond, celui de Fonsala. Il se présente comme un ensemble de bâtiments d'habitation élevés formant un isolat par rapport au territoire de la commune. Deux axes routiers en constituent les limites : une portion de route rectiligne et une voie circulaire. Par ailleurs, ce quartier est bordé de deux zones de rupture : un paysage industriel et un paysage rural sur un espace qui s'élève en altitude.
6) Sur cette photographie aérienne, sachant que le vert sombre représente les reliefs les plus élevés, décrivez le site urbain de Saint-Chamond dans le territoire de la commune.
Le site urbain de Saint-Chamond est situé au centre du territoire de la commune, entouré de deux zones relief dont l'altitude s'accentue plus on s'éloigne du lui.