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Profs d'Histoire lycée Claude Lebois
26 juillet 2009

corrigés de la série L, Bac 2008

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Les candidats planchent  sur l'épreuve de philosophie du baccalauréat
le 16 juin 2008 au lycée Chaptal à Paris



Bac de philo :

retrouvez les corrigés de la série L

EDUCATION - 20minutes.fr a demandé à deux professeurs de philosophie leurs premières pistes à l'issue de l'épreuve...

L'épreuve de philosophie du bac général s'est achevée ce lundi à midi en France métropolitaine. Caroline Bline avait donné ses conseils pour réussir l'examen le jour J. 20minutes.fr lui a demandé ses premières pistes concernant les sujets de la série L, ainsi qu'à François L'Yvonnet, également professeur de philo.

Pour la série L :

Les deux professeurs estiment que les candidats de cette série ont été confrontés à des sujets difficiles et techniques. «Ils supposaient une connaissance étroite du cours, ce qui n'est pas forcément le plus intéressant», estime François L'Yvonnet.


- «La perception peut-elle s'éduquer?»

«La perception était une notion du programme. C'est Le concept du sujet à développer. Il faut d'emblée distinguer la perception au sens de «sensation» physique, qui renvoie aux cinq sens, de la perception comme phénomène intellectuel et rapport au réel.

Carole Bline suggère trois parties :

I - Non, la perception ne s'éduque pas car elle est spontanée et du domaine des sens. C'est un rapport immédiat au monde. Le candidat peut faire référence à Platon et à l'allégorie de la caverne.

II - Si l'on prend la perception dans sa seconde acceptation, c'est-à-dire un phénomène intellectuel, elle peut bien sûr s'éduquer et être améliorée. Il faut d'ailleurs se méfier de la perception au sens de sensation car elle est trompeuse. Le candidat peut de nouveau faire référence à Platon, qui privilégiait à cet égard la raison, ainsi qu'à Descartes.

III - La perception est toutefois un accès au réel plus riche que la raison et c'est en cela qu'elle peut et doit être éduquée. L'art en est le meilleur exemple. «L'artiste voit et donne à voir», rappelle François L'Yvonnet. Le candidat peut faire référence à Nietzsche dans cette troisième partie, précise Carole Bline.


- «Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible?»

«Ce sujet est très bateau, il suffisait de bien maîtriser le cours», observe Carole Bline. Il fallait, souligne-t-elle, bien rappeler ce qu'est le vivant dans l'introduction (de la plante à l'homme en passant par l'animal). «C'est l'enjeu même de la biologie, qui est une science assez tardive car on a longtemps étudié “la vie” et non le “vivant”», ajoute François L'Yvonnet.

Là aussi, trois parties étaient possibles, selon Carole Bline :

I - «Oui, dans la mesure où la science permet d'étudier les mécanismes du vivant. Elle a même permis de sortir de la thèse du vitalisme, défendue depuis Aristote jusqu'au XVIIe siècle. Suggérant qu'une force vitale distingue l'inerte du vivant, elle a alimenté la conception religieuse et métaphysique du vivant.

II - Toutefois, le «vivant» ne peut être limité à une matière entièrement maîtrisable par la science. Kant distinguait ainsi le vivant d'un objet en prenant l'exemple du mécanisme d'une montre: malgré son ingéniosité, elle ne peut ni se réparer toute seule ni se reproduire. Le vivant est donc caractérisé par le projet vital qui l'anime. «Le candidat pouvait se servir de son cours sur l'esprit et la matière», souligne Carole Bline.

III - «Cette partie pouvait être consacrée à l'aspect moral de la question», explique cette dernière. Une approche exclusivement scientifique du vivant est dangereuse dans la mesure où celui-ci ne peut pas être considéré uniquement comme un objet d'étude. Exemple : les expérimentations sur les animaux. La souffrance de ces derniers est réelle, contrairement à qu'affirmait Descartes.

- Expliquer un extrait des «Cahiers pour une morale» de Sartre.

«Ce texte jonglait avec les concepts de contingence et de hasard, explique François L'Yvonnet. Le premier fait référence au libre-arbitre cartésien, où le sujet s'autodétermine, le second au déterminisme radical, où le sujet n'a pas le choix. C'est de la rencontre entre les deux que naît la liberté “en situation”. Exemple: la scène du meurtre dans L'Étranger de Camus. Face à une situation donnée, hasardeuse (un homme a le soleil dans les yeux), le sujet agit d'une certaine façon (il tire sur l'individu qui est en face de lui). Il signifie le monde par son action, lui confère du sens», conclut François L'Yvonnet.

Recueilli par Catherine Fournier
16 juin 2008, 20minutes.fr

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