souvenirs d'élèves - Term ES1
Je me souviens
Je me souviens, c’était le 11 décembre 2007, nous avions RDV à la gare de Saint Chamond.
Je me souviens d’avoir pris l’avion, une fois à Cracovie, des Polonais, des porte-paroles des Juifs m’attendaient.
Je me souviens, dans le bus avant d’arriver à Birkenau, Ginette, une ancienne déportée expliquait son histoire, réelle mais inimaginable.
Je me souviens de l’immensité du camp et de sa tranquillité malgré toute l’horreur du passé.
Je me souviens de mon mal-être.
Je me souviens de ces blocs atroces.
Je me souviens de ce voyage et les souvenirs restent.
Je me souviens de l’arrivée au camp d’Auschwitz.
Je me souviens de l’immensité du site.
Je me souviens du vide laissé par ces bâtiments détruits.
Je me souviens des histoires des rescapés.
Je me souviens de la souffrance au fond de leur voix.
Je me souviens de cette minute de silence.
Je me souviens de cette sortie silencieuse du site.
Je me souviens de cette dernière vue sur Auschwitz.
Je me souviens du long rail.
Je me souviens de l’immensité du paysage.
Je me souviens de cette barrière infranchissable.
Je me souviens de cette image sur un livre d’histoire.
Je me souviens de la solitude.
Je me souviens du silence pesant.
Je me souviens du froid vivant.
Je me souviens de maisons vides.
Je me souviens d’un camp vide mais ravageur de tant de vie.
Je me souviens de ces pensées qu’aucun mot ne saurait exprimer.
Je me souviens d’une journée tellement triste.
Je me souviens d’une violence tellement forte.
Je me souviens de leurs sourires qui devront malheureusement un jour mourir.
Je me souviens du mardi 11 décembre 2007 dans l’avion en destination de la Pologne.
Je me souviens de cette appréhension au fond de moi-même lors de mon arrivée face à cette vue immense et vide, trop importante dans notre Histoire.
Je me souviens de Ginette et de ses histoires qui nous ont fait trembler de peur et de compassion.
Je me souviens de tous ces monuments qui ont servi à la destruction de tant d’humains.
Je me souviens pour toujours.
Je me souviens de l’immensité du camp lors de notre arrivée.
Je me souviens d’avoir ressenti l’atrocité du massacre quand on nous a tout expliqué.
Je me souviens de toutes ces chaussures entassées pour donner un aperçu de toutes ces personnes torturées.
Je me souviens des toilettes insalubres dont se servaient toutes ces filles fatiguées.
Je me souviens de mon effroi à l’entrée de la chambre à gaz.
Je me souviens de ce grand vide, je me souviens de ces rails interminables, je me souviens de ces conditions de vie déplorables, de cette atrocité des lieux.
Je me souviens de ce dégoût éprouvé à la vue des fours crématoires, synonymes de mort.
Je me souviens de ces vêtements d’enfant ayant été auparavant portés.
Je me souviens de ces cheveux entassés par milliers devant lesquels il paraît impossible de s’imaginer l’horreur des choses.
Je me souviens de la mort, présente à chaque endroit du camp.
Je me souviens de toutes ces choses, de tous ces moments qui resteront gravés dans ma mémoire à jamais.
Je me souviens de notre arrivée au camp et de l’expression sur le visage de mes camarades.
Je me souviens du moment que l’on a passé devant l’entrée des camps.
Je me souviens du silence pesant qui régnait lors de la visite.
Je me souviens des gouttes de pluie qui rendaient cet endroit encore plus effrayant.
Je me souviens du visage de madame Kolinka et de la tristesse dans sa voix lorsqu’elle nous a raconté son arrivée.
Je me souviens de notre incompréhension et de l’ampleur du désastre face aux explications.
Je me souviens des frissons qui m’ont traversé lors de notre entrée dans les chambres à gaz.
Je me souviens de toutes ces chaussures enfermées derrière cette vitre qui nous rappellent les milliers de victimes.
Je me souviens de mon soulagement d’avoir évité une telle souffrance.
Je me souviens d’un grand mur avec un porche : l’entrée du camp.
Je me souviens d’un grand vide et d’un grand silence.
Je me souviens d’une femme, une ancienne déportée, nous racontant cette vérité que certains ont essayé de nous cacher.
Je me souviens de cette montagne de chaussures enlevées à des hommes, des femmes, des enfants.
Je me souviens de ces baraques, avec, à l’intérieur, des choses semblables à des étagères dans lesquelles ils devaient dormir.
Je me souviens de ces 40 km2 toujours présents bien que détruits.
Je me souviens de la douleur certaine.
Je me souviens de cette tonne de cheveux.
Je me souviens de cette image effroyable de l’entrée du camp de Birkenau. Cette entrée tant de fois vu dans les livres d’histoire et qui, une fois devant nous réellement, nous plonge tous dans un silence glacial, plein d’émotions.
Je me souviens des émouvants témoignages de Ginette qui nous permettaient de sentir encore mieux l’atmosphère qui devait régner à l’époque.
Je me souviens du brouillard qui descendait et qui donnait aux lieux une atmosphère glaciale et effroyable, pleine d’émotions et de tristesse.
Je me souviens de ce grand silence, un silence qui paradoxalement accentuait l’émotion du lieu et transmettait un calme tragique où les idées, les questions, les représentations fusaient dans les esprits.
Je me souviens de la tombée de la nuit, une tombée de nuit assez tôt : tout un symbole. Une nuit à l’image de cette histoire ; sombre, brumeuse et glaciale. Une tombée rapide, comme celle des millions d’êtres humains en si peu de temps.
Je me souviens de l’entrée dans la chambre à gaz. Moment le plus émouvant de la journée. A l’intérieur, l’émotion et le silence étaient si lourds que les sentiments ne pouvaient que nous submerger.
Je me souviens de l’entrée du camp, cette entrée aujourd’hui vide mais qui a vu passer tant d’innocentes victimes.
Je me souviens de l’immensité, cette immensité désormais vide mais pleine d’horreur.
Je me souviens d’un récit, celui de Ginette, ancienne déportée, en me demandant encore aujourd’hui comment elle a pu témoigner avec tant de courage et de précision.
Je me souviens des cheveux, des tonnes de cheveux entassés, destinés à la fabrication de tapis.
Je me souviens des chaussures, surtout celles d’enfants morts loin, mais en même temps si près de leurs parents.
Je me souviens d’une triste apparition.
Je me souviens d’un semblant de gare.
Je me souviens de barrières infranchissables.
Je me souviens de rails à sens unique.
Je me souviens d’une sombre ambiance.
Je me souviens de sinistres lieux.
Je me souviens de bâtiments écroulés.
Je me souviens de ces reliques de mort.
Je me souviens d’un lieu ne laissant pas indifférent.
Je me souviens d’une confusion de sentiments.
Je me souviens d’un sombre portrait.
Je me souviens de lieux inoubliables.
Je me souviens du témoignage de la déportée dans le car.
Je me souviens de la minute de silence.
Je me souviens des portraits des déportés.
Je me souviens des conditions de vie des habitants du camps .
Je me souviens du froid.
Je me souviens de ces tonnes de chaussures, de cheveux...
Je me souviens de l’atmosphère du camp à notre entrée.
Je me souviens du passage dans la chambre à gaz.
Je me souviens du contact froid des barbelés.
Je me souviens des regards baissés, plein d’humanité.
Je me souviens des sanglots de la jeune fille à quelques pas de moi, devant ces fantômes d’enfants.
Je me souviens d’avoir guetté la figure sombre du camp.
Je me souviens de ses yeux.
Je me souviens de la pluie froide, de la boue et des briques rouges.
Je me souviens de la mer de cheveux qui m’entourait, comblait le vide, qui m’étouffait.
Je me souviens d’avoir vacillé, je me souviens d’avoir été enseveli sous l’angoisse et la peur dans la chambre à gaz. Je me souviens avoir senti les morts. Je me souviens que le monde brûlait dans un four crématoire.