Guy Môquet, une enfance fusillée
un livre de Pierre-Louis BASSE
présentation du livre en 4e de couverture«Je vivais où vécut Guy, ce voyou merveilleux. Nous avions le souci de
ne jamais prendre la chose écrite à la légère. Guy ou les poètes les
plus déterminés faisaient dans mon esprit le même voyage. La liberté ou la mort.
“Dix-sept
ans et demi, ma vie a été courte, je n’ai aucun regret si ce n’est de
vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que
je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être
courageuse et de surmonter ta peine…” Prenant le temps de vivre et de
lire, nous savions bien qu’aucun quidam ne viendrait nous klaxonner sur
notre chaise. C’était septembre. Je retrouvai Jules-Ferry, la place de
Clichy, après un nouveau passage dans la carrière. Tous ces risques,
tous ces secrets, et cette énergie de la victoire contre les salauds,
abandonnés dans la terre rouge de la sablière. Toutes ces aventures,
ces soirées à faire trembler les familles, les cinémas, les marchés ;
il avait mouillé la chemise, Guy, pour que nous puissions l’ouvrir,
notre gueule. Qui s’en souviendrait ?»
Guy
Môquet a été fusillé le 22 octobre 1941 au camp de Châteaubriant, avec
vingt-six autres camarades, héros discrets de la Résistance.
Pierre-Louis Basse, qui a publié plusieurs récits, Ma Ligne 13, Séville 82, et Ma chambre au triangle d’or (Stock),
est né à quelques dizaines de kilomètres de la carrière des fusillés.
Toute son enfance fut hantée par le souvenir de la tragédie du 22
octobre 1941. Lettres, photos, souvenirs personnels témoignent enfin de
ce lien secret et bouleversant qui l’attache depuis l’enfance à ce
jeune homme assassiné.
- Pierre-Louis Basse, Guy Môquet, une enfance fusillée, Stock, 2000, rééd. juin 2007.
- le site de Pierre-Louis Basse : ses interviews au sujet du livre sur Guy Môquet